k-libre - auteur - Nicholas Ray

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Nicholas Ray

MAJ dimanche 26 mai 2013
© D. R.

Biographie Nicholas Ray


Naissance à Galesville le 07 août 1911.
Mort à New York le 16 juin 1979.
De son vrai nom Raymond Nicholas Kienzle, Nicholas Ray est le plus jeune d'une fratrie de quatre enfants. Sa mère travaille dans le domaine artistique, son père d'origine allemande, luthérien, alcoolique, a déjà eu deux filles d'un mariage précédent. Il grandit dans le Wisconsin à La Crosse avant de suivre des études à l'université de Chicago alors qu'il habite avec sa plus grande sœur.
Nicholas Ray est alors un étudiant populaire mais enclin à de la petite délinquance et à un certain abus d'alcool : il ne tarde pas à s'immerger dans la vie nocturne interlope d'un Chicago sous la coupe d'Al Capone. En 1932, il quitte cependant cette ville pour New York, change de nom, retourne dans le Wisconsin pour suivre des cours d'architecture, revient enfin à New York. Avec cent dollars en poche, il rejoint un groupe de théâtre d'improvisation. Il y rencontre Elia Kazan, et est marqué par sa façon d'assurer les cours. Lorsque que Kazan produit son premier film à Hollywood, Le Lys de Broklyn, il est engagé comme assistant.
En 1949, avec Les Amants de la nuit, il marque de son empreinte le film noir américain en vogue. Le film, réalisé pour la RKO est un succès. Succès qui ne faiblit pas à mesure que ses réalisations s'enchainent. C'est d'abord Secret de femme la même année avec Gloria Graham qu'il épouse à la fin du tournage, puis Les Ruelles du malheur avec Humphrey Bogart. Les Diables de Guadalcanal (1951) est un honnête film de guerre permettant à John Wayne et Robert Ryan d'asseoir une rivalité au sein du conflit de la Seconde Guerre mondiale dans le Pacifique. Nicholas Ray s'essaie à tous les genres. Avec La Maison dans l'ombre en 1952, il signe un retour au film noir étonnant où il met en scène la violence d'un homme, policier de son état. Mais cet homme, Robert Ryan, reviendra dans le droit chemin pour la belle Ida Lupino. Puis en 1954, avec Johnny Guitar, il signe un western féministe avec le couple Joan Crawford-Sterling Hayden.
C'est alors que la Warner lui propose le scénario de La Fureur de vivre, un film sur les adolescents violents, un thème omniprésent dans les médias américains, mais la version proposée est bien trop empirique. Le scénario est revu par Stewart Stern et, malgré le refus de Marlon Brando et Sydney Lumet d'y participer, le film est réalisé avec James Dean, qui vient tout juste de tourner dans À l'est d'Eden, s'apprête à être à l'affiche de Géant, mais surtout va disparaitre tragiquement dans un accident de voiture au grand dam de Nicholas Ray qui ne s'en remettra pas.
S'il tourne par la suite Le Roi des rois, un film sur la vie de Jésus avec Jeffrey Hunter et l'infatigable et fidèle Robert Ryan, et Les 55 jours de Pékin, comédie dramatique sur la guerre des Boxers avec un trio d'exception composé de Charlton Heston, Ava Gardner et David Niven, la mort de James Dean signe la fin de sa carrière de réalisateur. Sur ce dernier film, il est victime d'un malaise cardiaque.
Abandonnant la réalisation, malgré des cours donné à la Sorbonne, il se retranche derrière l'alcoolisme et le jeu, et y perd toute sa fortune. En 1969, il rencontre à Chicago sa quatrième femme, Susan Schwartz, une étudiante plus jeune que lui de quarante ans. Il meurt d'un cancer des poumons en 1979.


Bibliographie*

Réalisateur :

Actualité

  • 11/02 Cinéma: Bo Widerberg et les réalisateurs méconnus (II)
  • 04/02 Cinéma: Bo Widerberg et les réalisateurs méconnus
  • 16/12 Cinéma: Tant qu'il y aura des hommes
  • 26/08 Cinéma: Festival polar action-cristolien - acte II
  • 13/08 Cinéma: Jerry Lewis, Scorcese et le film noir - acte II
    D'une semaine l'autre, le programme est identique à L'Action Christine* qui célèbre la rencontre de Jerry Lewis et de Martin Scorcese avec La Valse des pantins, un film où l'acteur donne la réplique à Robert de Niro sur fond de percée dans la télévision. Ce film sera projeté tous les jours sauf le week-end et le jeudi 15 août, qui comme on le sait est férié, dans la première salle dédiée à une rétrospective Jerry Lewis. Les quatre autres films ayant déjà été présentés au préalable. Rien de bien noir, me direz-vous, mais à l'instar des programmations précédentes du cinéclub nous relayons toutes les programmations car bien souvent elles se trouvent de qualité et avoisinant des genres qui nous sont chers. D'ailleurs, Scorcese et De Niro ont beaucoup œuvré dans le film noir. Le film noir, par ailleurs, est à l'honneur dans la seconde salle avec quelques films méconnus comme Un shérif à New York, de l'immense réalisateur Don Siegel ou Born To Be Bad, de Nicholas Ray, l'un des maîtres du film noir américain. La palme de la semaine revient peut-être à Laura, l'extraordinaire film d'Otto Preminger, devant le non moins extraordinaire High Sierra, de Raoul Walsh. Comme vous le voyez, une programmation de très très haute tenue.

    Festival 1 : le polar
    Le polar est un genre majeur qui ne se démode pas. Même si dans le cinéma d'aujourd'hui, il y a une tendance à fabriquer des films bourrés d'énormes effets pyrotechniques ou autres (facilement réalisés par informatique) dans lesquels les acteurs agissent comme des robots humanoïdes. Pourtant, des histoires d'hommes ou de femmes poussés à s'engager dans une voie criminelle, par un mauvais choix d'existence, par un contexte social dur ou injuste ou par faiblesse psychologique, les sujets ne manquent pas pour créer des œuvres passionnantes qui nous fascinent par la violence exposée, et par la vision sans concession qu'elles offrent de la société. Car beaucoup de réalisateurs ne faisaient pas de leurs personnages des héros positifs, montrant plutôt des individus inadaptés, souvent médiocres, tentant de survivre dans un monde sans pitié, et parfois de vrais déments, brutes sadiques ou psychopathes charmeurs et machiavéliques. Voici un programme qui en fait la démonstration.

    Mercredi 14 août :
    Un shérif à New York (Coogan's Bluff), de Don Siegel (18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Jeudi 15 août :
    Laura (Laura), de Otto Preminger (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Vendredi 16 août :
    Né pour tuer (Born To Kill), de Robert Wise (18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Samedi 17 août :
    High Sierra (High Sierra), de Raoul Walsh (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Dimanche 18 août :
    Traquenard (Party Girl), de Nicholas Ray (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Lundi 19 août :
    Born To Be Bad (Born To Be Bad), de Nicholas Ray (18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Mardi 20 août :
    Menaces sur la ville (Racket Busters), de Lloyd Bacon (18 heures, 20 heures & 22 heures).

    Festival 2 : cinq Jerry Lewis
    "Quel est le personnage de Lewis ? C'est un allergique, un dépaysé, un inadapté, un être sans proportion. Un garçon hypersensible, très excitable, névropathe. Il semblerait complètement stupide, sot, hors du monde, s'il n'avait parfois des résonances douloureusement humaines."
    Glauco Viazzi Jerry Lewis (cinema nuovo n°21)
    "Jerry Lewis, personnage asocial, personnage en marge, est pourtant un être libre. Ses gestes ne doivent rien à la caricature, ni à l'imitation ; ils sont une continuelle invention, la manifestation extérieure d'un caractère qui ne connaît pas, du fait de sa puérilité, les interdiction de la société qui l'entoure."
    Adriano Aprà Il maraviglioso mondo di Jerry Lewis (Filmcritica n°141)

    Mercredi 14 août :
    La Valse des pantins (The King of Comedy), de Martin Scorcese (18 heures)
    Un galop du diable (Money From Home), de George Marshall (20 heures & 22 heures).
    Jeudi 15 août :
    Docteur Jerry & Mister Love (Dr Jerry & Mr Love), de Jerry Lewis (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Vendredi 16 août :
    La Valse des pantins (The King of Comedy), de Martin Scorcese (18 heures)
    Artistes et modèles (Artists and Models), de Frank Tashlin (20 heures & 22 heures).
    Samedi 17 août :
    Le Tombeur de ces dames (The Lady's Man), de Jerry Lewis (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Dimanche 18 août :
    Un galop du diable (Money From Home), de George Marshall (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Lundi 19 août :
    La Valse des pantins (The King of Comedy), de Martin Scorcese (18 heures)
    Docteur Jerry & Mister Love (Dr Jerry & Mr Love), de Jerry Lewis (20 heures & 22 heures).
    Mardi 20 août :
    La Valse des pantins (The King of Comedy), de Martin Scorcese (18 heures)
    Artistes et modèles (Artists and Models), de Frank Tashlin (20 heures & 22 heures).

    * L'Action Christine
    4, rue Christine
    75006 Paris
    Tél. : 01.43.25.85.78
    contact@actioncinemas.com
    Liens : Né pour tuer |Don Siegel |Otto Preminger |Robert Wise |Raoul Walsh |Martin Scorcese |Lloyd Bacon |George Marshall

  • 11/08 Télévision: Cycle "Film noir" au Cinéma de minuit
  • 09/07 Cinéma: Jerry Lewis et films noirs
  • 23/04 Cinéma: Réalisateurs et films restaurés
  • 05/12 Cinéma: Robert Ryan & les réalisateurs européens à Hollywood
  • 27/11 Cinéma: Robert Ryan à L'Action Christine
  • 16/10 Cinéma: Polar et égéries hollywoodiennes - Acte IV
  • 10/10 Cinéma: Polar et égéries hollywoodiennes - Acte III
  • 11/09 Cinéma: Film noir et Ernst Lubitsch
  • 01/08 Cinéma: Égéries et série B
  • 03/07 Cinéma: Western et Kirk Douglas - acte II
  • 27/06 Cinéma: Western et Kirk Douglas
  • 19/03 Cinéma: Les mauvais garçons
  • 14/02 Cinéma: Cycle RKO à l'Action Christine avec TCM - Acte II
  • 07/02 Cinéma: Cycle RKO à l'Action Christine avec TCM
  • 30/11 Cinéma: Film noir : acte IV à l'Action Christine
  • 22/06 Cinéma: L'Action Christine porte les durs à l'écran
* Bibliographie actuellement recensée sur le site



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