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Inédit
Tout public
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Karine Lalechère
Puzol : 13e Note, janvier 2013
316 p. ; 18 x 14 cm
ISBN 978-2-36374-000-7
Coll. "Littérature étrangère"
Si tu veux écrire, cherche d'abord du boulot
Dans le genre loser, Max Zajack se la pose là. Tandis que la guerre du Vietnam n'en finit pas de finir, que les hippies s'adonnent à l'amour libre comme d'autres au vélo d'appartement, Max n'a qu'une seule ambition : devenir un grand écrivain comme Dostoïevski ! Seulement, avant d'en arriver là, avant même de pondre un manuscrit en bonne et due forme, Max doit travailler pour vivre. Il enchaîne donc les petits boulots dans le New Jersey, nettoyeur dans un brasserie, employé de banque, jardinier, journaliste sportif, cuisinier dans un MacDo, etc. Parallèlement à ça, il essaye de développer une grande activité sexuelle auprès des filles, mais ça marche rarement : ou la fille ne veut pas de lui, ou alors au moment de conclure, il se passe toujours un truc pénible ; quelqu'un entre dans la pièce, ou Max, trop bourré, en oublie d'envoyer sa lettre à la poste.
Max est aussi musicien ; il aime bien Dylan et se dit que, après tout, il pourrait lui aussi écrire de belles chansons. De fil en aiguille, il finit par monter un groupe avec quelques potes et fait la tournée des bars dans le New Jersey, autant dire les rades les plus miteux, ceux fréquentés par les pires alcooliques et les fous armés qui veulent dézinguer tout ce qui bouge. Parfois, ça se finit en bagarre. Au mieux, on fait comprendre au groupe de ne plus revenir, parce que le rock ce n'est pas le genre de la maison...
Le livre s'achève comme il a commencé : par une nouvelle rencontre féminine dans un bar de Manhattan, une certaine Olivia avec un sourire de Joconde. Max n'est toujours pas devenu l'écrivain qu'il espérait, mais il a échappé au Vietnam, c'est déjà ça !
Ce quatrième volet des aventures de Max Zajack se situe entre Dieu bénisse l'Amérique et Putain d'Olivia, livres publiés chez 13e Note. On y découvre une Amérique à visage humain, celle des petites gens, des ouvriers, des propriétaires teigneux, des filles aux seins énormes, le tout sur fond de guerre du Vietnam alors que l'administration Nixon est sur le point de tomber.
Mark SaFranko n'est pas devenu Dostoïevski, bien sûr, mais c'est un écrivain qui compte aujourd'hui et qui... conte admirablement bien les aventures tragi-comiques de son double littéraire. La suite, au prochain épisode !
Citation
Si on y réfléchit une minute, jouer dans tous ces bars minables ne valait pas mieux que le reste. En plus, pas une seule fille facile dans la salle, que des poivrots qui vous balançaient des bouteilles sur la tronche, quand ils n'essayaient pas de nous descendre.