Contenu
Grand format
Inédit
Tout public
240 p. ; 22 x 14 cm
ISBN 978-2-7427-9907-7
Coll. "Actes Noirs"
Actualités
- 18/04 Prix littéraire: Nice Baie des Anges, première sélection
- 06/12 Prix littéraire: Sélection 2012 du Prix des Lecteurs Quais du Polar
En marge du festival lyonnais qui se déroulera en mars prochain, juste après le Salon du livre de Paris, la sélection du Prix des Lecteurs Quais du Polar - 20 minutes a été dévoilée :
- Adieu, de Jacques Expert (Sonatine) ;
- Quelque chose pour le week-end, de Sébastien Gendron (Baleine) ;
- Les Visages écrasés, de Marin Ledun (Le Seuil) ;
- Le Bloc, de Jérôme Leroy (Gallimard, "Série noire") ;
- Mélancolie des corbeaux, de Sébastien Rutés (Actes sud, "Actes noirs") ;
- Le Mur, le Kabyle et le Marin, d'Antonin Varenne (Viviane Hamy, "Chemins nocturnes").
Maintenant, il ne vous reste que très peu de temps si vous voulez faire partie des dix jurés qui auront le plaisir de débattre sur la valeur toute relative de ces six romans. En effet, la date limite des appels à candidature est le 10 décembre 2011 minuit, le cachet de la Poste ou la date de l'envoi de l'email faisait foi.
Pour faire partie du jury, rien n'est plus simple - donc compliqué - que d'écrire une lettre de motivation expliquant votre candidature et dévoilant vos goûts littéraires et d'envoyer le tout à :
Association Quais du Polar
Candidature Prix des Lecteurs
20, rue Constantine
69001 Lyon
ou par mail : prixdeslecteurs@quaisdupolar.com
Il vous faudra également stipuler votre date de naissance, votre situation de famille, votre profession ainsi que votre adresse et email.
Enfin, le 19 décembre les dix heureux élus seront désignés. Ils auront jusqu'au 10 mars pour lire les six ouvrages. En effet, à cette date ils se réuniront à Lyon pour débattre, rivaliser de pertinence et de persuasion, pour arriver à faire voter les autres membres pour le roman de leur choix. Le Prix des Lecteurs Quais du Polar - 20 minutes sera lui remis le samedi 31 mars 2012.
Liens : Les Visages écrasés |Le Bloc |Le Mur, le Kabyle et le Marin |Sébastien Gendron |Marin Ledun |Jérôme Leroy |Sébastien Rutés |Antonin Varenne
Corbeau à contre-emploi
Avec Walt Disney et ses émules, on s'était habitué à ce que les animaux ne cachent rien d'autre que des travers humains sous de vagues déguisements un peu à l'image de La Ferme des animaux, de George Orwell en version édulcorée. Pourtant, l'inspecteur Canardo cher à Sokal avec sa démarche columbesque nous avait déjà attiré vers d'autres cieux. Mais c'est dans une autre direction encore que nous entraine Sébastien Rutés. Pas d'anthropomorphisme louche, ni de vision humaine du monde animal, mais un récit raconté à la première personne, par un animal, de manière très réaliste.
L'auteur restitue une façon de voir, une cosmologie, une religion, une vision philosophique du monde à travers les yeux d'un corbeau. Même si au final, toutes les pistes trouvent une solution et si tout est explicité de manière satisfaisante, l'histoire laisse entrevoir ce qu'elle n'a pas dévoilé, à savoir que le monde animal est plus complexe que nous l'en avons cru, que l'animal central a décrit ce qu'il pouvait et nous a offert un récit cohérent mais que nous n'en avons pas forcément saisi toute l'âpre nature. Même dans cette originale utopie animale, il y a des forts et des faibles, et même des espèces méprisées, comme les poissons par exemple. Le corbeau nous offre la vision d'un Paris bucolique où derrière le béton sourd la vie, vibrante, comme ces arbrisseaux qui persistent à vouloir grandir au milieu des autoroutes.
Alternant les scènes "intimistes" des relations entre corbeaux ou entre le personnage central et ses connaissances, les scènes d'enquête où Paris vu par l'animal montre combien la nature est présente au cœur même de la ville et des scènes de bravoure (une attaque par des chiens, une filature...), Mélancolie des corbeaux est une plongée envoûtante dans un univers qui grouille à côté de nous sans que nous en ayons conscience, et nous invite à y entrer en une parabole sur notre propre vie, sans le transformer en une fable animalière qui ne serait que la pâle transcription du monde tel que nous le connaissons.
On en parle : L'Indic n°23
Nominations :
Prix des Lecteurs Quais du Polar 2012
Prix de la ville de Mauves-sur-Loire 2013
Citation
Perché sur la chaine qui interdisait l'accès à la statue, je défiais valeureusement la bête avec moins de risques cependant que mon arrière-petit cousin Kakara qui voulait prouver face à un ours la supériorité de la ruse sur la force et qu'on ne revit jamais plus.