Contenu
Poche
Inédit
Tout public
312 p. ; 18 x 11 cm
ISBN 978-2-264-05235-3
Coll. "Grands détectives", 4488
Les Détectives de l'étrange, 5
Ce qu'il faut savoir sur la série
Andrew Singleton et James Trelawney, le premier d'origine canadienne, le second de Boston, ont créé une agence de détectives dans le Londres des années 1930. Ils se confrontent à toutes sortes de phénomènes paranormaux, à des fantômes célèbres, des succubes et autres entités de la nuit, des animaux préhistoriques...
Un duo d'enquêteurs qui, avec des caractères fort différents, fonctionne parfaitement sous la plume enlevée de Fabrice Bourland.
Une momie récalcitrante !
Dans Londres qui s'apprête à fêter le couronnement de George VI, le roi bègue, les deux Détectives de l'étrange ont fort à faire avec une momie voyageuse. Une nouvelle intrigue fort réussie de Fabrice Bourland.
Ce 7 mai 1937, James Trelawney entraine un Andrew Singleton, passablement irrité d'avoir été sorti de son sofa, dans une nouvelle affaire, lui rappelant qu'ils sont à la tête d'une agence de détectives. Ce sont les jumeaux Patterson, dirigeants d'une entreprise de pompes funèbres, qui sollicitent leur aide. On leur a volé un corps momifié, celui de Stephen Flaxman, mort en mars 1926, parfaitement conservé grâce à une technique tenue secrète, que les frères Patterson ont mise au point. Sans famille pour assumer les frais d'inhumation, il servait de modèle pour convaincre la clientèle de l'efficacité du traitement. Le feuillet du registre relatif aux personnes embaumées récemment par l'entreprise a été arraché.
Ils retrouvent la trace de Flaxman quand son portrait-robot parait dans la presse. L'individu est recherché pour le meurtre de Bertram Auber-Jones, un jeune politicien plein d'avenir. Un ami du défunt, dessinateur, a aperçu l'homme, juste avant de découvrir le cadavre, et en a fait un portrait très ressemblant.
Le mystère ne fait que s'épaissir quand Andrew, en dépouillant la presse quotidienne, retrouve un entrefilet avec un meurtre commis de la même manière. Comment un homme mort depuis onze ans peut-il se déplacer dans Londres et exécuter son prochain ?
Andrew est, par ailleurs, préoccupé par sa propre enquête sur L'Ordre hermétique de l'Aube dorée.
L'auteur met en scène un couple de détectives où l'on retrouve des similitudes avec celui de Conan Doyle. Il les place dans une communauté de vie en partageant le même appartement, géré par une vieille dame. Il cite également des noms d'enquêtes qu'ils ont déjà menées, rappelant les fameux « Untold Stories ». Mais la comparaison s'arrête là, car le champ de leurs investigations, leur caractère, leur comportement sont bien différents.
Fabrice Bourland confronte, cette fois, ses héros à l'art de l'embaumement, aux milieux artistiques chics de la capitale, avec ses artistes de renom, ses collectionneurs avisés et richissime et… les aigrefins grenouillant autour d'un possible pactole. Il introduit, également, quelques-unes des méthodes de spiritisme et autres techniques ésotériques pour corser encore son intrigue. Il place Singleton dans une situation similaire à celle de Conan Doyle lorsque celui-ci recherchait les moyens d'entrer en communication avec ses proches par le spiritualisme.
Il dresse l'historique des méthodes et des techniques d'embaumement utilisés au cours des siècles, inventoriant de façon très attractive, les ténors du genre, les produits utilisés jusqu'à la formule secrète mise au point par ses personnages.
Fabrice Bourland émaille son intrigue de nombre de détails relatifs à l'époque que ceux-ci soient relatifs à la littérature, au cinéma et, bien sûr, à l'univers de l'ésotérisme et du surnaturel. Il restitue, de belle manière, l'atmosphère propre à l'Angleterre de cette époque.
Il donne, à son récit, un ton humoristique, jouant sur les décalages occasionnés par des comportements divergents avec un personnage introverti, plutôt lymphatique et un autre sportif, extraverti, brulant la vie par les deux bouts.
Le Serpent de feu confirme le talent de Fabrice Bourland, tant pour ciseler, dans le cadre choisi, une intrigue enlevée, que pour animer des personnages remarquables.
Citation
Un puissant désir de percevoir l'inconnu m'animait depuis la mort d'Alice. Au fond de mon coeur, j'entretenais le secret espoir qu'il me serait bientôt possible d'entrer en contact avec l'esprit de la jeune femme.