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Inédit
Tout public
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Jacques Mailhos
Paris : Gallmeister, septembre 2012
264 p. ; 21 x 14 cm
ISBN 978-2-35178-057-2
Coll. "Noire"
Actualités
- 28/03 Librairie: Nuits blanches pour Benjamin Whitmer (44)
L'emploi du temps de Benjamin Whitmer est particulièrement chargé en ce moment. Le romancier américain que l'on avait découvert avec Pike (Gallmeister), un ouvrage truculent, sombre et légèrement déjanté, nous revient avec Cry Father. N'y allons pas par quatre chemins. Vous conservez les qualificatifs de Pike mais vous noircissez le trait et vous assénez une dose de problèmes sur la paternité. Tout juste sorti des Quais du polar, où il était l'un des étendards de la nouvelle collection "Néo Noir", l'auteur fait un passage express à Nantes le mercredi 1er avril à 17 h 45 à la librairie Les Nuits blanches pour une rencontre co-animée par l'association Fondu Au Noir. Contrairement à d'habitude, l'auteur reprenant le train dans la foulée, il n'y aura pas de repas polar. Dura lex sed lex...
Les Nuits blanches
4, rue des Hauts-Pavés
44000 Nantes
Tél. : 02.51.83.28.90
Liens : Cry Father |Benjamin Whitmer |Émeric Cloche |Caroline de Benedetti |Fondu au noir |Quais du Polar - 06/03 Édition: Parutions de la semaine - 6 mars
- 14/06 Prix littéraire: Sélections 2013 des Grands Prix de la littérature policière
- 24/04 Prix littéraire: 2013 : premier tour des Trophées 813
- 14/09 Édition: Parutions de la semaine - 14 septembre
Un Pike de glace
Pike, c'est un ancien truand de la vieille école. De ceux qui posent les questions dont ils ont déjà les réponses. Pourtant, dans ce roman, Pike va chercher une réponse à la seule question qui l'importe : qui a tué sa fille, et a maquillé son crime en overdose ? Sarah, on ne peut pas dire qu'il y tenait comme à la prunelle de ses yeux. Il était parti sitôt conçue. Au début du roman de Benjamin Whitmer, Pike se retrouve avec Wendy, sa petite-fille de douze ans, contraints de s'apprivoiser l'un l'autre car ils ont tous deux le même fichu caractère. Dans le même temps, quelque part dans Cincinnati, Derrick, flic pourri, brutal et raciste recherche Sarah tout en déclenchant des émeutes en tirant dans le dos d'un de ses revendeurs de drogue qui ne suivait pas ses consignes. Il faut dire qu'il a une certaine éthique...
Dès le début, il est dit que ces deux hommes vont être amenés à se rencontrer en un ultime chapitre. Ils sont de la même trempe, ils suivent les mêmes pistes, ils remontent inlassablement le fil qui doit les conduire à l'amie de Sarah, junkie comme elle, qui a découvert le corps défoncé que d'autres junkies en manque de sexe défonçaient. Ce fil nous emmène dans les plus sordides motels de banlieue, dans des squats déshumanisés, à la rencontre d'épaves sans prix, véritables pâtes à broyer pour Pike et Derrick. C'est une alternance de courts chapitres avec des dialogues qui s'apparentent plus à des monologues entrecoupés d'injures hautes en couleur. Les os craquent, le sang gicle, la merde s'étale, la morve dégouline, le foutre s'éjacule, les torses se déchiquètent, et la gnôle coule à flot. C'est un roman noir sordide sur la violence combattue par la violence. Premier roman d'un quadragénaire inspiré, qui réussit à nous emmener dans une ville qui incarne le vice et la déshumanisation, comme ses prédécesseurs l'ont fait avant lui avec parfois moins de talent.
On en parle : Carnet de la Noir'Rôde n°47 |La Tête en noir n°158 |L'Indic n°23
Nominations :
Prix Mystère du Meilleur roman étranger 2013
Citation
Je t'ai déjà dit hier soir que j'étais partant. Une fois sobre, faut toujours faire ce qu'on a dit qu'on ferait qu'on a dit quand on était bourré. C'est comme ça qu'on apprend à fermer sa gueule.