Microphobie

Je suis toujours étonnée de constater que les difficultés rencontrées dans une enquête sur un véritable meurtre sont proches de celles qui consistent à imaginer une enquête fictive. Curieusement, la manière dont je réfléchis et fonctionne dans les deux cas est extrêmement similaire. Je suppose que la partie de mon cerveau qui trouve les réponses dont j'ai besoin dans mes livres est la même que celle à laquelle je fais appel pour résoudre une affaire réelle.
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Roman - Noir

Microphobie

Vengeance - Scientifique MAJ jeudi 27 septembre 2012

Note accordée au livre: 4 sur 5

Grand format
Inédit

À partir de 14 ans

Prix: 15,5 €

Emanuel Dadoun
Paris : Sarbacane, juin 2012
240 p. ; 20 x 13.5 cm
ISBN 978-2-84865-532-1
Coll. "Exprim'Noir"

Le style de Kowalski

Les premières pages de Microphobie peuvent paraître déroutantes, mais il ne faut pas se laisser impressionner. On voyage d'abord aux quatre coins du monde, croisant brièvement une foule de personnages confrontés à des phénomènes étranges, inexplicables et inexpliqués, des voix non identifiées, des bruits. Certaines scènes ne sont pas belles à voir surtout qu'elles sont décrites de façon très cinématographiques, brèves mais précises dans l'horreur. Et puis un meurtre nous ramène en Bretagne, à Rennes plus exactement, où l'inspecteur Kowalski, qu'on a déjà rencontré dans le précédent volet, Lazarus, se charge de l'enquête. En parallèle à celle de Kowalski, une voix effrayante, souffrante et profondément solitaire se fait entendre et on comprend petit à petit dans quelle machinerie l'inspecteur est en train de se jeter....
Il ne faut pas trop en dire pour garder le suspense intact, car ce roman réserve bien des surprises. Plus que l'intrigue, le style polyphonique, tantôt poétique, tantôt brutal, tantôt influencé par la BD (en particulier à travers la transcription des bruitages) procure un véritable plaisir de lecture. L'auteur a su trouver et oser un style personnel ce qui est déjà un grand exploit. L'intrigue aurait peut-être gagné à être davantage creusée, mais le tempo haletant, le mystère opaque aidant, on a bien du mal à lâcher le roman. Emanuel Dadoun semble aussi instinctif que son personnage de policier étonnement inspiré !

Citation

Un schéma d'ensemble prit forme, avec un début, un milieu, une fin, un roman, son enquête.

Rédacteur: Valérie Sebag samedi 22 septembre 2012
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