k-libre - auteur - Françoise Kenk

Tout ce que vous avez à faire, c'est d'éprouver les bons sentiments, les sentiments politiquement corrects, et de bien montrer toute la délicatesse de votre sensibilité. Et du coup, vous n'avez plus à agir. Il vous suffit de rester tranquillement assis avec vos précieux sentiments en sautoir, pendant que tout le monde s'écroule autour de vous mais vous applaudit tout de même parce que vous ressentez ce que tout être sensible ressentirait.
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Françoise Kenk

MAJ dimanche 15 avril 2012
© D. R.

Biographie Françoise Kenk


Naissance à Paris le 10 janvier 1948.
Françoise Kenk est née dans le treizième arrondissement de Paris de parents on ne peut plus français. Et pourtant. Pourtant elle s'est mise rapidement à considérer l'allemand comme une sorte de langue paternelle, bien que son père ne connaisse guère plus de dix mots d'allemand, qu'il écorche d'ailleurs. Par quelle étrange transmutation une langue inconnue du père est-elle devenue pour la fille une langue paternelle ? Il se trouve que pendant la guerre, le père, un tout jeune homme à l'époque, s'est retrouvé à Berlin comme travailleur forcé, mais qu'il y a fait paradoxalement l'expérience d'une certaine forme de liberté. Les guerres ont parfois de ces mystères. En tout cas, les histoires que le père racontait tournaient souvent autour de l'expérience berlinoise. À partir de là, tout s'est enchaîné : allemand première langue, bien sûr, études universitaires d'allemand, professeur d'allemand, conjoint de langue allemande, choix d'Elias Canetti comme sujet de thèse, un auteur dont l'allemand n'est pas la langue maternelle mais qu'il a faite sienne, un vrai parcours de monomaniaque de l'allemand. Et comment passe-t-on avec cet arrière-plan à la fonction de traductrice de l'allemand ? Le maître-mot chez Canetti est la "métamorphose". Une manière de lui être fidèle, c'était de lui tourner le dos, de décider de ne pas radoter sur lui jusqu'à la fin de ses jours, de se couler dans d'autres univers que le sien et de jouer pour eux la passeuse. Et c'est ainsi que l'on se retrouve à côtoyer littérairement Karl-Heinz Ott (Enfin le silence et Que s'ouvre l'horizon, Phébus) et Paulus Hochgatterer (Brève histoire de pêche à la mouche et La Douceur de la vie, Quidam).


Bibliographie*

Traducteur :

* Bibliographie actuellement recensée sur le site



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