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Réédition
Tout public
The Lost Patrol - 1934
Serge Bromberg (présentation)
Paris : Montparnasse, septembre 2003
1 DVD VOST/VF Zone 2 ; noir & blanc ;
Coll. "RKO", 19
Actualités
- 03/12 Cinéma: John Ford immense à la Cinémathèque
- 04/11 Cinéma: John Ford, John Ford & John Ford - bis
L'Action Christine a entrepris une rétrospective John Ford avec, en prime, le dernier film du génial réalisateur américain avec l'immense John Wayne auquel il incombe d'associer Lee Marvin. L'Action Christine nous dit que cela faisait cinquante années que La Taverne de l'Irlandais n'avait pas été porté sur grand écran. C'est aujourd'hui chose réparée. Une rétrospective dans laquelle se mêlent films de guerre, westerns et films noirs. Avec toujours des films parfaitement maîtrisés. Une semaine en forme de T, de triple Ford, comme aurait pu le dire Orson Welles... Mais qui, le jeudi, propose État de siège, en une projection unique afin de commémorer les quarante ans des putschs en Uruguay et au Chili, en présence du réalisateur Costa Gavras. Un peu de noirceur dans un monde fordien, en quelque sorte !
Exclusivité 2 : La Taverne de l'Irlandais, de John Ford
Le dernier film de l'association John Wayne/John Ford invisible au cinéma depuis cinquante ans !
Guns (John Wayne) et Boats (Lee Marvin), deux anciens combattants du Pacifique se sont installés en Polynésie. La fille d'un troisième camarade, élévée dans la société puritaine de Boston, vient à la recherche de son père. Alors qu'ils se retrouvent, comme chaque année, dans l'île de Haleakaloa, où habite Guns, pour une rituelle bagarre, cet ancien marin irlandais va donner à la jeune héritière prude et pleine de préjugés une leçon de charité et de joie de vivre...
Mercredi 6 novembre :
La Taverne de l'Irlandais (Donovan's Reef), de John Ford (18 heures).
Jeudi 6 novembre :
La Taverne de l'Irlandais (Donovan's Reef), de John Ford (18 heures).
Vendredi 8 novembre :
La Taverne de l'Irlandais (Donovan's Reef), de John Ford (18 heures).
Samedi 9 novembre :
La Taverne de l'Irlandais (Donovan's Reef), de John Ford (18 heures).
Dimanche 10 novembre :
La Taverne de l'Irlandais (Donovan's Reef), de John Ford (18 heures).
Lundi 11 novembre :
La Taverne de l'Irlandais (Donovan's Reef), de John Ford (18 heures).
Mardi 12 novembre :
La Taverne de l'Irlandais (Donovan's Reef), de John Ford (18 heures).
Festival : John Ford
À un journaliste qui lui demandait quels étaient les cinéastes les plus importants, Orson Welles répondait : "Les vieux maîtres, c'est-à-dire John Ford, John Ford et John Ford."
Une rétrospective à ne pas manquer donc !
Mercredi 6 novembre :
Le Fils du désert (Three Godfathers), de John Ford (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
Jeudi 7 novembre :
La Patrouille perdue (The Lost Patrol), de John Ford (14 heures, 16 heures & 18 heures).
Vendredi 8 novembre :
Qu'elle était verte ma vallée (How Green Was My Valley), de John Ford (14 heures, 16 h 30, 19 heures & 21 h 30).
Samedi 9 novembre :
La Chevauchée fantastique (Stagecoach), de John Ford (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
Dimanche 10 novembre :
Mogambo (Mogambo), de John Ford (14 heures, 16 h 30, 19 heures & 21 h 30).
Lundi 11 novembre :
La Charge héroïque (She Wore A Yellow Ribbon), de John Ford (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
Mardi 12 novembre :
Les Cheyennes (Cheyenne Autumn), de John Ford (14 h 30 & 17 h 30).
Cycle de cinéma "Justice, vérité et mémoire" : État de siège, de Costa Gavras
Dans le cadre du quarantième anniversaire des coups d'État en Uruguay et au Chili, la coordination "40 ans après" vous propose la projection de État de siège.
Jeudi 7 novembre :
État de siège, de Costa Gavras (20 heures).
En présence de Costa Gavras.
Tarif unique : 6 €. - Carte action : 4,50 €. - Cinépassion : 3 €.
* L'Action Christine
4, rue Christine
75006 Paris
Tél. : 01.43.25.85.78
contact@actioncinemas.com
Liens : La Chevauchée fantastique |La Charge héroïque |John Ford
Les Dix petits Anglais
La Patrouille perdue est considéré comme le meilleur film de l'année 1934. Surfant sur les dunes de la Mésopotamie en pleine Première Guerre mondiale, le film de John Ford n'est pas sans rappeler le combat mené par Lawrence d'Arabie (jamais nommé) avec des relents de colonialisme tels que prisés par Rudyard Kipling (qui est lui expressément nommé) sur la trame d'un roman de Philip McDonald avec des bribes autobiographiques. Dans La Patrouille perdue, John Ford met en scène quelques soldats britanniques aux prises avec des Arabes invisibles (ils n'apparaitront qu'à la toute fin du film, mettant un arrêt à la menace omniprésente que leur absence de l'écran reflète) qui ont tué leur officier, seul homme à savoir leur exacte destination.
Premier film de John Ford pour la RKO mais aussi première des douze collaborations entre le réalisateur et Victor McLaglen, magnifiquement épaulé par un Boris Karloff plus illuminé que jamais, il nous plonge dans un désert de sable où la petite troupe galère et avance à la queue leu leu tenant ses chevaux par la bride en direction d'une oasis abritant le vestige d'une mosquée et surtout un point d'eau et des dattiers. Ces soldats vont un à un se faire éliminer - parfois de façon ridicule - par des tueurs arabes isolés. John Ford filme alors la folie et la détresse qui s'emparent de ces hommes débraillés et démobilisés en attente d'une colonne salvatrice qui tarde à venir à leur rencontre.
En à peine plus d'une heure, tourné dans une unité de lieu qui s'assortit de l'absence encore plus remarquée des femmes, John Ford, qui n'est pas effrayé par certaines incohérences scénaristiques - un seul soldat fait le guet la nuit ; un avion arrive à atterrir entre des dunes hostiles -, et qui réussit à faire du Paradis terrestre selon la Bible un véritable Enfer sartrien - doit-on répéter à satiété que décidément "L'Enfer c'est les autres" ? - réalise un petit chef d'œuvre de film de guerre. Boris Karloff est monstrueux en personnage dostoïevskien, et Victor McLaglen se mue en Rambo des nouveaux temps - il faut le voir aller à la rencontre des Arabes tenant entre ses mains une mitrailleuse récupérée sur la carcasse d'un avion, la rage au ventre et la haine aux yeux - pour faire de ce film psychologique de guerre une décalque d'un film d'horreur en maison close où un à un les protagonistes courent vers une mort certaine.
La Patrouille perdue : 66 min. réalisé par John Ford d'après un scénario de Dudley Nichols & Garrett Fort adapté du roman Patrol de Philip MacDonald. Avec Victor McLaglen, Boris Karloff, Wallace Ford, Reginald Denny, J. M. Kerrigan, Alan Hale, Brandon Hurst...
Citation
Ce à quoi je crois ? Ça vous intéresse ? En un tas de choses... Un bon cheval, un bon bifteck, des rognons en sauce... En un certain George Brown, à la stupidité de cette guerre... Je crois qu'il faut être soûl pour être courageux et courageux pour être soûl. Je crois à la beauté de l'océan, à la saveur du vin, à l'attirance des femmes, à l'indicible joie de tuer des ennemis, à l'odeur de l'encens et du bacon, à la vigueur d'une poing, à des vieilles savates, aux maux de dents...