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Réédition
Tout public
Serge Bromberg (présentation)
Paris : Montparnasse, mars 2006
1 DVD VOST Zone 2 ; noir & blanc ; 19 x 14 cm
Coll. "RKO", 74
Actualités
- 04/02 Cinéma: Bo Widerberg et les réalisateurs méconnus
Pour la deuxième semaine, un focus est jeté sur le réalisateur Bo Widerberg, connu pour ses films à dimension sociétale, et qui a adapté fort joliment avec Un flic sur le toit (1976), l'un des "Romans du crime" de Sjöwall et Wahlöö. Mais ici, seulement trois films sont présentés pour l'occasion, et hormis le troisième, décrit un peu plus bas, les deux autres ne sont que très peu k-libres dans l'âme. Cela n'empêche évidemment pas une pointe de curiosité cinématographique ! Toujours à la pointe, mais cette fois-ci de la lutte pour la défense des films de série B. en pellicule 35 mm amenés à disparaître devant le tout numérique, le cinéclub propose une programmation (certes habituelle) de films de mauvais genres, essentiellement noirs mais parfois fantastiques, de réalisateurs qui ne le sont pas moins (fantastiques, pas noirs !) comme Richard Fleischer, Tay Garnett, Jacques Tourneur, Robert Siodmak, Nicholas Ray... À revoir sans aucun doute !
Exclusivité : trois films de Bo Widerberg
"Trois films parmi les meilleurs du grand réalisateur suédois Bo Widerberg : - Le Péché suédois (1963) : Suède, années 1950. Britt Larsson, jeune ouvrière en usine, fait la connaissance de Björn, d'origine bourgeoise, cultivé mais compliqué, qui disparaît aussitôt. Elle rencontre ensuite Robban, jeune guitariste et chanteur.
- Elvira Madigan (1967) : 1889. Un lieutenant de l'armée suédoise d'origine noble, le comte Sixten Sparre, déserte pour s'enfuir avec une célèbre danseuse de corde, la belle Elvira Madigan. Un amour fou les enflamme et chacun abandonne ses devoirs.
- Adalen 31 (1969) : 1931. À Adalen, au nord de la Suède, la grève a débuté depuis quatre-vingt-treize jours. Kjell Andersson, fils d'un docker, s'éprend d'Anna, la fille d'un directeur d'usine. La revendication se durcit quand les patrons font appel à des Jaunes, des ouvriers d'autres provinces, pour faire le travail des grévistes."
Mercredi 5 février :
Elvira Madigan (Elvira Madigan), de Bo Widerberg (14 heures).
Adalen 31 (Adalen 31), de Bo Widerberg (16 heures & 18 heures).
Le Péché suédois (Barnvagnen), de Bo Widerberg (20 heures & 22 heures).
Jeudi 6 février :
Le Péché suédois (Barnvagnen), de Bo Widerberg (14 heures).
Elvira Madigan (Elvira Madigan), de Bo Widerberg (16 heures & 18 heures).
Adalen 31 (Adalen 31), de Bo Widerberg (20 heures & 22 heures).
Vendredi 7 février :
Adalen 31 (Adalen 31), de Bo Widerberg (14 heures).
Le Péché suédois (Barnvagnen), de Bo Widerberg (16 heures & 18 heures).
Elvira Madigan (Elvira Madigan), de Bo Widerberg (20 heures & 22 heures).
Samedi 8 février :
Elvira Madigan (Elvira Madigan), de Bo Widerberg (14 heures).
Adalen 31 (Adalen 31), de Bo Widerberg (16 heures & 18 heures).
Le Péché suédois (Barnvagnen), de Bo Widerberg (20 heures & 22 heures).
Dimanche 9 février :
Le Péché suédois (Barnvagnen), de Bo Widerberg (14 heures).
Elvira Madigan (Elvira Madigan), de Bo Widerberg (16 heures & 18 heures).
Adalen 31 (Adalen 31), de Bo Widerberg (20 heures & 22 heures).
Lundi 10 février :
Adalen 31 (Adalen 31), de Bo Widerberg (14 heures).
Le Péché suédois (Barnvagnen), de Bo Widerberg (16 heures & 18 heures).
Elvira Madigan (Elvira Madigan), de Bo Widerberg (20 heures & 22 heures).
Mardi 11 février :
Elvira Madigan (Elvira Madigan), de Bo Widerberg (14 heures).
Adalen 31 (Adalen 31), de Bo Widerberg (16 heures & 18 heures).
Le Péché suédois (Barnvagnen), de Bo Widerberg (20 heures & 22 heures).
Festival : grands réalisateurs oubliés
Lorsqu'on évoque l'importance du patrimoine cinématographique américain, ce sont inévitablement les noms d'une dizaine de grands cinéastes qui viennent à l'esprit. Pourtant, sans vouloir diminuer leur talent de créateurs justement honorés, il faut reconnaître que les réalisateurs-maisons des grands studios, ceux des petites productions indépendantes et même les metteurs en scène de série B, ont participé à l'enrichissement de ce patrimoine. Ces artisans, dont le nom est bien souvent ignoré du grand public, ont réalisé des œuvres, certaines encore reconnues et d'autres maintenant oubliées, qui restent des maillons notables de l'histoire du cinéma. Ce petit programme est construit pour montrer qu'à côté des grands noms, des titres connus, il y a nombre de films passionnants. Mais aussi parce que ce n'est que pour peu de temps que nous pouvons encore montrer ces films, tous sur pellicule 35 mm, car il y a de grandes probabilités qu'avec l'avènement du numérique, certains deviennent invisibles pour longtemps dans les salles de cinéma.
Mercredi 5 février :
Désir (Desire), de Frank Borzage (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
Jeudi 6 février :
L'Ennemi public (The Public Ennemy), de William A. Wellman (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
Vendredi 7 février :
Secret de femme (A Woman's Secret), de Nicholas Ray (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
Samedi 8 février :
Le Suspect (The Suspect), de Robert Siodmak (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
Dimanche 9 février :
La Malle de Singapour (China Seas), de Tay Garnett (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
Lundi 10 février :
L'Homme léopard (The Leopard Man), de Jacques Tourneur (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
Mardi 11 février :
L'Assassin sans visage (Follow Me Quietly), de Richard Fleischer (14 heures, 16 heures & 18 heures).
* L'Action Christine
4, rue Christine
75006 Paris
Tél. : 01.43.25.85.78
contact@actioncinemas.com
Liens : L'Ennemi public |Maj Sjöwall |Per Wahlöö |William A. Wellman |Nicholas Ray |Jacques Tourneur |Richard Fleischer - 04/12 Cinéma: Le Parrain, du 35 mm (bis)
- 26/08 Cinéma: Festival polar action-cristolien - acte II
- 11/08 Télévision: Cycle "Film noir" au Cinéma de minuit
- 04/06 Cinéma: Le film noir, Les Incorruptibles et deux coups d'État - acte II
- 03/10 Cinéma: Que fait la police ? au Forum des images
- 17/07 Cinéma: Film noir et Raoul Walsh à l'Action Christine
Le Juge est l'assassin
"J'ai toujours voulu jeter quelque chose par cette fenêtre. Je ne pensais pas que ce serait moi." Ces propos amers et caustiques sont tenus par McGill, le rédacteur en chef du Morning Standard alors qu'il vient tout juste d'être défenestré par Le Juge, un tueur en série qui étrangle ses victimes les nuits pluvieuses. C'est peut-être la seule anomalie dans un scénario tiré au cordeau, et qui met en scène une jeune et jolie reporter associé à un non moins joli mais bourru inspecteur de police. On se doute que le duo aura raison du tueur, tout comme on se doute qu'il y aura idylle à la fin, mais qu'importe. Nous sommes en 1949, le film réalisé par l'immortel Richard Fleisher (à la fin, à la limite du gâtisme il tournera un Conan le Barbare avec Schwarzy !) propose une intrigue ingénieuse, et un traité de la procédure policière de haute volée. Le tueur en est au début à sa sixième victime. Elles seront vite huit au grand dam de notre inspecteur de service, abattu, désabusé, croulant sous la fatigue. Jusqu'au moment où une idée géniale nait : celle de réunir tous les indices collectés, de faire un portrait-robot pour remplacer les fiches signalétiques, puis, ultime création, un mannequin grandeur nature. Ce mannequin est une pièce essentiel du rouage de Fleisher. À un moment du film, l'inspecteur entamera avec lui un monologue sans se douter que c'est réellement à l'assassin qu'il s'adresse. À partir de ce moment, les flics entreprennent de nouvelles enquêtes de voisinage. Ils ne tarderont pas à découvrir l'identité de cet assassin sans visage. Et ce visage, justement, c'est seulement à la fin qu'il se tournera sur la caméra inquiet au moment même où le tueur se rend compte que sa rue habituellement peuplée d'enfants qui jouent est déserte. Se doutant qu'un piège se referme sur lui, il s'empresse de s'enfuir vers une usine poursuivi par notre inspecteur, et nous offrant ainsi un final digne de la maîtrise de Richard Fleisher dans un film où il nous fait l'étalage de son talent : superbes cadrages, dialogues outrancièrement jouissifs, jeu de l'ombre et de la lumière, clarté citadine qui se confond avec la grisaille de la pluie, gimmicks comiques. Une heure de pur régal.
Extrait de Assassin sans visage. La présentation du mannequin :
Assassin sans visage (60 min.) : réalisé par Richard Fleisher avec William Lundigan, Dorothy Patrick, Jeff Corey...
Bonus. Présentation de Serge Bromberg.
Citation
J'ai connu un type qui coupait la queue des chats. Il n'aimait pas les chats. Le Juge raccourcit la vie des gens. Il n'aime pas les gens, on dirait.