Contenu
Grand format
Inédit
Tout public
344 p. ; 21 x 13 cm
ISBN 978-2-7024-3632-5
Coll. "Grands formats"
Tueur en série (télévisée)
Avec trente ans dans l'écriture et autant de romans, Alexis Lecaye connaît son métier, et ce roman, premier depuis quatre ans, se présente comme un alléchant blockbuster à la Franck Thilliez. Qu'on en juge : Jérôme, un instituteur, retrouve par hasard une vieille amie, Caitlin, avocate en cour. Or Jérôme est sujet à d'étranges trous de mémoire, et lorsqu'il voit des policiers devant la maison de sa maîtresse Muriel, un réflexe idiot le pousse à fuir. Muriel a disparu, et Jérôme se retrouve accusé d'être le tueur en série qui enlève et tue des femmes dans sa région ! Or le véritable assassin est au courant, et cette situation l'arrange bien : il va tout faire pour que Jérôme soit accusé, quitte à orchestrer une fausse évasion, tout en gardant prisonnière Muriel. Mais dans quel but ? Rien de révolutionnaire certes, mais une thématique tout à fait actuelle dans la lignée du thriller tel qu'il se fait maintenant, tout en reprenant la figure emblématique du faux coupable. L'ennui, c'est que ce livre n'est pas un roman, mais ressemble plus à un scénario à peine retravaillé, comme si Alexis Lecaye écrivain s'était fait vampiriser par Alexis Lecaye scénariste télé. Les personnages sont à peine définis, souvent uniquement par leur nom, et l'intrigue, toute en phrases sèches, progresse principalement par dialogues, avec un minimum de descriptions, aucune note d'atmosphère et des séquences courtes s'enchaînant sur un rythme effréné. Du coup, l'intrigue complexe en devient difficile à suivre, et il faut s'accrocher - et passer quelques invraisemblances typiquement télévisuelles. Reste le métier, bien sûr, et quelques scènes comme celle de l'évasion qui sont réellement prenantes, mais l'ensemble donne une impression de bâclé. Rien de déshonorant, mais pour le retour d'Alexis Lecaye, on attendait mieux...
Nominations :
Prix du Meilleur polar francophone 2012
Citation
Jérôme se redresse d'un bond sur son lit étroit. Une pellicule de sueur grasse le recouvre entièrement. Le sommeil aussi est un piège.