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Grand format
Inédit
Tout public
Traduit de l'anglais (Canada) par Marieke Merand-Surtel
Paris : Belfond, février 2012
460 p. ; 24 x 16 cm
ISBN 978-2-7144-4701-2
Coll. "Noir"
Famille décomposée
Lorsque vous avez avez des enfants, et qu'une petite grippe se profile, vous avez de suite une bonne âme qui vous proclame le proverbe assassin : "petit enfant, petits soucis, grand enfant, grands soucis". Impossible de savoir combien de fois Blake a entendu cette maxime mais elle doit résonner dans sa tête au moment où débute Crains le pire, le roman du Canadien Linwood Barclay. Les ennuis s'accumulent pour lui : patron, il a fait faillite et est redevenu simple vendeur de voitures. Sa femme l'a quitté pour se mettre en ménage avec son principal concurrent, et maintenant il s'est disputé avec sa fille juste avant qu'elle ne parte au travail. Pire, quand elle ne rentre pas le soir, il se rend à son travail pour s'apercevoir qu'elle n'y avait jamais mis les pieds.
Crains le pire va justement jouer avec cette peur du pire. Linwood Barclay nous propose un escalier de péripéties où chaque élément en entraine un autre qui complexifie la situation. De plus, chaque déconvenue dans la recherche de la fille de Blake remue d'autres problèmes car, bien entendu, les relations entre Blake et son ex-femme ne sont pas aussi tendues qu'on pourrait le penser, le fils du nouveau compagnon est un crétin qui cache son jeu, les collègues de Blake profitent du désarroi pour lui voler des clients, la police le regarde comme suspect... Même si certains éléments peuvent apparaître tirés par les cheveux, le moins que l'on puisse dire est que Linwood Barclay sait monter une intrigue, renforcer constamment le suspense, ouvrir de manière discrète des pistes et créer du suspense autour de personnages ordinaires crédibles. L'idée de faire de Blake le narrateur et de tout suivre par ses yeux souligne également l'atmosphère étouffante qui s'empare d'un homme ordinaire lorsque le monde noir s'approche de sa sphère intime...
Citation
Il y avait du bruit en arrière-fond. De la musique, des gens qui criaient. Ensuite une voix. Une voix de filles. Qui disait : 'Au secours '