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Inédit
Tout public
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Philippe Safavi
Paris : Presses de la Cité, février 2008
388 p. ; 22.5 x 14 cm
ISBN 978-2-258-07188-9
Coll. "Sang d'encre"
Emma Graham, 3
Ce qu'il faut savoir sur la série
À la fois héroïne ayant échappé miraculeusement à une balle et journaliste du Conservative, Emma Graham fait preuve d’ingéniosité mais aussi d’un certain machiavélisme enfantin lorsqu’elle sert des plats confectionnés par sa mère à de vieilles dames irascibles ou qu’elle prépare des cocktails à une dame qui ment sur son âge. Ah oui, petite remarque anodine : Emma Graham n'a que 12 ans !
Médée au pays d'Emma la démêleuse
Alors qu'elle est victime du syndrome de la page blanche, Emma Graham déambule dans Spirit Lake à l'arrière d'un taxi. Elle aime se ressourcer auprès des ruines du Belle Rouen, un ancien hôtel dévasté par les flammes, témoin du kidnapping d'un bébé vingt ans auparavant et que les gens ont rebaptisé "La Belle Ruine". Emma découvre que l'enquête à l'époque a été bâclée. Une jeune femme croise souvent son chemin. Emma est persuadée qu'il s'agit de l'enfant autrefois kidnappé. Elle se demande même s'il y a eu un bébé dans le berceau tant les éléments l'incitent à penser à une machination ourdie par les parents. Dans le même temps, son frère et un ami, à l'abri d'un garage, montent une pièce librement inspirée de Médée qui obtient un franc succès et qui les incite à persévérer dans cette voie, obligeant Emma à faire preuve de diplomatie concernant les emprunts de costumes.
Martha Grimes réussit, à l'instar de Charles Williams avec Fantasia chez les ploucs, à créer un univers où le personnage principal est une jeune adolescente. Elle mélange dramatique et humour (caustique et ironique) à merveille. Le roman pourrait tourner à la farce si les questions que se pose Emma Graham n'étaient pas si existentielles. Son ingéniosité alliée à ses errements de garnement en font un personnage touchant et attachant qui fascine par ses pouvoirs de déduction.
Citation
Moi, je lui parlais toujours gentiment. Quand je lui reprochais quelque chose, c'était d'une voix douce. Je pensais qu'il avait besoin d'avoir quelqu'un de son côté.