Contenu
Grand format
Inédit
Tout public
204 p. ; 21 x 13 cm
ISBN 978-1-61227-056-2
Coll. "Noire", 34
Mortel cinéma
Tout le monde a entendu parler du Ring, ce mystérieux film qui tue tous ceux qui le voient. Cette œuvre est traitée sur le mode fantastique, mais le thème avait été moins traité en littérature policière. Avec le romancier François Darnaudet, en voici un exemple plutôt bienvenu.
Au château d'alcool est un film qui provoque la mort de ceux qui le regardent, et il parait que le mystérieux réalisateur est en train de tourner un deuxième volet, encore plus abouti. Julien Gras est un écrivain désespéré, divorcé, adorant sa fille dont il n'a pas la garde. Ses livres ne se vendent pas et il vivote grâce à des critiques cinématographiques. Lorsqu'une vieille connaissance meurt après une séance de cinéma, que le policier chargé de l'enquête demande à Julien de visionner le fameux film, ce dernier hésitera-t-il ?
François Darnaudet a décidé de travailler son intrigue en maniant l'humour pour compenser le côté plus glauque du film. Pour ce faire, il utilise à la fois un humour des situations et des descriptions, notamment en réutilisant la figure du savant fou, compréhensibles par tous les lecteurs. Pour les amateurs plus spécialisés, de nombreux clins d'œil sur les personnages et les situations complètent ce côté réjouissant. C'est ainsi qu'à un moment, le personnage doit rencontrer un écrivain qui est peut-être le scénariste du film maudit. Un écrivain du nom de Surlot, barbu caché dans les Vosges et qui ressemble bougrement à Pierre Pelot. C'est aussi ainsi que François Darnaudet nous propose également un remake d'une célèbre scène d'Orange mécanique.
S'il manie le suspense et privilégie une intrigue à visées fantastiques, François Darnaudet reste pourtant dans un roman noir classique : il y a en effet une résolution et des explications scientifiques au mystère du film assassin. L'histoire se centre sur un personnage un peu looser, un peu gauche, mais très attachant. À côté des Grands Écrivains célébrés à longueur d'antenne, il convient de dresser le piédestal de ces petits maitres que sont Georges-Jean Arnaud, Jean-Pierre Andrevon, Pierre Pelot, les auteurs de cinéma fantastique un peu fauchés, etc. qui œuvrent dans l'ombre pour nous offrir des heures de lecture ou de visionnage de pure détente, de pur bonheur simple. Sur cet immense piédestal, il faudra bien laisser une petite place à François Darnaudet.
Citation
Il n'y a que dans mes romans que ce genre d'incident se termine dans un bain de sang. Dans la vie, les humains vont se réchauffer près d'un bon feu tandis que le chien rentre, la langue pendante, quelques heures après.