Pour le bien des enfants

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Roman - Thriller

Pour le bien des enfants

Social - Enlèvement - Faits divers MAJ mardi 19 février 2013

Note accordée au livre: 1 sur 5

Grand format
Inédit

Tout public

Prix: 18,5 €

Alexis Aubenque
Paris : Calmann-Lévy, janvier 2013
398 p. ; 23 x 15 cm
ISBN 978-2-7021-4438-1

Ersatz pattersonien

On voit tout de suite l'intérêt que présente ce roman d'Alexis Aubenque pour un éditeur : éviter les coûts d'une traduction. Car rien ne distingue ce polar industriel des milliers de romans d'élèves studieux des cours de creative writing outre-Atlantique ayant bien étudié la "méthode" James Patterson pour mieux copier servilement - soit de l'ersatz d'ersatz... Tout y est, de l'écriture froide et factuelle à une série de personnages décrits avec aussi peu de passion que leur destin indiffère profondément. L'histoire, elle, est des plus épurées, tout comme chez Patterson, et les éléments importants sont rappelés plusieurs fois histoire d'être sûr que tout le monde a compris. Lorsqu'un grand chirurgien est assassiné, les soupçons se portent sur le jeune Oliver, arrêté pour le braquage d'une épicerie. N'est-il pas en possession de l'arme du crime ? Tout ceci au grand dam de sa sœur Becky, qui vient de se découvrir un frère : tous deux furent adoptés. Lorsque les meurtres continuent, il devient clair que quelqu'un cible les membres de l'Arche de Noé, qui a présidé à leur adoption... Au moins, on nous épargne l'indispensable surprise finale pour une scène de fusillade hollywoodienne. Et, bien sûr, la morale à l'américaine est que les enfants adoptés par des familles WASPS deviendront de bons petits et ceux livrés à des pauvres (salauds de pauvres !) ne peuvent que mal tourner... Tout ceci sans s'embarrasser de fadaises telles que la psychologie, les descriptions d'atmosphère, etc. Et le roman débite ses scènes de façon lisse, sans chercher à ménager le moindre suspense, avec une écriture sans soubresauts, quasi hypnotique, parée pour les habitués des sacro-saintes séries télévisées habitués à un ronronnement sans heurts, sans surprises, sans déviations aux schémas déclinés à l'infini. Ou du manque de toute originalité considérée comme un des beaux arts. Pas de doutes, si James Patterson, doué pour s'attacher les auteurs étrangers à succès et les plier à son moule, cherche une nouvelle recrue, ce roman d'Alexis Aubenque est le CV idéal. Pour l'originalité ou la fraîcheur, il faudra aller voir ailleurs, sur la toute petite pile cachée entre deux têtes de gondoles...

Lisez le droit de réponse d'Alexis Aubenque

Citation

Le mariage, comme avoir un enfant, était la lubie de Debbie. Même si Nelson était d'accord pour la seconde option, il refusait catégoriquement la première. L'amour n'avait que faire d'un contrat civil et encore moins religieux.

Rédacteur: Thomas Bauduret dimanche 17 février 2013
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