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Le Fantôme de l'Opéra - Première partie
Grand format
Inédit
Tout public
Marie Galopin (coloriste)
Paris : Gallimard, mars 2011
56 p. ; illustrations en couleur ; 32 x 24 cm
ISBN 978-2-07-063170-4
Coll. "Fétiche"
Frollo à l'Opéra Garnier
Il y a dans cette première partie de l'adaptation du Fantôme de l'Opéra, de Gaston Leroux par Christophe Gaultier un petit quelque chose du Notre-Dame de Paris, de Victor Hugo. Non content d'aller puiser chez Toulouse-Lautrec pour les danseuses et acteurs de ce drame en deux actes, Christophe Gaultier en effet, à l'heure de clôturer ce premier épisode sur les toits de l'Opéra Garnier réalise quelques très jolies planches qui ne sont pas sans rappeler la confrontation du haut de la cathédrale parisienne entre Frollo et Esmeralda. L'aspect gothique avec la dissimulation du personnage du fantôme renforce cette idée. La beauté d'Ingrid s'y ajoute. Tout au long de cet album, Christophe Gaultier épouse l'intrigue de Gaston Leroux. On découvre avec lui l'Opéra Garnier tout en couleurs victime de malheureux événements pendant les représentations de sa diva. Il y a ce machiniste retrouvé mort étranglé, et puis ce lustre qui se détache faisant six morts. La passation de pouvoir entre les deux directeurs est orchestrée par les desiderata du fantôme qui exige vingt mille francs mensuels et la loge numéro cinq. Mais le nouveau directeur ne l'entend pas ainsi. Il s'oppose insouciant. Dans le même temps, le Fantôme est tombé amoureux de la belle Ingrid qui n'a que d'yeux pour son ami d'enfance Pierre. Un trio dramatique et romanesque conduit de main de maître par Christophe Gaultier dans un album très en mouvement en contraste avec les visages tristes de ses personnages aux traits anguleux. Ensemble, nous découvrons les bas-fonds d'un monument mythique aux multiples chausse-trapes et passages secrets. Le moindre bruit nous fait frémir. Le moindre mouvement nous rappelle comment les lieux sont dangereux. Le Fantôme et son visage de mort sont effrayants et pourtant touchants. Une vraie réussité.
Illustration intérieure
Pierre assiste fasciné à une représentation à l'Opéra. (Extrait p. 7)
Citation
Ceci est mon dernier jour de liberté. Si demain à minuit je ne viens pas à lui, il viendra me chercher avec sa voix ensorcelante... Il m'entrainera sous terre avec lui ! Il me dira encore qu'il m'aime, il se jettera à mes pieds, et les larmes couleront de ses orbites noires ! Je ne peux plus voir cela ! C'est insupportable ! Je lui appartiens, je suis perdue !