Contenu
Grand format
Réédition
Tout public
Shane - 1953
Paris : Paramount Pictures France, décembre 2003
1 DVD VO/VOST Zone 2 ; couleur ; 19 x 14 cm
Coll. "Les Westerns"
Actualités
- 16/04 Cinéma: Westerns et charlatanisme
- 09/04 Cinéma: Tyrone Power est Le Charlatan à L'Action Christine
- 02/04 Cinéma: Shane & Lancaster : acte II
- 27/03 Cinéma: Shane & Lancaster : acte I
L'Action Christine fait un focus sur le western de George Stevens, L'Homme des vallées perdues. Peu le savent, mais le film a remis à l'honneur l'excellent roman éponyme de Jack Schaefer. Un éblouissant film en technicolor, avec un héros de dix ans. Une histoire du Grand Ouest, que n'aurait pas dédaigné Charles Williams. L'histoire d'une sourde révolte contre la violence et les grands propriétaires. Un western à voir. Le festival de la semaine est consacré à Burt Lancaster. L'on peut dire ce que l'on veut de l'homme, le comédien aux yeux étincelants est extraordinaire. S'il ne fallait voir que deux films cette semaine, alors incontestablement il faudrait prendre son billet pour Les Tueurs, de Robert Siodmak d'après une nouvelle d'Ernest Hemingway, et Le Prisonnier d'Alcatraz, de Howard Hawks...
Exclusivité : L'Homme des vallées perdues, de George Stevens
"L'un des westerns les plus célèbres dans les années qui suivirent sa réalisation, avant qu'ait lieu la nécessaire réestimation des valeurs consacrées du genre. Shane ne peut en aucun cas être mis sur le même plan qu'un western de Ford ou de DeMille, de Mann ou de Nicholas Ray. C'est avant tout un superbe spectacle familial, un admirable album d'images, filmé dans des extérieurs magnifiques auxquels le Technicolor de l'époque donne une saveur poétique toute particulière. George Stevens tint à conserver dans plusieurs de ses plans des variations de luminosité très spectaculaires et rarement tolérées par les chefs opérateurs. Réaliste dans le détail des décors, des costumes, de la lumière, le film présente une vision simplifiée et idéalisée de la vie dans l'Ouest, telle qu'elle est vue par un gamin de dix ans, fils d'un couple de colons, et qui est sans doute le personnage le plus important de l'histoire. Sa présence nettement marquée dans la plupart des scènes justifie en partie le shématisme de l'action, son culte du héros "bigger than life", son manichéisme presque caricatural (dans un rôle de tueur sadique qui le fit remarquer du public et qui allait inspirer le dessinateur de bande dessinée Morris, le créateur de Lucky Luke, pour le personnage de Phil Defer, Jack Palance frôle la parodie). Une scène résume l'aura du personnage : quand il entre dans un saloon désert, le chien présent se lève et, la queue basse, sort du champ de la caméra, sans doute pour aller lécher sa patte. Shane appartient à cette lignée de films d'aventures pour enfants dont le thème central est justement la découverte de la violence et de la beauté du monde par un enfant et n'a rien à voir avec le nouveau courant du western adulte et moderne des années 1950. "
Jacques Lourcelles (Dictionnaire du cinéma/Robert Laffont).
Mercredi 27 mars :
L'Homme des vallées perdues (Shane), de George Stevens (14 heures, 16 h 30, 19 heures & 21 h 30).
Jeudi 28 mars :
L'Homme des vallées perdues (Shane), de George Stevens (14 heures, 16 h 30, 19 heures & 21 h 30).
Vendredi 29 mars :
L'Homme des vallées perdues (Shane), de George Stevens (14 heures, 16 h 30, 19 heures & 21 h 30).
Samedi 30 mars :
L'Homme des vallées perdues (Shane), de George Stevens (14 heures, 16 h 30, 19 heures & 21 h 30).
Dimanche 31 mars :
L'Homme des vallées perdues (Shane), de George Stevens (14 heures, 16 h 30, 19 heures & 21 h 30).
Lundi 1sup>sup>er avril :
L'Homme des vallées perdues (Shane), de George Stevens (14 heures, 16 h 30, 19 heures & 21 h 30).
Mardi 2 avril :
L'Homme des vallées perdues (Shane), de George Stevens (14 heures, 16 h 30, 19 heures & 21 h 30).
Festival : Burt Lancaster
"À l'occasion de la réédition de Fureur apache de Robert Aldrich, nous vous proposons neuf films, dans lesquels Burt Lancaster fait preuve de sa capacité à interprêter des rôles totalement opposés, allant du combattant libertaire au 'looser' désabusé. Quel que soit le personnage, il lui donne une vérité indéniable, le marquant de son grand talent, de son jeu extrêmement travaillé et de sa forte présence. Ces œuvres de grands réalisateurs sont des jalons incontournables de sa longue et riche carrière d'acteur."
Mercredi 27 mars :
Le Vent de la plaine (The Unforgiven), de John Huston (14 heures, 16 h 30, 19 heures & 21 h 30).
Jeudi 28 mars :
Elmer Gantry le charlatan (Elmer Gantry), de Richard Brooks (14 h 30, 17 h 30 & 20 h 30).
Vendredi 29 mars :
Le Grand chantage (Sweet Smell of Success), de Alexander Mackendrick (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
Samedi 30 mars :
Les Tueurs (The Killers), de Robert Siodmak (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
Dimanche 31 mars :
The Swimmer (The Swimmer), de Frank Perry (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
Lundi 1er avril :
La Flèche et le flambeau (The Flame and the Arrow), de Howard Hawks (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
Mardi 2 avril :
Le Prisonnier d'Alcatraz (Birdman of Alcatraz), de Howard Hawks (14 h 30, 17 h 30 & 20 h 30).
* L'Action Christine
4, rue Christine
75006 Paris
Tél; : 01.43.25.85.78
contact@actioncinemas.com
Liens : Fureur apache |Terreur apache |L'Homme des vallées perdues |George Stevens |Robert Aldrich |William Riley Burnett |Jack Schaefer
Tueur en quête de rédemption
Un tueur à la dérive sujet à des questions existentielles arrive dans une ferme sous les yeux apeurés puis émerveillés d'un jeune enfant. Dans un Far West où la loi du plus fort domine, les terrains appartiennent aux éleveurs de bétail propriétaires de ranch. C'est l'heure du Cattle Kingdom. Shane va être obligé de reprendre le colt afin de déjouer les projets de Ryker, et permettre ainsi aux métayers de vivre pleinement et paisiblement. Le mérite principal de ce film réalisé en 1953 par George Stevens est d'avoir permis à l'excellent roman de Jack Schaefer de sortir de l'ombre. Son adaptation est basique et le film s'embourbe dans des longueurs inhérentes au souhait du scénariste, A. B. Guthrie de coller aux dialogues du roman. Du coup, on a l'impression que Stevens rallone la sauce dans ses plans afin de laisser respirer ces dialogues qui peu à peu nous asphyxient. Et puis, soyons honnête, Alan Ladd en tueur en quête de rédemption avec son visage de joyeux poupon imberbe n'est guère crédible malgré une gestuelle exagérée au regard de celui qu'il affrontera en fin de film incarné par Jack Valance (son personnage sera repris en un hommage appuyé dans Cat Ballou par Lee Marvin). Hormis Alan Ladd, le casting est la plus grande réussite de ce film. Van Heflin est convainquant en fermier pugnace, Jean Arthur est troublante, malgré une voix qui a tendance à monter dans les aigus, en femme bousculée sentimentalement par deux hommes, et Brandon deWilde, cet adolescent blond aux yeux flamboyants, tient son rôle de narrateur et d'acteur central à merveille. En outre, Ben Johnson et Edgar Buchanan donnent au casting deux seconds rôles incontournables du film western de l'époque. La trame sera reprise par Clint Easwood dans Pale Ryder, la scène de l'enterrement, elle, sera décalquée dans Il était fois dans l'Ouest, de Sergio Leone, preuve s'il en fallait que ce film, malgré ses faiblesses, a influencé le western par les thématiques sociales qu'il développe... auxquelles il incombe d'ajouter de vrais et beaux décors d'extérieur, des paysages époustouflants fort bien filmés, et une faune omniprésente.
Extrait de L'Homme des vallées perdues en VF :
L'Homme des vallées perdues : 118 min. réalisé par George Stevens sur un scénario d'A. B. Guthrie adapté du roman L'Homme des vallées perdues de Jack Schaefer avec Alan Ladd, Jean Arthur, Van Heflin, Brandon deWilde, Jack Palance, Ben Johnson, Edgar Buchanan, Emile Meyer, Elisha Cook...
Bonus. Bande-annonce. Commentaires de George Stevens Jr & Ivan Moffat
Citation
Un revolver n'est pas pire qu'une hache, qu'une bêche... Il vaut ce que vaut l'homme qui le tient.