Mapuche

Les brigades cyclistes commencent à sillonner Paris à l'occasion de l'Exposition universelle de 1900. Leur vélo noir caractéristique est de marque Hirondelle, mais le mot, par métonymie, désigne bientôt les agents eux-mêmes, qui semblent voler à tire-d'aile, leur sombre pèlerine au vent, quand ils pédalent sus aux rôdeurs et aux fuyards...
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jeudi 21 novembre

Contenu

Roman - Noir

Mapuche

Politique - Enlèvement - Urbain MAJ jeudi 25 septembre 2014

Note accordée au livre: 3 sur 5

Poche
Réédition

Tout public

Prix: 8,4 €

Caryl Férey
Paris : Folio, janvier 2014
548 p. ; 18 x 11 cm
ISBN 978-2-07-045297-2
Coll. "Policier", 716

Actualités

  • 10/04 Radio: Ondes noires du 2 avril 2014
    Diffusée sur Agora Côte-d'Azur 94.00 dans la zone Fréjus-Menton les 1er et 3e mercredis du mois de 18 h 10 à 19 heures, Ondes noires est scindée en deux parties séparées par les informations locales à 18 h 30. Le onzième épisode de l'émission en date du 2 avril 2014 tient donc en deux parties mais en trois axes. Tout d'abord, Jacques et Corinne, de la Noir'Rôde, donnent la parole téléphonique à Sophie de Lamarlière, éditrice et cofondatrice de la maison bordelaise Mirobole (à un moment où lancer une maison d'édition tient de la gageure). Ensuite, les deux animateurs s'attardent sur deux romans aux antipodes l'un de l'autre : L'Été des jouets morts (Flammarion), de Toni Hill, et Rendez-vous au Moulin du Diable (Jean-Claude Lattès), de Jean Contrucci. Malgré deux villes méditerranéennes (Barcelone pour le premier, Marseille pour le second), on a affaire dans un cas à un roman contemporaine et dans l'autre à un polar historique de série. Enfin, on a le droit à un arrêt sur la collection "Savoir écouter" des éditions Gallimard. Ces livres au format audio ne suscitent pas l'intérêt que chez les non et mal-voyants. De nombreux auditeurs s'en délectent de par leur profession (chauffeurs routiers, vendeurs à domicile...) ou parce que tout simplement l'audition est un plus grand plaisir chez eux que la lecture. Ondes noires présente pour l'occasion Police, de Jo Nesbø, lu par Frédéric Dimnet, et Mapuche, de Caryl Férey, lu par Féodor Atkine. À noter que l'émission polar la plus rock du web est aussi disponible en podcast...

    Ondes noires n°11
    Liens : Caryl Férey |Jo Nesbø |Jean Contrucci |La Noir'Rôde

  • 07/03 Revue: Long cours : le Chili de Luis Sepùlveda
  • 18/10 Café littéraire: Vengeances tardives à trois voix
  • 24/07 Prix littéraire: Pré-sélection du Prix marseillais du polar 2012
  • 04/05 Édition: Parutions de la semaine - 4 mai
  • 30/04 Librairie: Caryl Férey signe à Longtemps

Un bol d'Aires

Issu de la "grande plouquerie internationale" (selon ses termes) et révélé par les éditions Baleine, Caryl Férey est peut-être le dernier de la grande tradition des écrivains voyageurs dans un monde où on a longtemps cru que l'exotisme était mort avec l'ère du voyage organisé. Or, l'on a de plus en plus besoin des auteurs pour faire toucher l'altérité et comprendre un monde de moins en moins universel... Certes, beaucoup ont écrit (en bien ou en mal) sur les dictatures diverses et leurs séquelles - ¡Viva la muerte! de Frédéric Bertin-Denis ou plus récemment L'Hiver des enfants volés de Maurice Gouiran -, mais ici, le but est tout autre : on sent qu'à travers les aventures de Jana, l'indienne Mapuche du titre, et de Ruben Calderon, l'enquêteur au service des mères de la place de Mayo cherchant encore leurs enfants, c'est l'Argentine elle-même qui est le vrai personnage du roman. L'intrigue classique, commençant par le meurtre d'un travesti, avec parfois des facilités qui feraient soupirer chez quelqu'un de moins talentueux (l'inévitable romance entre les deux rebelles, figure imposée qui prend une crédibilité inattendue) est le prétexte à un voyage dans ce pays en pleine déliquescence, aux cicatrices apparentes, ayant du mal à s'extirper de son passé. Le tout avec une langue à la fois d'une précision qu'envieraient bien des usineurs de thriller industriel et ponctuée de petits bonheurs d'écritures saisissants. Caryl Férey n'a peut-être plus sa hargne flamboyante du début, mais il n'a pas non plus cédé aux sirènes du best-seller. Pour notre plus grand plaisir...


On en parle : La Tête en noir n°157 |Alibis n°44 |Carnet de la Noir'Rôde n°55

Récompenses :
Prix Landerneau Polar 2012

Nominations :
Prix du Meilleur polar francophone 2012
Prix marseillais du polar 2012
Prix Mystère de la Critique 2013

Citation

Superposition d'immeubles, de rues pavées, de marbre, de ferraille et d'ordures, foyer de la révolution sud-américaine, vivant le coup d'État comme une seconde nature, culturelle, péroniste et hautaine, Buenos Aires savait que son âge d'or était passé et ne reviendrait plus.

Rédacteur: Thomas Bauduret lundi 30 avril 2012
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