Contenu
Poche
Inédit
Tout public
Paris : Antidata, mars 2012
72 p. ; illustrations en noir & blanc ; 17 x 10 cm
ISBN 978-2-919285-03-7
Actualités
- 06/04 Édition: Parutions de la semaine - 6 avril
Une semaine placée sous le double signe de Cathi Unsworth. Ceux qui auraient raté son précédent Chanteur, pourront se réjouir de le lire au format poche avant d'embrayer sur Bad Penny Blues, nouveau venu en grand format. Beaucoup de parutions d'ailleurs en cette semaine ceinte. Une belle surprise avec Gérard Lecas, toujours chez Rivages. Du thriller en, veux-tu en voilà, en poche au Livre de poche. Du gros qui tâche surtout. Le Prix de Beaune et son serial killer au Masque (Olivier Gay). Pas inintéressant, mais pas transcendant non plus. Quelques écarts de conduite inhérents aux premiers romans sûrement. Peut-être plus que d'habitude, il y en a pour tous les goûts - et que dire des rééditions thématiques et dures de Simenon ?
Grand format :
Une cible parfaite, de Tchinguiz Abdoullaïev (L'Aube, "K'Aube noire")
Sans visage, de Paul Ardenne (Grasset)
À cœur perdu, de Siwar al-Assad (Encre d'Orient)
Backschisch, d'Esmahan Aykol (Buchet Chastel, "Littérature étrangère")
Mille petites falaises, de Shaugnessy Bishop-Stall (Actes sud, "Actes noirs")
Des enfants silencieux, de Ramsey Campbell (Télémaque, "Entailles")
Quatre, de Will Carver (City, "Thriller")
La Canne à tête de chien, de Boris Clément (Kirographaires)
Les Eaux noires, de Martine Delomme (Belfond)
Faux profil, de Jérôme Dumoulin (Grasset)
Gel nocturne, de Knut Faldbakken (Le Seuil, "Seuil policiers")
Le Serpent, de M. A. Graff (Ramsès VI, "Ombres et mystères")
Promenade du crime, de Peter Guttridge (Le Rouergue)
Les Ombres dans la rue, de Susan Hill (Robert Laffont, "Best-sellers")
Le Blues du braqueur de banque, de Flemming Jensen (Gaïa)
Le Kidnapping d'Aaron Greene, de Terry Kay (Le Cherche midi, "Thriller")
Mauvaises ondes, de David Lasalle (Brumerge)
Fièvre, de Val McDermid (Flammarion, "Littérature étrangère")
Le Diable chuchotait, de Miyuki Miyabe (Philippe Picquier, "L'Asie en noir")
Piège numérique, de Christian Olivaux (Les Nouveaux auteurs, "Policier")
Pour que demain vienne, de Corine Pourtau (D'un noir si bleu, "Les Noirs...")
Le Quadrille des Maudits, de Guillaume Prévost (NIL)
Les Romans durs. 4, 1938-1941, de Georges Simenon (Omnibus, "Simenon")
Les Romans durs. 5, 1941-1944, de Georges Simenon (Omnibus, "Simenon")
Les Romans durs. 6, 1945-1947, de Georges Simenon (Omnibus, "Simenon")
Bad Penny Blues, de Cathi Unsworth (Rivages, "Thriller")
The Michelangelo code : deuxième époque, de Daniel Veyblins & René-Mathias Le Gall (L'Onde)
L'Alchimiste, de Rosemary Villani-Ameri (Édilivre, "Verbum dimissum")
Le Bras du diable, de Julie Waeckerli (Les Nouveaux auteurs, "Thriller")
Reste avec moi, de Jessica Warman (Fleuve noir, "Thriller")
La Fausse celtique, de Gordon Zola (Le Léopard démasqué)
Poche :
Carnac, les menhirs disparus, de Simone Ansquer (Alain Bargain, "Enquêtes & suspense")
La Double vie de Laura Swan, de Benjamin Black (10-18, "Domaine policier")
Rémanence, de Jérôme Camut & Nathalie Hug (LGF, "Thriller")
Les Héritiers de Stonehenge, de Sam Christie (Pocket)
Le Tueur, de Martina Cole (LGF, "Thriller")
Havre des morts, de Patricia Cornwell (LGF, "Thriller")
À pas comptés, de Costantini (J'ai lu, "Thriller")
Le Navigateur, de Clive Cussler & Paul Kemprecos (LGF, "Thriller")
La Scène à paillettes, de Monika Fagerholm (LGF)
Frontière mouvante, de Knut Faldbakken (Points, "Policiers")
La Conspiration Hadrien, de Allan Folsom (Archipoche, "Archipoche")
Les Talons hauts rapprochent les filles du ciel, d'Olivier Gay (Le Masque, "Masque jaune")
Profession balance, de Christopher Goffard (Rivages, "Noir")
Je ne porte pas mon nom, de Anna Grue (Points, "Policiers")
Le Pacte boréal, de Anna Jansson (LGF, "Thriller")
Saint-Quay s'inquiète, d'Anne-Solen Kerbrat-Personne (Alain Bargain, "Enquêtes & suspense")
Le Corps de la ville endormie, de Gérard Lecas (Rivages, "Noir")
Une conspiration de papier, de David Liss (Le Masque, "Labyrinthes")
Sérum : saisin 1.1, de Henri Lœvenbruck & Fabrice Mazza (J'ai lu, "Policier")
Haine 7, de Jeran-Luc Manet (Antidata)
Le Cauchemar de d'Alembert, d'Hubert Prolongeau (Le Masque, "Labyrinthes")
La Nuit de Geronimo, de Dominique Sylvain (Points, "Policiers")
La Colombe de la mort, de Peter Tremayne (10-18, "Grands détectives")
Le Chanteur, de Cathi Unsworth (Rivages, "Noir")
À tous et à personne, de Grazia Verasani (Métailié, "Suites")
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À bout de souffle
À l'instar du titre de sa nouvelle, Jean-Luc Manet joue sur les mots et l'homophonie. Peut-être parfois à l'excès quand il déroule sa prose de manière arithmétique, mais avec sensibilité. Haine 7 est une rubrique nécrologique. En son centre, se trouve la fameuse Nationale 7 chantée par Charles Trénet. "Air Haine 7" aurait-on envie de dire. Car Jean-Luc Manet nous emporte tout du long de ces soixante-dix pages illustrées par Emmanuel Gross dans un monde de rock'n roll avec descente aux enfers. Son héroïne, Estelle, est tragique. Elle a filé un temps le parfait amour. L'époque dans tous les sens du terme est révolue. Car ce texte est aussi nostalgique du début des années 1980, quand le capitalisme n'allait pas encore à tout va, et que les rêves n'étaient pas cantonnés au statut permanent de rêves. Le couple a été obligé de s'exiler dans une petite maison aux abords de la Nationale 7. La naissance de Jeanne et Hugo, de vrais faux jumeaux, a été suivie de celle de Paul. Dans l'intervalle, Estelle s'est retrouvée seule, abandonnée par son compagnon. Un chauffard aura raison des jumeaux. Et ce n'est pas la rambarde de protection demandée par des politiques remontés devant les caméras qui épargnera Paul. Estelle part alors dans un dernier voyage meurtrier pendant lequel elle croisera un journaliste, deux clochards et deux victimes. Le flic à sa poursuite, elle ne le rencontrera pas vivante. C'est cette histoire qu'illustre parfaitement Emmanuel Gross dans des pleines-pages où apparaissent crayonnées des silhouettes diffuses et donc anonymes. C'est aussi cette histoire que narre Jean-Luc Manet avec un vrai rythme, une progression de sa narration, des chapitres courts et enlevés pour une tranche de vie sordide et prévisible où, malgré l'appui des petites gens, malgré la bienveillance de ceux qui n'ont rien, Estelle n'aura d'autre choix que la fuite.
Citation
Lieutenant, quand vous en aurez fini avec vos conclusions binaires et votre manichéisme de bazar vous poursuivrez votre brillante démarche intellectuelle.