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Grand format
Inédit
Tout public
Traduit de l'anglais par Jean-Charles Provost
Paris : Presses de la Cité, octobre 2012
408 p. ; 24 x 16 cm
ISBN 978-2-258-10024-4
Actualités
- 09/11 Édition: Parutions de la semaine - 9 novembre
Le nouveau roman du couple Douglas Preston-Lincoln Child, R pour revenge, est à l'affiche cette semaine. Peut-être en compagnie de cet opus aux éditions La Branche dans la collection "Vendredi 13" de Scott Philipps. Pourquoi ? Parce que c'est la première ouverture de la collection aux auteurs étrangers. Le roman, Nocturne le vendredi, est dans une traduction proposée par Patrick Raynal.
Les parutions poche font la part belle aux thrillers du Livre de poche de Deborah Crombia à Lynda La Plante en passant là aussi par un duo d'écrivains - français cette fois - Jérôme Camut et Nathalie Hug. Mais la curiosité est à chercher chez "Totem" de Gallmeister. Glendon Swarthout (publié à la "Série noire" en 1976 et 1981 pour d'autres westerns) y fait paraître un petit western...
Pour le reste, notons un nouvel épisode de Lucky Luke avec Daniel Pennac et Tonino Benacquista au scénario, et Achdé au dessin. Le précédent volume avec les mêmes compères n'avait pas vraiment été à la hauteur malgré un thème intéressant (l'agence Pinkerton). "Folio BD" ressort quelques bandes dessinées - dont La Débauche, signée... Daniel Pennac et Jacques Tardi (là aussi... bref...). Sinon, il y a un très beau livre sur James Bond chez Taschen, mais réservé aux personnes fortunées ou qui peuvent motiver amis et famille pour l'avoir à Noël - cent cinquante euros... Ouch ! Et pléthore de sujets très sérieux !
Fiction adulte grand format :
Hyckz, de Muriel Combarnous (Ex æquo, "Rouge")
La Cène du crime, de Gilles Debouverie (Nord Avril, "Roman policier")
Manipulations, de Raymond Khoury (Presses de la Cité)
La Verticale du mal : le dernier festin, de Fabio M. Mitchelli (Ex æquo, "Rouge")
Extrême tango à Paris, de Héliette Ossiant (Le Fantascope)
Nocturne le vendredi, de Scott Philipps (La Branche, "Vendredi 13")
R pour revanche, de Douglas Preston et Lincoln Child (L'Archipel)
Le Chant du diable, de Frédéric Rapilly (Critic, "Thriller")
Crocs, de Wolley (Ex æquo, "Rouge")
Fiction adulte poche :
Les Voies de l'ombre, de Jérôme Camut & Nathalie Hug (LGF, "Thriller")
Les Larmes de diamant, de Deborah Crombie (LGF, "Thriller")
La Loi du silence, de William Diehl (Archipoche, "Archipoche")
Les Monstres de Sally, de Sophie Hannah (LGF, "Thriller")
Entre cœur et raison, de Lynda La Plante (LGF, "Thriller")
Le Tireur, de Glendon Swarthout (Gallmeister, "Totem")
Meurtre à l'heure de pointe, de Dan Turrèl (L'Aube, "L'Aube noire")
Bande dessinée :
Nico. 3, Femmes fatales, de Philippe Berthet & Fred Duval (Dargaud)
Ed Brubaker présente Catwoman. 2, Dans les bas-fonds, de Ed Brubacker & Brad Rader (Urban comics, "DC signatures")
La Gendarmerie. 1, De la guerre de Cent Ans au premier Empire, de François Cathala, Benoît Haberbusch & Guillaume Bertheloot (Triomphe, "Le Vent de l'Histoire")
RG : intégrale, de Pierre Dragon & Frederik Peeters (Folio, "Folio BD")
Lucky Luke : l'intégrale. 16, de René Goscinny, Bob de Groot & Morris (Lucky comics)
Un homme est mort, de Kris & Étienne Davodeau (Folio, "Folio BD")
Animal Man. 1, La Chasse, de Jeff Lemire & Travel Foreman (Urban comics, DC renaissance")
Grant Morrison présente : Batman. 3, Nouveaux masques, de Grant Morrison (Urban comics, "DC signatures")
Cavalier seul, de Daniel Pennac, Tonino Benacquista & Achdé (Lucky comics)
La Débauche, de Daniel Pennac & Jacques Tardi (Folio, "Folio BD")
Cinéma, télévision, radio :
007, The James Bond Archives, de Paul Duncan (Taschen)
Criminologie, prison :
Crimes, délits et faits divers à Vitré : 1885-1910, de Ludovic Billon (A. Sutton)
Les Tueurs de masse, d'Erwan Dieu, Olivier Sorel & Erwan Person (StudyramaPro : Studyrama, "Kroniques")
Qu'est-ce que punir ? Du châtiment à l'hypersurveillance, de Tony Ferri (L'Harmattan, "Questions contemporaines")
L'Organisation des crimes en col blanc : une gestion meurtrière, de Louise Fines (L'Harmattan)
Préjugé coupable : Villers-le-Bel, une vie après les émeutes, d'Aurélie Foulon & Mara Kanté (François Bourin)
Acquittée : je l'ai tué pour ne pas mourir, d'Alexandra Lange (Michel Lafon)
Sur la piste des tueurs rwandais, de Maria Malagardis (Flammarion, "Flammarion enQuêtes")
La Famille à l'épreuve de la prison, de Catherine Touraut (Le Lien social)
Littérature (théorie et études) :
Nouvelles tendances du roman africain francophone contemporain (1920-2010) : de la narration de la violence à la violence narrative, de Mamadou Kalidou Ba (L'Harmattan, "Critiques littéraires")
La Lame et la plume : une littérature de Jack l'Éventreur, de Max Duperray (L'Harmattan, "Sang maudit")
Jeunesse :
L'Échappée (pou) belle, de Frida Nilsson (Bayard jeunesse, "Estampille")
Problèmes sociaux et sécurité publique :
Le Sale boulot : confessions d'un flic à la dérive, de Marc la Mola (Jean-Claude Gawsewitch)
Polices d'Empires : XVIIIe-XIXe siècles, sous la direction de Vincent Denis & Catherine Denys (Presses universitaires de Rennes, "Histoire")
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Torchons et Soviets
L'on se demande parfois s'il ne faudrait pas rappeler aux auteurs que la Guerre froide est finie, que Kroutchev n'est plus au pouvoir et qu'on ne regarde plus chaque soir sous son lit pour voir si un Bolchévique n'y est pas caché... I faut bien le dire, une page de l'histoire a été tournée mais ça n'empêche pas certains auteurs de mouliner la même soupe, à base de tueurs froids buveurs de vodka tirés d'un James Bond, de secrets à protéger et d'un MacGuffin pour lequel on s'entretue. La guerre est devenue économique, mais somme toutes, les tropes ne sont guère réactualisés. Parmi les usineurs de thrillers industriels, Raymond Khoury a toujours eu quelques neurones de plus que ses petits camarades, et ses meilleures pages sont justement sur ce basculement qui fait que bien après la Perestroïka, Russie et USA continuent de se sourire tout en se glissant des peaux de banane sous les pieds. Sinon, on a la nette impression que son éditeur lui a dit de copier sur le voisin : chapitres courts, action constante, basculement entre première et troisième personne, narrateur teigneux (Sean Reilly, rescapé de L'Élixir du diable), on voit que le syndrome James Patterson a encore frappé... Le thème est des plus traditionnels : il faut protéger un savant russe détenteur d'un secret crucial lié à un ancien massacre de l'ère soviétique, le tout débouchant sur l'un de ces complots diaboliquesTM à fin d'assassinats. Difficile certes de s'ennuyer dans ce gros bouquin où fusillades, 4 x 4 noirs aux vitres fumées (oui, comme au cinéma) et coups de main se succèdent à un rythme effréné. Raymond Khoury étonne en faisant de ses personnages autre chose que des pantins s'agitant selon les desiderata de l'intrigue, le couple formé par Solokov, enjeu de la traque, et sa Lapochka dont il est sincèrement amoureux est même assez touchant (un terme qu'on n'emploie que rarement pour ce genre de roman...). Si l'ensemble ne manque pas de souffle et reste d'un style précis et sec (et excellemment traduit), il manque ces envolées qui marquaient les premiers romans de l'auteur, lorsqu'on sentait qu'il abordait les passages qui l'intéressaient vraiment. Là, c'est plutôt du travail d'ouvrier spécialisé du livre dit d'aéroport. Un excellent O.S., mais un O.S. tout de même...
Citation
Un espion russe infiltré est presque à coup sûr, de nos jours, quelqu'un qui est diplômé de l'université de New York, a escaladé les échelons en interne a une liaison avec une personne qui occupe un poste important dans un domaine stratégique — finance, industrie, politique, médias notamment — et finira par travailler au sommet dans une institution sensible.