Contenu
Marylin la dingue
Grand format
Inédit
Tout public
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Lili Sztajn
Paris : Denoël, janvier 2009
78 p. ; 30 x 22.5 cm
ISBN 978-2-20725836-1
Coll. "Graphic"
Quand Marylin la dingue prend des couleurs
Marylin la dingue est la fille d'Isaac Sidel, le flic le plus détestable de New York, aux méthodes pas vraiment conventionnelles. Dans cette adaptation scénaristique de Jerome Charyn de son propre roman Marylin la dingue mise en image par Rébéna, Marylin cherche à sortir des griffes de son père et à embarquer avec elle Zyeux bleux, le fidèle chien-chien de lieutenant à son papa. Les enfants échappent à leurs parents pour tomber sous la coupe de proxénètes blacks. Des gangsters juifs protègent leur territoires d'Asiatiques juvéniles pendant qu'un trio d'adolescents tente d'assassiner le petit père de la police de New York avec une bombe artisanale et un flingue de compète.
Rébéna réalise un petit bijou avec son trait caractéristique absolument pas classique. Les personnages, dégoulinant de sueur et de bave, ont des gueules. Ils sont grossiers dans leur apparence. Quand ils mangent, y a du jus. Quand ils font l'amour, et les scènes sont nombreuses et toutes tranchent férocement, ça patauge un max.
L'histoire, symétrique, commence par un appel ("Marylin !") qui fait écho à la dernière page ("Zyeux bleus !") - même immeuble en pleine page, sous la neige cette fois. C'est symptomatique d'une rencontre qui ne se fait pas. Qui ne peut se faire. Les personnages ne se trouvent pas, s'appellent, alors même qu'ils sont ensemble.
Au milieu, Rébéna plante de très beaux cadrages de visages, surtout celui de Marylin en noir et blanc. Il reste constant dans les couleurs. Rien ne tranche. Outre le noir et le blanc, Rébéna utilise beaucoup le vert (pistache) et le rouge. Rouge-vert, noir-blanc, il reste fidèle à des complémentaires mises en valeur par la texture du papier mat. Une très belle œuvre d'art à prendre entre ses mains pour mieux plonger dans le New York de Jerome Charyn teinté de Rébéna.
On en parle : La Tête en noir n°138
Citation
Marylin ! Combien as-tu eu de maris ? Lequel avait ta préférence ? Et tous ces gars d'Inwhood Hill que tu t'es tapés... Tu te les faisais tous... et par trois... Souviens-toi, Marylin !