Pike

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samedi 23 novembre

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Roman - Noir

Pike

Vengeance - Drogue - Urbain MAJ lundi 17 septembre 2012

Note accordée au livre: 4 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 0 €

Benjamin Whitmer
Pike - 2010
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Jacques Mailhos
Paris : Gallmeister, septembre 2012
264 p. ; 21 x 14 cm
ISBN 978-2-35178-057-2
Coll. "Noire"

Actualités

  • 28/03 Librairie: Nuits blanches pour Benjamin Whitmer (44)
  • 06/03 Édition: Parutions de la semaine - 6 mars
  • 14/06 Prix littéraire: Sélections 2013 des Grands Prix de la littérature policière
  • 24/04 Prix littéraire: 2013 : premier tour des Trophées 813
    Les adhérents de l'association 813, les Amis des littératures policières, ont eu à s'exprimer afin de définir les sélections des Trophées. Les nommés tant en romans et nouvelles francophones qu'en étrangers confirment une tendance relevée cette année avec quelques intrusions bienvenues (Alix Deniger, Christian Roux, Deon Meyer & Benjamin Whitmer). L'on a beaucoup parlé de Paul Colize, Jérémie Guez, Karim Miské et olivier Truc ; Victor del Árbol et Donald Ray Pollock ont déjà trusté nombre de prix. L'ensemble est de haute tenue et semble laisser poindre une nouvelle génération d'auteurs - surtout en ce qui concerne les romanciers francophones - rappelons que Paul Colize est belge. L'on regrettera cependant l'absence de romancières. Le Trophée Maurice Renault, s'il est censé récompenser avant tout un essai, offre la part belle aux blogs et à notre site. Nous ne saurions cependant conseiller aux adhérents de privilégier La Tête en noir, plus vieux fanzine du genre, ou L'Indic, revue de l'association Fondu au noir, tant le Trophée nous parait plus devoir promouvoir une œuvre imprimée et non virtuelle. Mais cet avis n'engage que nous. Enfin, la sélection du renaissant Trophée de la bande dessinée promet. Les amateurs de bandes dessinées graphiques sont servis entre Blaste, troisième du nom, Castilla Drive, Pizza Road Trip et Zone blanche. Ces Trophées s'annoncent prometteurs avec des choix hitchcockiens. Les adhérents ont jusqu'au samedi 20 octobre pour faire leur choix !

    Trophée du roman francophone ou recueil de nouvelles :
    - Back up, de Paul Colize (La Manufacture de livres) ;
    - I cursini, d'Alix Deninger (Gallimard, "Série noire") ;
    - Balancé dans les cordes, de Jérémie Guez (La Tengo) ;
    - Arab jazz, de Karim Miské (Viviane Hamy, "Chemins nocturnes") ;
    - L'Homme à la bombe, de Christian Roux (Rivages, "Noir") ;
    - Le Dernier Lapon, d'Olivier Truc (Métailié, "Noir").

    Trophée Michèle Witta du roman étranger ou recueil de nouvelles :
    - La Tristesse du samouraï, de Victor del Árbol (Actes sud, "Actes noirs") ;
    - À la trace, de Deon Meyer (Le Seuil, "Policiers") ;
    - Le Diable, tout le temps, de Donald Ray Pollock (Albin Michel, "Terres d'Amérique") ;
    - Pike, de Benjamin Whitmer (Gallmeister, "Noire").

    Trophée Maurice Renault (essai, article de presse, magazine...) :
    - L'Indic, revue de l'association Fondu au noir ;
    - La Tête en noir, fanzine dirigé par Jean-Paul Guéry ;
    - Action suspense, blog de Claude Le Nocher ;
    - Actu du noir, blog de Jean-Marc Laherrère ;
    - k-libre, site dirigé par Julien Védrenne.

    Trophée bande dessinée :
    - Blast. 3, La Tête la première, de Larcenet (Dargaud) ;
    - Castilla Drive, d'Anthony Pastor (Actes sud, "L'An2") ;
    - La Peau de l'ours, de Zidrou & Oriol (Dargaud) ;
    - Pizza Road Trip, d'El Diablo & Cha (Ankama) ;
    - Zone blanche, de Jean-Claude Denis (Futuropolis).
    Liens : Back up |I cursini |Balancé dans les cordes |Arab jazz |L'Homme à la bombe |Le Dernier Lapon |La Tristesse du Samouraï |À la trace |Le Diable, tout le temps |Castilla Drive |Zone blanche |Paul Colize |Alix Deniger |Jérémie Guez |Karim Miské |Christian Roux |Olivier Truc |Deon Meyer |Donald Ray Pollock |Benjamin Whitmer |Jean-Paul Guéry |Jean-Marc Laherrère |Manu Larcenet |Anthony Pastor

  • 14/09 Édition: Parutions de la semaine - 14 septembre

Un Pike de glace

Pike, c'est un ancien truand de la vieille école. De ceux qui posent les questions dont ils ont déjà les réponses. Pourtant, dans ce roman, Pike va chercher une réponse à la seule question qui l'importe : qui a tué sa fille, et a maquillé son crime en overdose ? Sarah, on ne peut pas dire qu'il y tenait comme à la prunelle de ses yeux. Il était parti sitôt conçue. Au début du roman de Benjamin Whitmer, Pike se retrouve avec Wendy, sa petite-fille de douze ans, contraints de s'apprivoiser l'un l'autre car ils ont tous deux le même fichu caractère. Dans le même temps, quelque part dans Cincinnati, Derrick, flic pourri, brutal et raciste recherche Sarah tout en déclenchant des émeutes en tirant dans le dos d'un de ses revendeurs de drogue qui ne suivait pas ses consignes. Il faut dire qu'il a une certaine éthique...

Dès le début, il est dit que ces deux hommes vont être amenés à se rencontrer en un ultime chapitre. Ils sont de la même trempe, ils suivent les mêmes pistes, ils remontent inlassablement le fil qui doit les conduire à l'amie de Sarah, junkie comme elle, qui a découvert le corps défoncé que d'autres junkies en manque de sexe défonçaient. Ce fil nous emmène dans les plus sordides motels de banlieue, dans des squats déshumanisés, à la rencontre d'épaves sans prix, véritables pâtes à broyer pour Pike et Derrick. C'est une alternance de courts chapitres avec des dialogues qui s'apparentent plus à des monologues entrecoupés d'injures hautes en couleur. Les os craquent, le sang gicle, la merde s'étale, la morve dégouline, le foutre s'éjacule, les torses se déchiquètent, et la gnôle coule à flot. C'est un roman noir sordide sur la violence combattue par la violence. Premier roman d'un quadragénaire inspiré, qui réussit à nous emmener dans une ville qui incarne le vice et la déshumanisation, comme ses prédécesseurs l'ont fait avant lui avec parfois moins de talent.


On en parle : Carnet de la Noir'Rôde n°47 |La Tête en noir n°158 |L'Indic n°23

Nominations :
Prix Mystère du Meilleur roman étranger 2013

Citation

Je t'ai déjà dit hier soir que j'étais partant. Une fois sobre, faut toujours faire ce qu'on a dit qu'on ferait qu'on a dit quand on était bourré. C'est comme ça qu'on apprend à fermer sa gueule.

Rédacteur: Julien Védrenne dimanche 26 août 2012
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