Contenu
Delhi Noir
Inédit
Tout public
Anthologie présentée par Hirsh Sawhney
Irwin Allan Sealy (nouvelle)
Mohan Sikka (nouvelle)
Uday Prakash (nouvelle)
Manjula Padmanabhan (nouvelle)
Meera Nair (nouvelle)
Palash Krishna Mehrotra (nouvelle)
Tabish Khair (nouvelle)
Ruchir Joshi (nouvelle)
Radhika Jha (nouvelle)
Siddharth Chowdhury (nouvelle)
Nalinaksha Bhattacharya (nouvelle)
Hartosh Singh Bal (nouvelle)
Omair Ahmad (nouvelle)
Hirsh Sawhney (nouvelle)
Traduit de l'anglais (Inde) par Sébastien Doubinsky
Paris : Asphalte, avril 2012
20 x 15 cm
Coll. "Asphalte noir"
Kama Sutra sordide
Les éditions Asphalte continuent leur exploration des grandes villes de ce monde en nous plongeant dans les ruelles sombres des quartiers éclairés. Pour cette nouvelle anthologie, le lecteur posera ses yeux et ses valises dans Delhi, ville mystérieuse par excellence. Et en parlant de mystères, leurs auteurs en sont plusieurs. Avec des noms aussi imprononçables mais à la consonance que l'on imagine douce et langoureuse, ce sont quatorze auteurs qui nous offrent des visions souvent décalées d'une ville où la misère humaine se coltine la richesse sexuelle.
Le Kama sutra n'a pas été inventé pour rien dans ce pays à la sagesse prégnante. Chacune de ces nouvelles pourrait être assimilée à une position, une image, une lutte sexuelles. Chacun des auteurs introduit le sexe à sa manière dans une intrigue où se révèlent drogue, petits conflits, faits divers et grands délires qui, bien souvent et malheureusement, ne sont pas éloignés des autres avec, autre thème récurrent mais nettement moins érotique : la corruption. D'ailleurs, dirigé par Hirsh Sawhney, le recueil est divisé en trois parties. La première reprend ironiquement la devise de la police de Delhi : "Avec vous, pour vous, toujours". Tout un programme allègrement détourné par ses principaux acteurs, parfois même dans des situations que l'on pourrait juger insolites et drôles si elle ne sentaient pas le vécu. L'inégalité des richesses se confronte dans ce recueil aux rêves parfois démesurés d'une population étonnante. Comme l'est tout autant la quasi-absence de la religion.
Les textes sont noirs, crades, subtils, caustiques pour un résultat non sans épices. Pour un peu, on imaginerait les effluves qui parsèment ces pages. Et l'on se dit que décidément, Bollywood et Satyajit Ray ne sont plus orphelins...
Ndr - L'anthologie comporte les nouvelles :
Partie I - Avec vous, pour vous, toujours : "L'Homme du passé", de Omair Ahmad, "Comment j'ai perdu mes habits", de Radhika Jha, "Dernier entré, premier sorti", de Irwin Allan Sealy, "Stationnement", de Ruchir Joshi & "Cobras sifflants", de Nalinaksha Bhattacharya.
Partie II - Jeunistan : "L'Auntie des chemins de fer", de Mohan Sikka, "La Pension", de Siddharth Chowdhury, "Menu fretin", de Meera Nair & "Crise de rage", de Palash Krishna Mehrotra.
Partie III - Juste un mort de plus : "Gautam sous un arbre", de Hirsh Sawhney, "L'Arnaque", de Tabish Kair, "Les Murs de Delhi", de Uday Prakash & "Abattage sélectif", de Manjula Padmanabhan.
Citation
Elle pouvait entendre de l'argent, beaucoup d'argent, dans cette voix. Une vieille fortune. C'était une voix produite par l'argent et par des générations de relations.