Ne tremble pas !

Quand il revient dans la chambre et la voit comme ça, allongée toute menue dans le lit, il ne peut s'empêcher d'avoir une vision de mort. Il n'imaginait pas qu'elle soit si maigre. Elle semble disparaître dans ce si grand lit.
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Roman - Thriller

Ne tremble pas !

Humoristique - Enlèvement MAJ dimanche 24 juin 2012

Note accordée au livre: 4 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 21 €

Peter Leonard
Quiver - 2008
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Daniel Lemoine
Paris : Archipel, juin 2012
300 p. ; 24 x 16 cm
ISBN 978-2-8098-0653-3

Enlèvement par des flèches

Ne tremble pas !, second roman de Peter Leonard paru à L'Archipel, part d'un étrange accident qui déboule sur un nom moins étrange chemin de croix pour trouver une issue en une encore plus étrange rédemption. Peter Leonard pose son intrigue de la plus cruelle des manières en même temps qu'il nous plonge dans un roman à l'eau de rose. Structure du récit oblige - il faut mettre un brin de suspense et du rythme -, les morceaux de la vie de Kate sont longs à s'assembler. Il faut dire qu'elle a eu une vie amoureuse tumultueuse avant de tomber dans les bras d'un coureur automobile multi-millionnaire, et d'avoir un enfant avec lui. Cet enfant, devenu adolescent, trucide son paternel lors d'une chasse au cerf blanc avec une jolie flèche en titane. Kate, veuve, voit alors resurgir Jack, déjà deux fois ancien amant. Voleur de voitures intermittent et impénitent, il traine dans son sillage trois petites frappes (dont une bimbo), qui ne sont pas vraiment ce que l'on peut appeler des flèches et qui entendent bien récupérer un magot qu'il a oublié de partager avec eux avant un séjour en prison. Passons sur les intérêts qu'il faut ajouter. L'idée qui nait et qui n'est pas originale est celle d'enlever l'adolescent (qui traine maintenant sa carcasse aussi morte que celle de son père), et de demander à sa mère une rançon. Peter Leonard, qui est le fils de son père Elmore, choisit une vois humoristique qu'il teinte de gore. Tout part très vite dans tous les sens (les psychopathes ont de la suite dans les idées mais non dans la réalisation), les morts s'empilent à mesure que les erreurs se multiplient. Il rajoute quelques personnages secondaires (comme ce shérif gentil, romantique, mais trop sûr de ses muscles et de son gilet pare-balles) auxquels on ne peut que s'attacher avec une certaine tendresse tant on est convaincu qu'ils vont souffrir beaucoup avant de mourir. Bien sûr, on devine que si tout a commencé avec un arc et une flèche, tout finira avec un arc et une flèche, mais ce n'est pas grave. Entretemps, on aura passé un agréable moment de détente souvent délirant (avec certes quelques grosses ficelles du genre sans que l'on puisse faire la différence entre celles qui sont volontaires et celles qui ne le sont pas). Mais la base de l'intrigue est originale, et Peter Leonard partagé entre le noir burlesque et le noir tragique. La suite dira quelle voie il suivra...

Citation

Teddy pensa qu'on ne peut même pas acheter un foutu tree-stand sans que quelqu'un se mêle de ce qui ne le regarde pas.

Rédacteur: Julien Védrenne dimanche 24 juin 2012
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