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La Verticale du mal : le dernier festin
Grand format
Inédit
Tout public
184 p. ; 22 x 14 cm
ISBN 978-2-35962-318-5
Coll. "Rouge"
Ligne droite entre le ciel et leenfer
Avec La Verticale du mal : le dernier festin, Fabio M. Mitchelli clos sa trilogie, et nous emmène vers une conclusion extrêmement retorse. Signalons au passage que ce roman peut tout à fait se lire indépendamment des deux précédents. Tout le travail stylistique de Fabio M. Mitchelli permet de remporter une gageure car il a travaillé dans les faits sur un roman où les personnages centraux sont des tueurs en série particulièrement ignobles, mais par ses descriptions fortes, par le soin apporté aux détails, la tension parvient à naitre même chez le lecteur le plus blasé.
À Los Angeles en 2022 (le décalage temporel avec les deux volets va permettre justement de rappeler les événements sans alourdir l'intrigue), la police est chargée d'enquêter sur des cadavres laissés à l'état de momies dans des boxes. Est peut-être au courant de tout cela un ex-policier, Victor, qui vit reclus dans la ville. Mais cet ex-policier a aussi été un personnage corrompu qui collabora avec le plus célèbre mafieux et tueur en série européen, un tueur qui vit reclus depuis les épisodes précédents. En Europe, les rêves de Melvin lui permettent de retrouver la tombe d'un policier, celui qui allait faire arrêter le tueur et Victor. Melvin et des policiers décident d'aller à Los Angeles interroger Victor. Mais le tueur en série débarque lui aussi dans la ville...
À certains moments, le lecteur devine bien la suite de l'histoire (notamment l'identité du tueur américain), mais l'auteur construit son intrigue en équilibre entre ses deux sous-intrigues et ses différents personnages, en parvenant surtout à rendre le malaise palpable. Les descriptions des meurtres ou des autopsies sont rendues avec une violence crue impressionnante et surtout en faisant du lecteur un voyeur qui y trouve du plaisir, ce qui accentue le malaise. Comme Maurice G. Dantec il y a quelques années, Fabio M. Mitchelli utilise le thème du tueur en série au sein d'une écriture maitrisée - renouant plus avec le romantisme échevelé des maitres baroques, ou l'atmosphère des tableaux de Jérôme Bosch qu'avec la froideur informatique - pour décrire cette violence profonde qui taraude et détruit nos sociétés et pour analyser cette pulsion du Mal qui ronge l'Humanité. Reste à espérer (peut-être bientôt avec un anthologie poche des trois volets ?) que cette trilogie trouve le plus large public possible.
Citation
Entouré par le mal, éduqué par le mal, nourri par la main du diable ; tout le tracé de sa vie se résumait au fait qu'il n'avait jamais rien connu d'autre que la violence, le sang, la solitude et la vengeance...