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Roman - Thriller

Le Prix de la peur

Fantastique - Tueur en série - Vengeance MAJ mardi 08 mai 2012

Note accordée au livre: 3 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 22,5 €

Chris Carter
The Executioner - 2010
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Bernard Clément
Paris : Les Escales, mars 2012
442 p. ; 25 x 16 cm
ISBN 978-2-36569-016-4
Coll. "Les Escales noires"

Du travail d'O.S. du crime

Depuis les feuilletonistes, l'image du criminel diabolique et mystérieux n'en finit jamais de fasciner... et ce hou-fais-moi-peur commence fort avec le meurtre d'un prêtre selon un rituel particulièrement barbare. Une victime qui ne sera pas la dernière... et qui n'est même pas la première ! Comble de raffinement, le tueur s'ingénie à mettre ses victimes face à face avec leurs phobies les plus intimes. Mais qu'est-ce qui peut justifier une haine aussi absolue ? Les policiers peuvent compter sur Mollie, une jeune médium qui "voit" les crimes et en porte le poids... On le voit, ce n'est pas l'originalité qui prime, et il est révélateur de constater que les victimes sont au nombre de sept, rappelant certain film... Quant à l'aspect procédure policière, puisque les méthodes des policiers sont détaillées, on se demande s'il s'agit d'un souci de crédibilité ou un appel du pied au public des Experts... Mais il en est du thriller industriel comme du plat surgelé : tout en restant de l'assemblage de masse, certains sont néanmoins plus goûteux que d'autres. C'est le cas ici, tant l'auteur maîtrise son récit, avec les désormais indispensables chapitres courts, et réussit à trouver un mobile justifiant de tels raffinements dans l'horreur qui renverse presque la dialectique bourreau/victime. On peut juste reprocher un léger deus ex machina au final, mais la doxa du "roman d'aéroport" ou de plage est respectée : l'ensemble se dévore le temps d'un voyage et s'oublie aussitôt - et somme toute, il n'y a aucun mal à ça, tant que le contrat avec le lecteur est respecté. Donc, si cet avis vous a alléché, vous pouvez vous y plonger sans crainte d'être déçu. La littérature populaire, c'est aussi cette assurance tranquille...

Citation

Parfois, quand je vois un SDF assis au coin d'une rue, frigorifié, je me demande jusqu'où il faudrait remonter dans le temps pour retrouver le moment précis qui l'a brisé.

Rédacteur: Thomas Bauduret mercredi 02 mai 2012
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