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Grand format
Inédit
Tout public
320 p. ; 23 x 14 cm
ISBN 978-2-35887-046-7
Actualités
- 16/05 Édition: Parutions de la semaine - 16 mai
- 16/10 Librairie: François Médéline à Longtemps
- 05/10 Édition: Parutions de la semaine - 5 octobre
Pleins feux sur les éditions Rivages qui avec Bill James, Elmore Leonard et un étrange duo composé de Ken Bruen et Reed Farrel Coleman proposent trois romans délectables. Le premier vaut le détour ne serait-ce que parce qu'il reprend ce qui a fait le succès des littératures romantiques du XIXe siècle : c'est un roman épistolaire (mais noir). Les nouveaux romans de Marin Ledun (chez Ombres noires, un nouvel éditeur), Elizabeth George, Donna Leon, Peter May, Arni Thorarinsson, Pierre Lemaitre et Don Winslow arrivent sur les tables avec des avis très partagés. Winslow et George cèdent ainsi aux facilités américaines. C'est de l'efficace mais sûrement pas du dérangeant, du déstabilisant. Du neuf fait avec du vieux. Et c'est bien dommage. Le Seuil publie des nouvelles mettant en scène Wallander, le personnage de Henning Mankell, pendant que L'Opportun en dégotte cinquante de Maurice Leblanc. Rayon des rééditions poche, nous ne saurions vous conseiller de vous plonger dans Paperboy, de Pete Dexter ou L'Affaire Vargas, de Fernando Pessoa. Pour les amateurs, il y a aussi les romans de Philip Kerr, Ian Rankin et Robert Littell. Très différents dans leurs genres, mais sobres et efficaces...
Grand format :
L'Ange du matin, de Arni Thorarinsson (Métailié, "Noir")
Mauvais pas, de Linwood Barclay (Belfond, "Noir")
Ce bonheur trop parfait, de Suzanne Bugler (Presses de la Cité, "Suspense psychologique")
Comme au cinéma : petite fable judiciaire, de Hannelore Cayre (Métailié)
Jeunes pousses en folie, de Jean Céa (L'Harmattan)
Ligne de mire. 1, de Tom Clancy (Albin Michel, "Thrillers")
Ligne de mire. 2, de Tom Clancy (Albin Michel, "Thrillers")
Mauvaises fréquentations, de Marcia Clark (Albin Michel, "Spécial suspense")
Le Souilleur de femmes d'Oxford : et autres cas mystérieux du Dr Henry St Liver, de Gary Dexter (Le Dilettante)
L'Automne meurtrier, de Andrea Ellison (Mosaïc)
Un goût de cendres, de Elizabeth George (Presses de la Cité, "Sang d'encre")
La Ronde des mensonges, de Elizabeth George (Presses de la Cité, "Sang d'encre")
Lettres de Carthage, de Bill James (Rivages, "Thriller")
Beau parleur, de Jesse kellerman (Les 2 Terres, "Best-seller")
Freezing, de Clea Koff (Héloïse d'Ormesson)
Nouvelles inédites, de Maurice Leblanc (L'Opportun)
Dans le ventre des mères, de Marin Ledun (Ombres noires)
Sacrifices, de Pierre Lemaître (Albin Michel, "Thrillers")
Les Joyaux du paradis, de Donna Leon (Calmann-Lévy)
La Faille souterraine : et autres enquêtes, de Henning Mankell (Le Seuil, "Policier")
Le Braconnier du lac perdu, de Peter May (Le Rouergue, "Noir")
La Politique du tumulte, de François Médéline (La Manufacture de livres)
Le Murmure de l'ogre, de Valentin Musso (Le Seuil)
Sonate pour un espion, de Jean-Pierre Pochon (Robert Laffont)
Les 500, de Matthew Quirk (Le Cherche midi, "Thriller")
L'Évadée du bocal, de Patty Siyha (Chloé des Lys)
Cool, de Don Winslow (Le Seuil, "Policier")
Aventure de Newton Poppleford : le jeu des 7 terreurs, de Gordon Zola (Le Léopard démasqué)
Poche :
Et l'ange de Reims grimaça, de Jean-Pierre Alaux (10-18, "Grands détectives")
Va, brûle et me venge !, de Philippe Bouin (Archipoche, "Archipoche")
Tower, de Ken Bruen & Reed Farrel Coleman (Rivages, "Noir")
Lazhadeg, de Maxime Chattham (Hor Yezh)
Un père idéal, de Paul Cleave (LGF, "Thriller")
Caïds, de Martina Cole (LGF, "Thriller")
Paperboy, de Pete Dexter (Points, "Roman noir")
Les Yeux de Lira, de Eva Joly & Judith Perrignon (Points)
Jusqu'à la folie, de Jesse Kellerman (J'ai lu, "Thriller")
La Paix des dupes : un roman dans la Deuxième Guerre mondiale, de Philip Kerr (LGF, "Policier")
L'Élixir du diable, de Raymond Khoury (Pocket)
La Parole perdue, de Frédéric Lenoir & Violette Cabesos (LGF, "Thriller")
Cat Chaser, d'Elmore Leonard (Rivages, "Noir")
Philby : portrait de l'espion en jeune homme, de Robert Littell (Points, "Policier")
Le Mensonge dans la peau : la ruse de Bourne, de Eric van Lustbader (LGF, "Thriller")
les Charmants travers de nos semblables, d'Alexander McCall Smith (10-18, "Grands détectives")
L'Affaire Vargas, de Fernando Pessoa (Folio)
Lost Girls, de Andrew Pyper (Points, "Thriller")
Exit music, de Ian Rankin (LGF, "Policier")
Panique à Bamako, de Gérard de Villiers (Gérard de Villiers, "SAS)
Satori, de Don Winslow (Points, "Policiers")
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Destins épiques croisés
Léa enquête sur sa mère, morte vingt ans plus tôt. Léa tombe amoureuse de Manu. Manu est un petit proxo qui tente d'échapper à Vincent Di Canio, un mafieux directement inspiré par Joe Pesci. La DST surveille un juge qui enquête sur le fils du président du Sénat, un foutu détraqué de la tige. Qui fait régulièrement appel au cheptel de Manu, donc de Di Canio. Et qui n'est autre que le cousin adoptif de Léa.
Vous suivez ? Et encore, afin de ne pas tout dévoiler, on passera sous silence les autres ramifications qui apparaissent au fil du roman. Destins croisés, donc, qui alternent avec une histoire contemporaine française appartenant à l'inconscient collectif : le meurtre de la petite Charlotte Douleur en 1973, les secrets de la monarchie mitterrandienne, etc.
Projet ambitieux. Très ambitieux. Trop, parfois. Vouloir mêler trajectoires fictives et destinées historiques dans une volonté épique n'est pas donné à tout le monde. Et le résultat est, ici, mitigé. On suit parfois avec un réel intérêt les errances d'un personnage, la quête d'un autre. On attend avec une vraie impatience que les fils narratifs se croisent, pour savoir où l'auteur a voulu nous emmener. Mais à d'autres moments, on se demande si, à force de multiplier les détours et les itinéraires bis, il ne s'est pas enfoncé dans une ornière dont il a du mal à sortir. N'aurait-il pas fallu, au choix, étaler ces destins sur carrément deux tomes, ou au contraire, élaguer et opérer des coupes salutaires pour recentrer la trame et la rendre plus linéaire ?
Cette impression est corroborée par un style des plus déroutants. L'auteur, de toute évidence, possède une plume et l'a travaillée. Il y a un vrai postulat, une démarche d'écriture assumée et revendiquée. Une filiation oscillant entre la gouaille d'un Boudard et la sécheresse d'un Ellroy. Sauf que... Ben oui, sauf qu'une filiation trop ostentatoire ne fait pas toujours mouche, voire dessert le projet. Pour dire les choses autrement, le style manque cruellement d'humilité et a le don d'agacer (rhaaaah, ces foutues successions de phrases de quatre mots, pitié !). L'abus de procédés et d'emprunts nuit gravement à la lisibilité. Ce qui est d'autant plus dommage que lorsque l'auteur, par mégarde, oublie ses postures et se laisse aller à une écriture plus naturelle, plus fluide, on trouve de très bons, voire d'excellents passages. Mais hélas trop perlés, et noyés dans une surenchère d'effets inutiles. La vraie difficulté n'est pas de savoir écrire. C'est surtout d'être tenté de ne pas le montrer.
En résumé, difficile d'avoir un avis tranché sur ce roman, qui possède des qualités indéniables, une intelligence dans le propos et un réel potentiel stylistique. Mais qui aurait gagné à être davantage dégrossi et allégé. La diète a parfois du bon. Pensez-y.
Nominations :
Prix Polar Michel Lebrun 2013
Citation
S'il y a des cendriers et des gens qui fument, c'est que c'est permis. Les Corses enculent Claude Évin. J'ai toujours bien aimé ce peuple.