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Roman - Thriller

Va, brûle et me venge !

Vengeance MAJ jeudi 10 novembre 2011

Note accordée au livre: 3 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 19,95 €

Philippe Bouin
Paris : Archipel, octobre 2011
266 p. ; 24 x 16 cm
ISBN 978-2-8098-0552-9

Actualités

  • 05/10 Édition: Parutions de la semaine - 5 octobre
  • 22/03 Prix littéraire: Sélection Intramuros 2012 à Cognac
    On connait dès à présent la sélection des six romans amenés à se retrouver en compétition carcérale pendant près de trois mois avant que l'heureux élu ne se retrouve au Festival de Cognac, libéré de toute pression mais non d'obligations.
    Voici la liste :

    - Contractors, de Marc Wilhem (Scrinéo) ;
    - L'Homme qui en voulait trop, de Patrice Pelissier (Presses de la Cité) ;
    - Va, brûle et me venge, de Philippe Bouin (L'Archipel) ;
    - Le Dernier contrat, d'Olivier Maulin (La Branche) ;
    - La Petite fêlée aux allumettes, de Nadine Monfils (Belfond) ;
    - Environnement mortel, de Pascal Vatinel (Le Rouergue).

    À partir du lundi 19 mars 2012, les jurys des établissements pénitentiaires d'Angoulême (16), de Bédenac, Rochefort, Saintes et Saint-Martin-de-Ré (17) se mettront en place et leurs membres auront jusqu'au mardi 12 juin 2012 pour lire et noter les six ouvrages et ainsi choisir le huitième lauréat du Prix.
    Le vendredi 15 juin 2012, les six auteurs iront à la rencontre de leurs lecteurs en milieu carcéral et le lendemain, le samedi 16 juin 2012, participeront de 14 h 30 à 18 h 30 à un café-littéraire et à une séance de signatures à Cognac.
    Le Prix Intramuros 2012, huitième du nom, sera décerné ensuite à 22 h 30.
    Liens : Contractors |La Petite fêlée aux allumettes |Environnement mortel |Patrice Pelissier |Philippe Bouin |Nadine Monfils

Entomologie cruelle

On a parfois comparé le romancier à l'entomologiste. L'écrivain observe, tels des insectes qui s'ébattent dans un espace clos, des personnages qui s'agitent à l'intérieur de chapitres et de l'intrigue qu'il a définis. Dans Va, brûle et me venge !, c'est la commissaire Arsanc qui joue le rôle de la scientifique de service. Elle donne à tous les personnages qui tournent autour de son enquête des épithètes d'insectes, censés symboliser leur moi profond. Chaque nom devient même le titre d'un chapitre.

Derrière l'anecdote, c'est aussi tout le projet de l'auteur qui à partir d'un fait divers ancien va décortiquer comment les différents protagonistes de son histoire essaient à la fois de faire avancer la vérité et leurs propres intérêts. En contrepoint, des nombreux passages évoquent les états d'âme de ces mêmes personnages. L'intrigue ? Un individu mystérieux, déguisé en rabbin, a décidé de tuer des gens en les brûlant. L'une de ses premières victimes étant l'un des parrains de la mafia lyonnaise, la police marche sur des œufs, surtout que la commissaire va essayer de se servir de cette mort pour relancer la guerre des gangs et nettoyer la ville.

Philippe Bouin n'a pas la même ambition que Dashiell Hammett dans Moisson rouge. Son travail s'applique à disséquer, à la loupe, les soubresauts qu'entraine l'enquête, et à détailler la façon dont elle va peser sur les différents membres de la Cité : la justice, les avocats, la police, les victimes des crimes et les membres des gangs. En se servant du thème de la vengeance, en oscillant entre le sain désir de justice et la difficulté de séparer celle-ci de la loi du Talion (sans détailler, cela apparaitra évident à travers le meurtre d'un paysan), l'auteur s'inspire de son titre cornélien pour montrer comment la méchanceté des hommes déforme nos rêves les plus idéalistes pour les transformer en ce cauchemar qui s'appelle notre monde actuel.

Il existe cependant une nuance entre l'entomologiste et le romancier : on étourdit et l'on endort les insectes avant de les épingler alors que Philippe Bouin joue avec nos nerfs dé début à la fin.

Citation

Ce type est un termite qui bouffe nos fondations. Sa voracité finira par détruire l'édifice. Je me demande si ce malade s'en rend compte.

Rédacteur: Laurent Greusard lundi 30 janvier 2012
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