Contenu
Poche
Inédit
Tout public
176 p. ; 17 x 11 cm
ISBN 978-2-7436-2349-4
Coll. "Noir", 863
Actualités
- 06/04 Édition: Parutions de la semaine - 6 avril
Une semaine placée sous le double signe de Cathi Unsworth. Ceux qui auraient raté son précédent Chanteur, pourront se réjouir de le lire au format poche avant d'embrayer sur Bad Penny Blues, nouveau venu en grand format. Beaucoup de parutions d'ailleurs en cette semaine ceinte. Une belle surprise avec Gérard Lecas, toujours chez Rivages. Du thriller en, veux-tu en voilà, en poche au Livre de poche. Du gros qui tâche surtout. Le Prix de Beaune et son serial killer au Masque (Olivier Gay). Pas inintéressant, mais pas transcendant non plus. Quelques écarts de conduite inhérents aux premiers romans sûrement. Peut-être plus que d'habitude, il y en a pour tous les goûts - et que dire des rééditions thématiques et dures de Simenon ?
Grand format :
Une cible parfaite, de Tchinguiz Abdoullaïev (L'Aube, "K'Aube noire")
Sans visage, de Paul Ardenne (Grasset)
À cœur perdu, de Siwar al-Assad (Encre d'Orient)
Backschisch, d'Esmahan Aykol (Buchet Chastel, "Littérature étrangère")
Mille petites falaises, de Shaugnessy Bishop-Stall (Actes sud, "Actes noirs")
Des enfants silencieux, de Ramsey Campbell (Télémaque, "Entailles")
Quatre, de Will Carver (City, "Thriller")
La Canne à tête de chien, de Boris Clément (Kirographaires)
Les Eaux noires, de Martine Delomme (Belfond)
Faux profil, de Jérôme Dumoulin (Grasset)
Gel nocturne, de Knut Faldbakken (Le Seuil, "Seuil policiers")
Le Serpent, de M. A. Graff (Ramsès VI, "Ombres et mystères")
Promenade du crime, de Peter Guttridge (Le Rouergue)
Les Ombres dans la rue, de Susan Hill (Robert Laffont, "Best-sellers")
Le Blues du braqueur de banque, de Flemming Jensen (Gaïa)
Le Kidnapping d'Aaron Greene, de Terry Kay (Le Cherche midi, "Thriller")
Mauvaises ondes, de David Lasalle (Brumerge)
Fièvre, de Val McDermid (Flammarion, "Littérature étrangère")
Le Diable chuchotait, de Miyuki Miyabe (Philippe Picquier, "L'Asie en noir")
Piège numérique, de Christian Olivaux (Les Nouveaux auteurs, "Policier")
Pour que demain vienne, de Corine Pourtau (D'un noir si bleu, "Les Noirs...")
Le Quadrille des Maudits, de Guillaume Prévost (NIL)
Les Romans durs. 4, 1938-1941, de Georges Simenon (Omnibus, "Simenon")
Les Romans durs. 5, 1941-1944, de Georges Simenon (Omnibus, "Simenon")
Les Romans durs. 6, 1945-1947, de Georges Simenon (Omnibus, "Simenon")
Bad Penny Blues, de Cathi Unsworth (Rivages, "Thriller")
The Michelangelo code : deuxième époque, de Daniel Veyblins & René-Mathias Le Gall (L'Onde)
L'Alchimiste, de Rosemary Villani-Ameri (Édilivre, "Verbum dimissum")
Le Bras du diable, de Julie Waeckerli (Les Nouveaux auteurs, "Thriller")
Reste avec moi, de Jessica Warman (Fleuve noir, "Thriller")
La Fausse celtique, de Gordon Zola (Le Léopard démasqué)
Poche :
Carnac, les menhirs disparus, de Simone Ansquer (Alain Bargain, "Enquêtes & suspense")
La Double vie de Laura Swan, de Benjamin Black (10-18, "Domaine policier")
Rémanence, de Jérôme Camut & Nathalie Hug (LGF, "Thriller")
Les Héritiers de Stonehenge, de Sam Christie (Pocket)
Le Tueur, de Martina Cole (LGF, "Thriller")
Havre des morts, de Patricia Cornwell (LGF, "Thriller")
À pas comptés, de Costantini (J'ai lu, "Thriller")
Le Navigateur, de Clive Cussler & Paul Kemprecos (LGF, "Thriller")
La Scène à paillettes, de Monika Fagerholm (LGF)
Frontière mouvante, de Knut Faldbakken (Points, "Policiers")
La Conspiration Hadrien, de Allan Folsom (Archipoche, "Archipoche")
Les Talons hauts rapprochent les filles du ciel, d'Olivier Gay (Le Masque, "Masque jaune")
Profession balance, de Christopher Goffard (Rivages, "Noir")
Je ne porte pas mon nom, de Anna Grue (Points, "Policiers")
Le Pacte boréal, de Anna Jansson (LGF, "Thriller")
Saint-Quay s'inquiète, d'Anne-Solen Kerbrat-Personne (Alain Bargain, "Enquêtes & suspense")
Le Corps de la ville endormie, de Gérard Lecas (Rivages, "Noir")
Une conspiration de papier, de David Liss (Le Masque, "Labyrinthes")
Sérum : saisin 1.1, de Henri Lœvenbruck & Fabrice Mazza (J'ai lu, "Policier")
Haine 7, de Jeran-Luc Manet (Antidata)
Le Cauchemar de d'Alembert, d'Hubert Prolongeau (Le Masque, "Labyrinthes")
La Nuit de Geronimo, de Dominique Sylvain (Points, "Policiers")
La Colombe de la mort, de Peter Tremayne (10-18, "Grands détectives")
Le Chanteur, de Cathi Unsworth (Rivages, "Noir")
À tous et à personne, de Grazia Verasani (Métailié, "Suites")
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BAC affable
"Il n'y a point de mot qui ait reçu plus de différentes significations que celui de liberté." C'est Montesquieu qui parle par la bouche de Yasmina, dans ce premier et bon roman de Gérard Lecas, Le Corps de la ville endormie. Liberté et par extension tolérance sont au cœur de l'intrigue.
Yasmina est stagiaire à la BAC, cette brigade chargée d'ausculter ce corps du XIXe arrondissement parisien entre les rues des Pyrénées, de Belleville et Haxo. Elle, d'origine algérienne, est sous les ordres de Danny Perez. Dès le début, ils commettent l'irréparable. Ils couchent ensemble. Pire, ils sont même amoureux l'un de l'autre. Mais Yasmina va découvrir un peu brutalement que Danny est juif. Le clash est violent dans la nuit sombre alors qu'ici un tagueur cinquantenaire sur les murs d'un couvent clame les sœurs assassines, et que là un agriculteur incendie à répétition la porte d'une femme. La BAC, la nuit, c'est avant tout un travail sécuritaire où le sang-froid est important. Dans ce roman, très court et dense, fortement influencé par des auteurs tels Hugues Pagan et Frédéric H. Fajardie, Gérard Lecas règle ses comptes avec les grandes religions monothéistes. Il y est question du conflit entre Israél et la Palestine, et la trame principale nous heurte de plein fouet avec les silences honteux de la religion catholique, la traite des corps. Car au milieu de ces petites enquêtes très vite élucidées - ici, nul assassin machiavélique ni même méticuleux, le suicide d'une très jeune femme enceinte, cyclothymique prononcée, abandonnée trop tôt par ses parents, prise en charge par les sœurs du couvent de la Sainte-Croix, va servir d'exutoire religieux aux deux protagonistes de cette histoire. Ils sont exacerbés, ancrés dans leurs convictions, et pourtant chacun porte un fardeau familial plus ou moins lourd, qu'il va devoir affronter pour trouver une solution acceptable à sa sourde colère, qui va l'aider à... à quoi ?
Gérard Lecas avec toute la maturité d'un bon écrivain se garde bien d'un épilogue à rallonge, et laisse toutes les fins possibles à son roman où ne se décèle aucune longueur, aucun mot de trop. On lui souhaite d'abandonner ses personnages, et de nous revenir très vite avec un nouveau sujet, et cette concision, qui est une force romanesque.
On en parle : La Tête en noir n°157
Citation
Il n'y avait aucune trace de lutte dans l'appartement, ni de coups sur le corps de la fille, c'était écrit noir sur blanc dans le rapport. Le meurtre déguisé en suicide, c'est un bon sujet de roman, mais dans la réalité, ça n'arrive qu'une fois sur mille.