Vengeance à froid

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Roman - Policier

Vengeance à froid

MAJ vendredi 18 mai 2012

Note accordée au livre: 4 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 0 €

Douglas Preston & Lincoln Child
Cold Vengeance - 2011
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Sebastian Danchin
Paris : Archipel, mai 2012
350 p. ; 24 x 16 cm
ISBN 978-2-8098-0708-0

Une étude en noir

La série consacrée à l'inspecteur Pendergast prend de plus en plus des allures de saga tant les personnages s'entremêlent - on retrouve D'Agosta, l'inspecteur de Relic, et également la jeune femme introduite dans Les Croassements de la nuit. Chaque roman se fait suite. Délicieux et frustrant, puisqu'il vaut mieux être à jour pour ne rien rater ! Ce n'est cependant pas difficile car le duo Preston & Child s'est fait une place de choix dans le roman populaire moderne, contemporain certes, mais avec des accents XIXe assez délicieux, jusqu'à l'introduction de l'équivalent d'une bonne vieille société secrète. L'excentrique mais mortel Pendergast ressemble d'ailleurs de plus en plus à Sherlock Holmes. L'intrigue débute sur une lande. Il ne manque qu'un chien fantôme ! Elle embraye rapidement avec la mort apparente de Pendergast par l'un de ses adversaires du roman précédent (nous ne préciserons pas qui pour ne pas déflorer, bien que la quatrième de couverture vende la mèche), mais impossible de retrouver son cadavre... On s'en doute, Pendergast n'est pas mort et déploie un don du déguisement digne du maître de Baker Street. Cette fois l'intrigue devient personnelle, puisque en plus de sa lutte contre la ténébreuse Alliance, l'inspecteur apprend que son épouse Hélène serait bien vivante... Et, en cours de route, Pendergast va même découvrir quelques vérités déplaisantes sur sa propre famille jusqu'à un dénouement trépidant digne de Piège de Cristal... On passe sans effort d'un personnage à l'autre avec l'extraordinaire fluidité narrative dont témoignent les deux auteurs et sans les longueurs qui émaillent certains de leurs romans. La fin ouverte peut rebuter, mais malgré les contraintes de la saga, elle n'a rien de frustrante. On quitte ce roman avec l'envie de redécouvrir toute cette incroyable série qui dure déjà depuis près de quinze ans, et qui introduit un héros/anti-héros décidément à part de toute la production actuelle, et des personnages secondaires tout aussi attirants qu'on a plaisir à retrouver. Toute la définition du bon roman populaire, quoi... En tout cas, cet opus compte parmi les plus grandes réussites des auteurs et, entre deux thrillers industriels laborieux, fait figure de bouffée d'air pur !

Citation

Préparer le repas, qualité rare chez un homme, lui permettait d'exprimer sa passion pour Laura mieux qu'en lui offrant des fleurs ou des bijoux.

Rédacteur: Thomas Bauduret mardi 15 mai 2012
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