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Grand format
Inédit
À partir de 14 ans
240 p. ; 20 x 13.5 cm
ISBN 978-2-84865-532-1
Coll. "Exprim'Noir"
Le style de Kowalski
Les premières pages de Microphobie peuvent paraître déroutantes, mais il ne faut pas se laisser impressionner. On voyage d'abord aux quatre coins du monde, croisant brièvement une foule de personnages confrontés à des phénomènes étranges, inexplicables et inexpliqués, des voix non identifiées, des bruits. Certaines scènes ne sont pas belles à voir surtout qu'elles sont décrites de façon très cinématographiques, brèves mais précises dans l'horreur. Et puis un meurtre nous ramène en Bretagne, à Rennes plus exactement, où l'inspecteur Kowalski, qu'on a déjà rencontré dans le précédent volet, Lazarus, se charge de l'enquête. En parallèle à celle de Kowalski, une voix effrayante, souffrante et profondément solitaire se fait entendre et on comprend petit à petit dans quelle machinerie l'inspecteur est en train de se jeter....
Il ne faut pas trop en dire pour garder le suspense intact, car ce roman réserve bien des surprises. Plus que l'intrigue, le style polyphonique, tantôt poétique, tantôt brutal, tantôt influencé par la BD (en particulier à travers la transcription des bruitages) procure un véritable plaisir de lecture. L'auteur a su trouver et oser un style personnel ce qui est déjà un grand exploit. L'intrigue aurait peut-être gagné à être davantage creusée, mais le tempo haletant, le mystère opaque aidant, on a bien du mal à lâcher le roman. Emanuel Dadoun semble aussi instinctif que son personnage de policier étonnement inspiré !
Citation
Un schéma d'ensemble prit forme, avec un début, un milieu, une fin, un roman, son enquête.