Rouge gueule de bois

Gerri Gompers était une grand-mère juive qui ne faisait pas de chichis et n'aimait pas les chochottes. Elle servait à ses clients des petits plarts maison accompagnés de quelques préceptes sages mais incisifs destinés à leur transmettre les ingrédients d'une relation réussie.
James Patterson & Marshall Karp - Diamants de sang
Couverture du livre coup de coeur

Coup de coeur

La Cité sous les cendres
Dix ans ont passé depuis que Danny Ryan et son fils ont dû fuir Providence et la vengeance d'une fami...
... En savoir plus

Identifiez-vous

Inscription
Mot de passe perdu ?

samedi 23 novembre

Contenu

Roman - Noir

Rouge gueule de bois

Fantastique - Enquête littéraire MAJ mercredi 23 mai 2012

Note accordée au livre: 4 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 18,25 €

Léo Henry
Clamart : La Volte, mars 2011
336 p. ; 23 x 17 cm
ISBN 978-2-917157-14-5
Coll. "Littérature"

Libations

"Il s'éveilla d'un rêve d'échecs, de mitraillade et de désolation." Il, c'est Fredric Brown, auteur à succès, mais n'ayant pas pondu une ligne depuis un bout de temps. Brown a cessé d'écrire pour picoler, et comme c'est un homme qui fait les choses consciencieusement, il descend un nombre de verres considérables, le tout avec constance et dignité - enfin pas toujours... Nous sommes aux États-Unis, en 1965. Brown va croiser Roger Vadim, le célèbre réalisateur français qui se délecte de déshabiller ses compagnes à l'écran. La rencontre va être arrosée, explosive et de là va naître dans la tête de Brown – bien poussé par Vadim et l'alcool – l'idée du meurtre parfait. Mais entre le papier et la réalité, il y a un monde, monde qui va se résumer à trois jours de folie, dans une Amérique écrasée de chaleur, une course-poursuite noyée dans les cocktails avec un Vadim et un Brown survoltés.
"Au-delà du projet criminel, son plan le satisfaisait pleinement pour son aspect abstrait, strictement narratif : tout était si bien planifié, comment penser que quoi que ce soit puise échouer ?" Eh oui, comme dans tout bon polar, il y a une faille. Mais là, cela va être de la grande faille, presque une faille spatio-temporelle (nous n'en dirons pas plus) ! Autant le dire tout de suite, ce premier roman est excellent. Il marie tous les éléments d'un grand livre. Une histoire bien barrée (vous n'êtes pas sans savoir qu'en tant que fans de Tim Dorsey et autres auteurs de ce calibre nous sommes exigeants), une écriture somptueuse (et comme lorsque vous finissez un roman de James Sallis ou de James Lee Burke, les deux ou trois autres livres que vous essayez ensuite vous paraissent carrément fades), et un ton enfiévré (comme le sont les protagonistes principaux !). Il y a de l'alcool, en quantité, en très grosse quantité, certes, mais avec raffinement (enfin pas toujours !), la grande époque où l'on mesurait les cocktails au poil de centilitre près. Le noir mêle le fantastique, la chute est diablement efficace (un changement de registre redoutable), bref un premier roman que certains auteurs au bout du dixième n'arriveront jamais à écrire, question de talent. Gageons que ce que l'auteur nous réservera par la suite sera du même tonneau ! Enfin, félicitons La Volte pour la qualité de ce livre (couverture, papier, police de caractère, index et vade mecum).

Citation

Ils ricanèrent. Malgré une vingtaine d'années de différence d'âge et une éducation diamétralement opposée, ils avaient en commun un sens du drame assez particulier. Ils connaissaient la mort et devinaient qu'elle ne valait pas un pet de chameau.

Rédacteur: Christophe Dupuis lundi 21 mai 2012
partager : Publier dans Facebook ! | Publier dans
MySpace ! |

Pied de page