Les Sept chemins du couchant

Je ne voulais pas penser à cet enfant, à ce qu'il éprouvait en ce moment, à ce qu'il ressentirait plus tard. Avoir de la curiosité pour ça, c'est inviter les ténèbres dans son âme. Mais j'avais mal pour lui. J'aurais voulu l'aider, d'une façon ou d'une autre. Le prévenir, aussi - lui parler des cauchemars qui meurtriraient ses nuits, ainsi que de la gêne, des hésitations, des silences de son entourage.
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DVD - Noir

Les Sept chemins du couchant

Western - Vengeance MAJ mercredi 04 janvier 2012

Note accordée au livre: 4 sur 5

Grand format
Réédition

Tout public

Prix: 23 €

Harry Keller
Seven Ways from Sundown - 1960
Paris : Sidonis, novembre 2011
1 DVD Zone 2 ; couleur ; 19 x 14 cm
Coll. "Western de légende"

Duel psychologique

Il s'appelle Seven Jones (Audie Murphy), il est le septième d'une fratrie dont Second a été tué par Jim Flood (Barry Sullivan) lors d'une arrestation plus que ratée. Comme son frère, il devient ranger, et comme son frère il se lance à la poursuite de Jim Flood.
Au début des Sept chemins du couchant, ils sont deux à la poursuite de l'homme, un tueur sans foi ni loi que l'on a eu le temps de nous montrer embrasant un saloon. Harry Keller, avant d'enchainer avec un western psychologique surprenant, nous offre un début plein de clichés. Le méchant est méchant, le ranger, jeune, inexpérimenté et gauche tombe amoureux d'une jeune fille (la ravissante Venetia Stevensen, qui d'ailleurs convolera avec le héros de la Seconde Guerre mondiale à la fin du film), il doit s'en sortir seul, son équipier meurt dans ses bras.
Il n'y a que très peu de suspense sur la prise de Jim Flood. Elle intervient peu avant le milieu du film. C'est aussi à partir de ce moment que le film (qui par ailleurs nous offre jusqu'ici d'excellents plans en extérieur) prend une nouvelle dimension. La confrontation entre les deux hommes intervient réellement lorsque les niveaux de forces sont inégaux. Seven Jones a la main, Jim Flood a les poignets attachés. Et pourtant, peu à peu, une amitié complice va naître.
Pourquoi ? Et bien parce qu'il y a un réel jeu qui opère entre deux hommes qui apprennent à se connaître. Harry Keller ne veut à aucun moment sombrer dans un manichéisme hollywoodien de rigueur. Dès le début de son arrestation, Jim Flood explique à Seven Jones qu'il ne sera pas emprisonné avec un sourire hésitant entre narquois et jeu mais non morgue. D'ailleurs, le retour des deux cow-boys sera l'occasion de nombreuses actions épiques : tentatives d'évasion, rencontres avec des chasseurs de prime, des indiens, des voleurs, traversées de ville où Jim Flood est accueilli comme un héros ou un hors-la-loi qu'il faut pendre. Mais dans les moments difficiles pour Seven Jones, Jim Flood vient à son aide.
C'est donc toutes ces péripéties qui font que les deux hommes s'estiment, se respectent. Aucune tension dans ce film, seulement beaucoup d'humour. Alors, bien sûr, la loi triomphera. Comme le dit justement Bertrand Tavernier on sait qu'il y aura une confrontation finale entre les deux hommes. S'il est acquis dès le début que le Bien triomphera du Mal, il chancèle un temps avant de retrouver ses assises par un coup malicieux du sort. Audie Murphy sort alors le grand jeu et meurtri alors que l'éblouissant Barry Sullivan sort les pieds devants. Inoubliable western !

Les Sept chemins du couchant : 96 min. réalisé par Harry Keller avec Auduie Murphy, Barry Sullivan, Venetia Stevenson, John McIntire...
Bonus. Présentation de Patrick Brion. Présentation de Bertrand Tavernier. Bandes-annonces. Galerie de photos.

Illustration intérieure

La route est semée d'embûches pour qui compte ramener aux rangers un homme dont la tête est fortement mis à prix.


Citation

- Flood n'est pas allé au sud, nous en venons. À l'est, il n'y a rien. Il ne reste que l'ouest vers le Llano Estacado.
- La fille a parlé du nord.
- Flood n'a jamais dit à une fille sa destination.

Rédacteur: Julien Védrenne dimanche 01 janvier 2012
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