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Pierre Souvestre
Biographie Pierre Souvestre
Naissance à Plomelin le 01 juin 1874.
Mort à Paris le 26 février 1914.
Pierre, Wilhelm, Daniel Souvestre nait au château de Keraval, à Plomelin dans le Finistère, où son père est préfet. Son père démissionne pour s'installer avenue Mozart à Paris où Pierre passe une partie de son enfance.
Après des études secondaires au Lycée Janson de Sailly, il fréquente la faculté de droit. Il obtient le diplôme de licence en septembre 1894 et s'inscrit au barreau de Paris.
En parallèle, il mène des activités mondaines et littéraires. Il publie à compte d'auteur, sous le pseudonyme de Pierre de Breiz : Pêle-mêle (1894) et En badinant (1895).
Il devient secrétaire de rédaction au Monde diplomatique, pendant les années 1895-1896. Puis, il collabore à divers journaux et publie quelques nouvelles.
En mars 1898, Pierre Souvestre part pour Liverpool, en Angleterre, pour créer un garage automobile. Il organise des courses de voitures, dont il rend compte comme correspondant de l'agence Havas-Informations. Il fait la rencontre d'Henriette Kitsler, qui restera sa compagne jusqu'à sa mort.
Il revient en France, en 1900, et collabore alors à "L'Auto", un quotidien qui deviendra "L'Équipe". Tout en dirigeant un cabinet d'assurances, il publie sans cesse.
Il mène une activité débridée avec sa carrière de journaliste sportif. Il se réinscrit au barreau, accumule les charges honorifiques et exploite un garage. Parce qu'il a fait paraître, chez Dunod, L'Histoire de l'Automobile, un volumineux et passionnant ouvrage couronné par L'Académie des Sports, il fonde chez cet éditeur, en 1906, "Le Poids lourd", une revue mensuelle. Il engage Marcel Allain comme secrétaire de rédaction. Celui-ci devient vite son nègre.
C'est en 1909, qu'il co-signe, avec Marcel Allain, Le Rour, un grand roman sportif et policier en feuilleton dans L'Auto. Ce roman peut être assimilé à un prologue de Fantômas.
D'autres co-signatures suivent : Little Palace en 1909, L'Empreinte, La Royalda, une sorte de roman-photo où apparaissent les auteurs et leurs proches. C'est aussi les premières prestations de Juve et Fandor.
C'est Maurice Bunau-Varilla, le directeur du "Matin" qui, pour faire pardonner son attitude, recommande à Arthème Fayard de publier L'Empreinte dans sa célèbre collection "Le Livre populaire". Fayard souhaite attirer de jeunes talents. Il propose à Pierre Souvestre, en avril 1910, un contrat pour vingt-quatre romans de quinze à dix-huit mille lignes, paraissant mensuellement, pour prolonger les aventures du mystérieux criminel de L'Empreinte. L'idée était aussi de rivaliser avec les romans de Gaston Leroux qui font un tabac. Un second contrat sera signé prévoyant la répartition des émoluments entre les co-auteurs.
C'est le 10 février 1911 que parait le premier volume avec pour titre : Fantômas. La série s'arrêtera le 20 septembre 1913, après trente-deux volumes. Les conditions de rédaction sont hallucinantes. Les auteurs utilisent les faits divers, les amis et connaissances servent de modèles aux personnages, ils dictent sur des rouleaux de cire, retranscrits immédiatement par des dactylos qui envoient les feuillets chez l'imprimeur, sans relecture...
Parallèlement, les deux auteurs lancent de nouvelles séries. En octobre 1912, Naz-en l'Air, une série de quinze romans patriotiques, en octobre 1913, débute Titi le Moblot, une histoire de cinq volumes historico-patriotique, Gigolo, un feuilleton de cent trente-sept épisodes...
Pierre Souvestre décède, à moins de quarante ans, d'une congestion pulmonaire.
Auteurs liés : Marcel Allain
Bibliographie*
Scénario inspiré de son œuvre :
- 2013 - La Colère de Fantomas, 1. Les Bois de justice (Dargaud, janvier 2013)
Actualité
- 21/05 Exposition: Fantômas-tique René Navarre
- 15/05 Édition: Parutions de la semaine - 15 mai
- 17/04 Colloque-conférence: Fantômas... avant Jean Marais
En février 1911 les lecteurs découvrent le premier volume des aventures de Fantômas. L'insaisissable personnage fascinera son public au long de trente-deux romans dont la publication s'enchaîne à un rythme effréné jusqu'en septembre 1913. Cette même année, le cinéma alors naissant s'empare du "Génie du crime" qui sera incarné par René Navarre (1877-1968). Il tiendra ce rôle dans les cinq films qui seront tournés jusqu'en 1914 et qui, plus encore que les livres, connaîtront un immense succès.
Le comédien a rédigé ses mémoires, Fantômas, c'était moi et, à quelque cent ans de distance, son petit-fils, François-Marie Pons, a publié ces étonnants "Souvenirs du créateur de Fantômas en 1913"*. Il est invité par la BiLiPo à présenter son livre le samedi 30 mai à 16 heures à travers une conférence au cours de laquelle vous pourrez découvrir quelques-unes des séquences les plus marquantes sur lesquelles s'attarde celui qui fut le premier Fantômas du Septième art.
Bibliothèque des littératures policières
48, rue du cardinal Lemoine
75005 Paris
Inscription gratuite sur réservation au 01.42.34.93.00. Ou par courriel : bilipo@paris.fr
* René Navarre, Fantômas, c'était moi. Souvenirs du créateur de Fantômas en 1913 (mémoires présentés et commentés par François-Marie Pons), L'Harmattan, 2012 - 340 p., 33,25 €.
Liens : Marcel Allain - 07/11 Édition: Parutions de la semaine - 7 novembre
- 16/05 Édition: Parutions de la semaine - 16 mai
- 31/05 Édition: Parutions de la semaine - 31 mai
- 23/07 Festival: Influences françaises à la PulpFest 2012
- 07/05 Bibliothèque: Fantômas à la BiLiPo (Paris)
- 29/01 Association: On fête les 100 ans de Fantômas à Sorgues (84)