Tower

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jeudi 21 novembre

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Roman - Noir

Tower

Mafia - Procédure MAJ mercredi 10 octobre 2012

Note accordée au livre: 4 sur 5

Poche
Inédit

Tout public

Prix: 8,65 €

Ken Bruen & Reed Farrel Coleman
Tower - 2009
Traduit de l'anglais (Irlande) par Pierre Bondil
Paris : Rivages, octobre 2012
252 p. ; 18 x 11 cm
ISBN 978-2-7436-2410-1
Coll. "Noir", 883

Actualités

  • 05/10 Édition: Parutions de la semaine - 5 octobre
    Pleins feux sur les éditions Rivages qui avec Bill James, Elmore Leonard et un étrange duo composé de Ken Bruen et Reed Farrel Coleman proposent trois romans délectables. Le premier vaut le détour ne serait-ce que parce qu'il reprend ce qui a fait le succès des littératures romantiques du XIXe siècle : c'est un roman épistolaire (mais noir). Les nouveaux romans de Marin Ledun (chez Ombres noires, un nouvel éditeur), Elizabeth George, Donna Leon, Peter May, Arni Thorarinsson, Pierre Lemaitre et Don Winslow arrivent sur les tables avec des avis très partagés. Winslow et George cèdent ainsi aux facilités américaines. C'est de l'efficace mais sûrement pas du dérangeant, du déstabilisant. Du neuf fait avec du vieux. Et c'est bien dommage. Le Seuil publie des nouvelles mettant en scène Wallander, le personnage de Henning Mankell, pendant que L'Opportun en dégotte cinquante de Maurice Leblanc. Rayon des rééditions poche, nous ne saurions vous conseiller de vous plonger dans Paperboy, de Pete Dexter ou L'Affaire Vargas, de Fernando Pessoa. Pour les amateurs, il y a aussi les romans de Philip Kerr, Ian Rankin et Robert Littell. Très différents dans leurs genres, mais sobres et efficaces...

    Grand format :
    L'Ange du matin, de Arni Thorarinsson (Métailié, "Noir")
    Mauvais pas, de Linwood Barclay (Belfond, "Noir")
    Ce bonheur trop parfait, de Suzanne Bugler (Presses de la Cité, "Suspense psychologique")
    Comme au cinéma : petite fable judiciaire, de Hannelore Cayre (Métailié)
    Jeunes pousses en folie, de Jean Céa (L'Harmattan)
    Ligne de mire. 1, de Tom Clancy (Albin Michel, "Thrillers")
    Ligne de mire. 2, de Tom Clancy (Albin Michel, "Thrillers")
    Mauvaises fréquentations, de Marcia Clark (Albin Michel, "Spécial suspense")
    Le Souilleur de femmes d'Oxford : et autres cas mystérieux du Dr Henry St Liver, de Gary Dexter (Le Dilettante)
    L'Automne meurtrier, de Andrea Ellison (Mosaïc)
    Un goût de cendres, de Elizabeth George (Presses de la Cité, "Sang d'encre")
    La Ronde des mensonges, de Elizabeth George (Presses de la Cité, "Sang d'encre")
    Lettres de Carthage, de Bill James (Rivages, "Thriller")
    Beau parleur, de Jesse kellerman (Les 2 Terres, "Best-seller")
    Freezing, de Clea Koff (Héloïse d'Ormesson)
    Nouvelles inédites, de Maurice Leblanc (L'Opportun)
    Dans le ventre des mères, de Marin Ledun (Ombres noires)
    Sacrifices, de Pierre Lemaître (Albin Michel, "Thrillers")
    Les Joyaux du paradis, de Donna Leon (Calmann-Lévy)
    La Faille souterraine : et autres enquêtes, de Henning Mankell (Le Seuil, "Policier")
    Le Braconnier du lac perdu, de Peter May (Le Rouergue, "Noir")
    La Politique du tumulte, de François Médéline (La Manufacture de livres)
    Le Murmure de l'ogre, de Valentin Musso (Le Seuil)
    Sonate pour un espion, de Jean-Pierre Pochon (Robert Laffont)
    Les 500, de Matthew Quirk (Le Cherche midi, "Thriller")
    L'Évadée du bocal, de Patty Siyha (Chloé des Lys)
    Cool, de Don Winslow (Le Seuil, "Policier")
    Aventure de Newton Poppleford : le jeu des 7 terreurs, de Gordon Zola (Le Léopard démasqué)

    Poche :
    Et l'ange de Reims grimaça, de Jean-Pierre Alaux (10-18, "Grands détectives")
    Va, brûle et me venge !, de Philippe Bouin (Archipoche, "Archipoche")
    Tower, de Ken Bruen & Reed Farrel Coleman (Rivages, "Noir")
    Lazhadeg, de Maxime Chattham (Hor Yezh)
    Un père idéal, de Paul Cleave (LGF, "Thriller")
    Caïds, de Martina Cole (LGF, "Thriller")
    Paperboy, de Pete Dexter (Points, "Roman noir")
    Les Yeux de Lira, de Eva Joly & Judith Perrignon (Points)
    Jusqu'à la folie, de Jesse Kellerman (J'ai lu, "Thriller")
    La Paix des dupes : un roman dans la Deuxième Guerre mondiale, de Philip Kerr (LGF, "Policier")
    L'Élixir du diable, de Raymond Khoury (Pocket)
    La Parole perdue, de Frédéric Lenoir & Violette Cabesos (LGF, "Thriller")
    Cat Chaser, d'Elmore Leonard (Rivages, "Noir")
    Philby : portrait de l'espion en jeune homme, de Robert Littell (Points, "Policier")
    Le Mensonge dans la peau : la ruse de Bourne, de Eric van Lustbader (LGF, "Thriller")
    les Charmants travers de nos semblables, d'Alexander McCall Smith (10-18, "Grands détectives")
    L'Affaire Vargas, de Fernando Pessoa (Folio)
    Lost Girls, de Andrew Pyper (Points, "Thriller")
    Exit music, de Ian Rankin (LGF, "Policier")
    Panique à Bamako, de Gérard de Villiers (Gérard de Villiers, "SAS)
    Satori, de Don Winslow (Points, "Policiers")
    Liens : Va, brûle et me venge ! |Un père idéal |La Ronde des mensonges |L'Élixir du diable |Philby : portrait de l'artiste en jeune homme |Le Braconnier du lac perdu |Exit Music |Cool |Satori |La Politique du tumulte |Les 500 |Jusqu'à la folie |Freezing |La Faille souterraine et autres enquêtes |Les Joyaux du paradis |Jean-Pierre Alaux |Árni Thórarinsson |Linwood Barclay |Philippe Bouin |Ken Bruen |Hannelore Cayre |Maxime Chattam |Paul Cleave |Martina Cole |Pete Dexter |Elizabeth George |Bill James |Jesse Kellerman |Philip Kerr |Raymond Khoury |Maurice Leblanc |Marin Ledun |Pierre Lemaitre |Donna Leon |Elmore Leonard |Robert Littell |Henning Mankell |Peter May |Alexander McCall Smith |Valentin Musso |Ian Rankin |Don Winslow |Gordon Zola |François Médéline |Clea Koff

Amitié furieuse

Roman à deux voix écrit par deux auteurs, Tower est un hymne à l'Amérique multiculturelle représentée ici par deux voyous des rues aux origines claires et distinctes qui vont avoir des trajectoires parallèles puis divergentes avant de disparaitre à l'instar de l'inconscient collectif un jour de septembre 2002. Nick & Todd. L'Irlandais et le juif. La rage et le combat. Tous les deux sont des enfants de Brooklyn en lutte contre l'autorité paternelle. Tous les deux vont s'acoquiner avec ce qui se fait de pire en matière de gangstérisme. Ils vont travailler pour Boyle, un violent épaulé par Griffin, un encore plus violent s'il en est. Le roman s'insinue dans leur quotidien avec une structure bien particulière. Deux parties qui sont les points de vue de l'un et de l'autre, autant de réalités pour en montrer leur fausseté. Nick et Todd vivent leurs vies de petites frappes en ce début de XXIe siècle qui n'est guère différent de ce qu'était l'Amérique des années 1920-1930 avec ses gangsters juifs. Mais la police resserre son étau autour de Boyle et sa bande. Alors que Nick s'enferre auprès du gangster, Tod est retourné par la police. Un infiltré intrépide sans cesse en danger. Inséparables à l'amitié indéfectible, les deux découvrent les vicissitudes de la vie, l'argent facile, les premières amours et les affres qu'elles procurent, le sentiment d'être indestructible, la férocité explosive que l'on a à marcher sur l'autre, et le retournement sanglant de situation. Ken Bruen et Reed Farrel Coleman s'en donnent à cœur joie pour confronter leurs environnements, leurs origines, les bars, le base-ball, les idées arrêtées qui font du bien, les envies de rébellion. La violence déferle avec cette touche bien poétique propre aux grands romans du genre. Il y a des scènes de torture, une cruauté exprimée au moment de tuer pour s'affranchir, de la vengeance qui fait écho à l'amour. L'un doit trahir l'autre, l'autre doit tuer l'un. Et ce qui aurait pu les annihiler, les unit à nouveau en un ultime combat fraternel et non fratricide. Loin des idéaux révolutionnaires irlandais phagocytés par les ambitions personnelles, loin des liens sacrés de la famille juive, méprisée pour son aliénation, les deux hommes rêvent de liberté. Et si c'est un lieu commun de dire qu'elle a un prix, ils ne pourront se l'offrir car le final donne sens au titre. Tower c'est un peu tout ça en quelques deux cent cinquante pages sèches qui se lisent étrangement avec délectation.

Citation

Si les Irlandais ont le cœur orienté vers quelque chose, c'est vers la mort. Vu que leur fonds de commerce, c'est le chagrin, le décès d'une mère c'est un peu comme un putain de grand chelem réussi dans les dernières secondes de l'ultime rotation au base-ball.

Rédacteur: Julien Védrenne lundi 14 janvier 2013
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