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Tu ne te souviendras pas
Grand format
Inédit
Tout public
Traduit de l'allemand par Jean-Marie Argelès
Paris : Archipel, octobre 2010
346 p. ; 24 x 16 cm
ISBN 978-2-8098-0378-5
Affaires impossibles
Il est typique que, par ce titre et son esthétique, les éditions de l'Archipel tentent de récupérer les lecteurs d'Harlan Coben. Outre-Rhin, Sebastian Fitzek fait tout pour en être le pendant. Un pendant et non un ersatz, car Harlan Coben a tant tendance à se répéter que Sebastian Fitzek en devient une alternative plus que respectable. Dans Tu ne te souviendras pas, on y trouve la thématique toute cobénienne de l'homme de la rue devant débrouiller une situation en apparence impossible. Ici, l'avocat berlinois Robert Stern doit résoudre deux énigmes. D'abord celle de Simon, un enfant de dix ans s'accusant d'une série de meurtres commis... il y a quinze ans ! Et pourtant, Robert Stern découvre un cadavre à l'endroit précis où Simon l'a situé... Comment pouvait-il le savoir ? Enfin, Robert Stern reçoit un DVD récent montrant son fils en pleine santé... Un fils qui est pourtant mort des années plus tôt ! Ce qui, il faut bien le reconnaitre, évoque fortement Ne le dis à personne du sus-mentionné Harlan Coben, et toute cette partie de l'intrigue, jusqu'à sa résolution, se rapproche du roman excellemment porté à l'écran par Guillaume Canet. Sebastian Fitzek s'en tire en multipliant personnages et situations, et si son intrigue est dérivative et un rien confuse, au moins la résout-il de façon convaincante avec même un petit côté "meurtre impossible" pas désagréable.
Citation
Sophie ne comprenait pas pourquoi Robert la tirait du lit pour lui énumérer les facteurs de risque concernant la mort subite du nourrisson. Ce mystérieux terme générique avait beau désigner environ quarante pour cent des cas de mortalité postnatale, les causes du phénomène restaient largement inconnues.