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La Trilogie berlinoise - 2. La Pâle figure -
Grand format
Réédition
Tout public
Julien Châtelet (lecteur)
Traduit de l'anglais (Écosse) par Gilles Berton
Paris : Audiolib, janvier 2012
1 CD MP3 19 x 14 cm
ISBN 978-2-35641-420-5
Berlin à corps perdus
Berlin l'été. Nous retrouvons Günther, méditant sur les aventures sans lendemains que les Berlinoises aiment à vivre, sur la chaleur de l'été berlinois et de ses conséquences sur les mœurs, quand l'envie de procréer prend un tour bestial... Berlin, le vendredi 26 août 1938. Lors de la "Kristal Nacht", la moitié de la production annuelle belge de verre a été détruite. Hitler vient de braquer la droite germanique. Les Allemands n'en reviennent pas : comment a-t-on pu en arriver là ? Déjà les troupes se massent aux frontières du pays. Mais la vie continue. Günther hérite d'une nouvelle affaire. Encore une personne disparue. Un homme lui a donné rendez-vous dans les ruines fumantes du Reichstag. Günther le reconnaît : il s'agit rien moins que du chef de la police criminelle de Berlin ! C'est lui qui lui a envoyé la lettre anonyme qui est arrivée sur son bureau. Pourquoi ce rendez-vous clandestin ? L'homme lui révèle que l'incendie du Reichstag a été mis en scène par Goebbels et ses sbires. Pourquoi lui faire une révélation aussi embarrassante ? Bien que nazi, l'homme se lance dans une confession ahurissante, avoue n'être brun que de l'extérieur. Certes, il l'a été par conviction, il y a peu encore. Par goût de l'ordre. Mais aujourd'hui, il a vu comment l'ordre prenait le pas sur la justice. Il n'est plus nazi. Mais peut-on combattre à l'intérieur d'un système ? C'est pour cela qu'il lui a donné rendez-vous : pour organiser la résistance au nazisme. Ce dont Günther n'a pas la moindre envie... Alors, lui qui ne cherchait plus que sa quiétude après les épreuves qu'il venait de traverser dans les mailles du filet nazi, comment pourrait-il répondre à pareil appel ? Sauf que... Quelqu'un de bien plus haut placé tire les ficelles derrière le chef de la crim' de Berlin : Heydrich, pas moins...
Le second volume de cette "Trilogie berlinoise" prend un sacré tour brusquement. On entre de plain pied dans la brutalité nazie, dans la nasse des fonctionnaires du Mal. Le ton devient lui-même plus vulgaire, un vocabulaire grossier qui envahit tout l'espace du récit, celui des brutes sans retenues qui optent pour la confrontation sauvage avec le reste du monde. Et si Julien Châtelet, formidable lecteur de cet opus, prend encore le temps d'installer les personnages, le décor, les dialogues du livre, c'est pour mieux nous saisir à la gorge et nous jeter à la figure l'ignoble brutalité à front de taureau de la passion sordide de nazis parfaitement décomplexés.
NdR - 1 CD MP3, 8 h 35 d'écoute.
Citation
Bien des choses me répugnent chez des gens de Bien. Et je ne parle pas du Mal qui est en eux.