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Grand format
Inédit
Tout public
260 p. ; 23 x 14 cm
ISBN 978-2-7144-5200-9
Coll. "Littérature française"
Actualités
- 15/03 Édition: Parutions de la semaine - 15 mars
- 22/11 Prix littéraire: Sélection Olives noires 2012
En marge de Polar à Nyons, le premier prix Olives noires sera décerné par un jury de lecteurs. La sélection est d'ores et déjà connue. Le lauréat le sera, lui, de manière officieuse, le vendredi 23 novembre mais seulement divulgué le lendemain. Voici quels sont les prétendants - notons que les éditions Jigal avec quatre ouvrages sur sept sont furieusement bien loties.
Sélection Olives noires 2012 :
- Les Violents de l'automne, de Philippe Georget (Jigal, "Polar") ;
- Tout du Tatou, de Pierre Hanot (La Branche, "Vendredi 13") ;
- Les Vies de Gustave, de Gilles Del Pappas (Jigal, "Polar") ;
- Lily en eaux troubles, de Zolma (Jigal, "Polar") ;
- La Petite fêlée aux allumettes, de Nadine Monfils, (Belfond) ;
- Maux fléchés, d'Alain Bron (In octavo) ;
- Restez dans l'Ombre, d'André Fortin (Jigal, "Polar").
Liens : Maux fléchés |Lily en eaux troubles |Les Violents de l'automne |Tout du tatou |Les Vies de Gustave |Philippe Georget |Pierre Hanot |Gilles Del Pappas | Zolma |Nadine Monfils |Alain Bron |André Fortin |Polar à Nyons - 22/03 Prix littéraire: Sélection Intramuros 2012 à Cognac
- 15/03 Librairie: Nadine Monfils à la Librairie de Paris
Cadeau piégé d'outre-quiévrain
Après des années de réussite artistique chroniquée ici même, au rythme d'un roman par an, Nadine Monfils, la Zazie de Montmartre, a enfin atteint le succès commercial, éternel moment charnière pour les écrivains. Allait-elle mettre de l'eau dans son vin pour courir après le succès ? Que nenni ! Il est désormais clair qu'avec sa verve, Nadine Monfils est certainement la meilleure héritière de feu Frédéric Dard, mais un Dard belge jusqu'au bout des ongles, un pied ancré dans un (plat) pays voué au fantastique et au surréalisme, un Schtroumpf farceur bourré à la Tripel Karmelit déposant des colis piégés explosant au groin tant des culs-pincés de la littérature propre sur elle que des costards-cravates cyniques du thriller industriel.
On y retrouve à la fois le personnage de mémé Cornemuse, fée cabossée découverte dans Les Vacances d'un serial killer, lâchée dans Pandore, la ville fantasmagorique peinte par Magritte sous l'égide de Jean Ray, théâtre de plusieurs romans précédents de l'auteur. Dans cette cité de l'indicible peur, un assassin tue des petites filles en s'inspirant de contes de fée pendant que Nake, punkette entre deux vodkas et meurtrière par accident d'un apprenti-violeur, a des visions prémonitoires des meurtres à chaque fois qu'elle gratte une allumette. Sale affaire pour le commissaire Cooper, remplaçant du commissaire Lynch (perdu de vue depuis Coco givrée), affublé d'un assistant flic de jour et travesti de nuit, le bien nommé Michou. Toute cette parade monstrueuse tragi-comique s'agite et se poursuit en 260 pages bien tassées (l'auteur faisant rarement dans le délayage) jusqu'à une conclusion satisfaisante.
Désormais, le corpus de l'auteur semble s'éloigner du polar stricto sensu pour devenir une saga plus qu'une série, où lieux et personnages s'entremêlent, et qui, comme toute les bonnes comédies, n'oublie jamais une certaine noirceur sous-jacente. Ce roman se situe certes dans la droite lignée de Tequila frappée et Coco givrée, mais s'y rajoute l'ingrédient qui tue : une langue de plus en plus travaillée à chaque ouvrage, bourrée de petits bonheurs d'écriture, de détails drôlatiques et de phrases bien senties sans jamais tomber dans la tentation du surécrit ou du bon mot gratuit. Vivement l'an prochain !
Nominations :
Olives noires 2012
Citation
À l'époque, Max avait une belle gueule et surtout du bagou. C'est avec ça qu'il séduisait les gonzesses. Mais tous ses albums souvenirs étaient éclaboussés de sang.