Contenu
Poche
Inédit
Tout public
17 x 11 cm
ISBN 978-2-7436-2356-2
Coll. "Noir", 866
Actualités
- 24/04 Prix littéraire: 2013 : premier tour des Trophées 813
- 14/07 Librairie: Christian Roux à Lignes noires
- 10/05 Radio: La Grève des mères selon Christian Roux
- 04/05 Édition: Parutions de la semaine - 4 mai
Les semaines se suivent mais ne se ressemblent pas. C'est ainsi que de nombreux noms émergent de cette liste de parutions ou de remises en vente (sacré Jo Nesbø). Entre Mapuche, de Caryl Férey, La Vérité, de Peter Temple, L'Homme à la bombe, de Christian Roux et L'Heure des gentlemen, de Don Winslow, les adeptes de littérature noire vont être servis. Alors bien sûr il y a aussi pléthore de thrillers, quelques romans historiques, un certain nombre de romans policiers à la facture classique. Mais il y a aussi quelques perles anciennes comme ce Camion, de Per Wahlöö, l'édition poche du roman très Agatha Christie d'Antoine Bello, Enquête sur la disparition d'Émilie Brunet. Pour le reste, le choix s'avèrera cornélien. Mais c'est un peu ce que l'on souhaiterait avoir comme choix chaque semaine...
Grand format :
Profanation, de Jussi Adler-Olsen (Albin Michel, "Thriller")
Habemus papam : petits meurtres dans la cathédrale, de Robert Azaïs (TDO)
EMP, de Christian Comanzo (Presses du Midi)
À la vie à la mort, de Henri Courtade (Lucane)
L'Ambassadeur d'Hippocrate, de Yves Desmazes (3D)
Mapuche, de Caryl Férey (Gallimard, "Série noire")
Le Relais de l'éléphant, de Gilles Guillemain (La Bouinotte, "Black Berry")
Les Îles mystérieuses, de Frédéric lenormand (Fayard, "Littérature française")
Carnyx, de Pierre-Olivier Lombarteix (La Bouinotte, "Black Berry")
Accents graves, de Mary Play-Parlange (Ex æquo, "Rouge")
Meurtres exquis au parti socialiste, de Jean-Marc Raynaud (Libertaires)
le Méhari de Sylvie, de Fabienne Smets (Petits tirages, "Roman")
La Vérité, de Peter Temple (Rivages, "Thriller")
Le Crime était déjà écrit, de Jean-Max Tixier (L'Écriteau, "Polar")
L'Espionne du Transsibérien, de Félicia Truffier-Malureanu (J. Do Bentzinger)
L'Heure des gentlemen, de Don Winslow (Le Masque)
Poche : Enquête sur la disparition d'Émilie Brunet, d'Antoine Bello (Folio)
Le Chat qui déplaçait des montagnes, de Lilian Jackson Braun (10-18, "Grands détectives")
Le Cimetière du diable, Anonyme (LGF, "Policier")
L'Envol des anges, de Michael Connelly (LGF, "Policier")
Prions pour la mort, d'Olivier Gérard (Lokomodo)
Comme ton ombre, d'Elizabeth Haynes (LGF, "Thriller")
Alex, de Pierre Lemaitre (LGF, "Thriller")
Le Bonhomme de neige, de Jo Nesbø (Folio, "Policier")
Les Cafards, de Jo Nesbø (Folio, "Policier")
Le Léopard, de Jo Nesbø (Folio, "Policier")
Rouge-gorge, de Jo Nesbø (Folio, "Policier")
L'Homme à la bombe, de Christian Roux (Rivages, "Noir")
Le Bal des iguanes, de Brice Tarvel (Lokomodo)
Un monde sous surveillance, de Peter Temple (Rivages, "Noir")
Le Camion, de Per Wahlöö (Rivages, "Noir")
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Larry, un homme qui vous veut du bien
L'Homme à la bombe, c'est l'histoire de la fin de vie de Larry, un homme touché de plein fouet par le chômage qui mine une France décrépite socialement et économiquement, et qui se rend compte qu'il ne vit que dans le souvenir de Marie-Line, morte d'un cancer des yeux, et à travers Laureline, sa fille née d'une nouvelle union morte, elle, avant même d'avoir commencé. C'est aussi le retour de Christian Roux sur les arpents de la révolution sociale ordinaire, dix ans après Braquages.
Avant le chômage, l'argent coulait à flot et emportait avec lui les questions existentielles en un torrent salvateur. Le chômage fait des ravages. Il le condamne à ne pas s'en sortir sauf à faire une connerie. Et les conneries, Larry, il les maitrise à la perfection. Alors, il se construit sa bombe en pâte à modeler avec juste ce qu'il faut de fils et de diodes pour qu'en face les gens fassent dans leur froc. Au premier entretien d'embauche perdu d'avance où il se rend, l'effet escompté est bien présent. Il pousse d'ailleurs Larry à s'engouffrer plus en avant dans un monde de bêtise. Il s'en va braquer une banque. Mais alors qu'il tergiverse dans le sas sécuritaire, il croise la jolie Lu, qui est venue comme lui avec trois comparses et de vraies armes commettre le même casse. Après une péripétie romanesque, ils partent sur les routes de France, anciens comparses et police aux fesses, en un ultime voyage confessionnel.
Entre les peurs de Lu, sa fuite dans des relations purement sexuelles qui ont pour effet un déferlement de violence, et la nostalgie de Larry, qui ne s'est toujours pas remis de la mort de Marie-Line, et qui souhaite revoir Laureline avant de mourir, Christian Roux dépeint une France minée moralement, en fuite vers le néant, sans espoir de reconquête ne serait-ce d'estime. On ne croise dans ce court roman très alerte que des personnages déjà morts humainement et socialement : petites frappes, petits et gros vivants nocturnes à la vie minable, médiocres attachés à leurs petites vies médiocres, retraités engoncés dans leurs rêves d'avant et minablement réalisés... Ceux qui se rebellent ne le font sûrement pas de la meilleure des façons, d'ailleurs, ils semblent en avoir conscience, mais ils sont décontenancés devant ce qu'ils vivent, et ont au moins le mérite de réagir. Larry ira jusqu'au bout de son chemin abandonné par tous ceux qu'il aura croisé. Sa vie, que l'on sait dès le début condamnée s'achèvera en un final absolument ironique. On se disait que Christian Roux n'oserait pas. Et pourtant...
On en parle : La Tête en noir n°156
Citation
Ce n'est pas parce qu'on doit se faire couper un bras qu'on trouvera du charme à l'amputation !