Contenu
Poche
Réédition
Tout public
Traduit de l'italien par Laurent Lombard
Paris : Rivages, novembre 2011
17 x 11 cm
ISBN 978-2-7436-2282-4
Coll. "Noir", 844
Actualités
- 05/01 Bibliothèque: Milan noir
Le jeudi 12 janvier à 18 h 30 Gerardo Lambertoni animera la première séance de l'année de Poalardisons, le club de lecture limougeaud qui réunit les amateurs de polars et de romans noirs et leur propose chaque mois, à la bibliothèque de l'Aurence*, une conférence thématique assortie de pistes de lecture menant les curieux vers le thème de la conférence suivante.
Ce jeudi 12 janvier, la conférence de Gerardo Lambertoni a pour titre "Milano Centralo criminale". Pas besoin d'être italophone pour comprendre qu'il présentera le polar milanais... Une balade littéraire qui explorera aussi bien les quartiers de la capitale lombarde que les multiples nuances du genre noir à travers un florilège d'auteurs - Giorgio Scerbanenco, De Angelis, les duettistes Fruttero et Lucentini, G. Pinketts, Vallorani, Olivieri, Colaprico, Dazieri, etc.
Bfm Aurence
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Disparition indifférente
Les éditions Rivages ont entrepris de retraduire les romans de l'auteur italien Giorgio Scerbanenco. On ne peut que les en remercier tant l'on sait que la traduction est temporelle, et qu'elle souffre des modes lexicaux. Laurent Lombard, avec un certain talent, s'est donc attaqué à ce court roman de 1969 qu'est Les Milanais tuent le samedi. Court mais dense roman dans lequel Giorgio Scerbanenco dans une filière tout simenonesque s'intéresse à la petite vie médiocre d'un homme de bureau, veuf, boiteux et relié comme un cordon ombilical à son appartement car sa fille de vingt-huit ans est une très belle demeurée de deux mètres de haut vivant dans un monde de poupées. Incapable d'être autonome elle cultive un certain goût pour les choses de la chair, et dans un Milan aux appétits inassouvis est une proie facile, qu'il vaut mieux enfermer. Seulement voilà, un beau jour elle disparait, sans réellement susciter d'intérêt de la part de la police. Son père, atterré, n'a de cesse de faire le pied de grue au commissariat. Il ne veut pas mourir sans avoir vu mourir ceux qui l'ont ravie. À force de patience, il interpelle et culpabilise le commissaire fétiche de Giorgio Scerbanenco, Duca Lamberti, sans que ce dernier ait conscience qu'il vit là sa dernière enquête. Le roman s'installe dans les bas-fonds milanais. Notre commissaire ne ménage pas un rabatteur, discute avec une prostituée noire alcoolisée, remonte inlassablement sa piste, se confronte à de petites frappes, à l'omniprésence de la mafia de petites zones. Et Giorgio Scerbanenco de nous révéler la noirceur des gens que l'on côtoie dans notre quotidien. Une belle dose de saumure dans un monde moche et froid. Simple dans son style, cruel dans sa structure et surtout ses conclusions. L'exemple-type du roman désemparé...
Citation
Sur la prostitution à Milan, tu en sais beaucoup plus que nous. Tu es un véritable expert, tu pourrais même aller à un jeu télévisé : 'Quel est le quartier de Milan où travaillent le plus de femmes de mauvais vie ?' et toi tu donnes la bonne réponse parce que tu es parfaitement au courant, tu es le phénix du vice de Milan.