Lumière dans une maison obscure

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Roman - Policier

Lumière dans une maison obscure

Vengeance MAJ mardi 04 décembre 2012

Note accordée au livre: 4 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 22,8 €

Jan Costin Wagner
Das Licht in einem dunklen Haus - 2011
Traduit de l'allemand par Marie-Claude Auger
Paris : Jacqueline Chambon, octobre 2012
312 p. ; 23 x 15 cm
ISBN 978-2-330-01255-7
Coll. "Roman policier"

Rien qu'une larme

C'est en Finlande, où il passe la moitié de l'année, que Jan Costin Wagner ancre son roman noir Lumière dans une maison obscure. Avec beaucoup d'intelligence et de justesse, il nous plonge dans le quotidien de Kimmo Joentaa, commissaire torturé aux prises avec le passé sombre d'un village anonyme et d'une vengeance tout aussi anonyme, mais sans pitié signée par des larmes versées sur le corps de victimes.

"Encore de la littérature nordique ?" Oui, mais... Kimmo Joentaa est un jeune commissaire qui, après avoir perdu son épouse, tente de se reconstruire dans les bras d'une femme qui joue les filles de l'air. Il passe de l'enquête qui lui a été confiée – l'assassinat d'une mystérieuse inconnue plongée dans le coma sur son lit d'hôpital – et le touche tout particulièrement, à la tentative désespérée de retrouver cette amante qui a quitté le domicile et d'en savoir plus sur elle. Il baigne donc dans le mystère, cherche d'un côté comme de l'autre à trouver les fils auxquels il pourra se raccrocher pour surmonter le deuil de son épouse, se constituer de nouveaux repères mais également faire avancer son enquête. Car Kimmo Joentaa est un être d'intuition, parfois noyé dans sa sensibilité mais qui en tire également toute sa force.

Difficile en effet de rester insensible à cette détresse mâtinée d'un espoir profondément ancré en le retour des beaux jours, à ce jeu de clair-obscur dans lequel le jeune commissaire évolue, au renversement de certaines évidences pour créer de nouveaux repères. On est pris par une vague de sentiments qui déborde des pages, alimente et sous-tend l'intrigue. Le style de Jan Costin Wagner est séduisant et épuré. Il distille une atmosphère très particulière, à la fois feutrée et forte. Les courts chapitres mettent en parallèle la détresse personnelle de Kimmo Joentaa et l'enquête qui piétine. On referme Lumière dans une maison obscure bouleversé par cette histoire de vengeance, de confiance trahie, et d'amour brisé, irrémédiablement conquis par l'auteur et son roman.

Citation

Il lui demanda plusieurs fois pourquoi elle allumait toujours la lumière quand elle partait et était assise dans le noir quand il rentrait. Elle ne répondait pas.

Rédacteur: Catherine Thiéry lundi 03 décembre 2012
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