Les Sept voleurs

Les tueurs ont leurs rituels, comme j'ai souvent pu le constater. Un assassin qui pénètre dans une maison peut par exemple couper le téléphone, cacher toutes les photos de famille en les retournant, éventuellement fouiller les tiroirs de lingerie de sa victime en attendant qu'elle rentre chez elle. Il tire les rideaux, s'installe sur le canapé et hume l'atmosphère du lieu. C'est l'accomplissement de son rituel qui lui permet de tuer, de s'en aller tranquillement et de recommencer plus tard. Le fruit d'un programme soigneusement répété.
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DVD - Noir

Les Sept voleurs

Braquage/Cambriolage MAJ mercredi 10 avril 2013

Note accordée au livre: 4 sur 5

Grand format
Réédition

Tout public

Prix: 16,99 €

Henry Hathaway
Seven Thieves - 1959
François Guérif (présentation)
Patrick Brion (présentation)
Paris : Sidonis, février 2013
1 DVD VOST/VF Zone 2 ; noir & blanc ; 19 x 14 cm
Coll. "Classique film noir"

Casse parfait

Un exploit de piraterie préparé comme une expérience de chimie : telle est la perception du casse d'un casino de la côte d'Azur d'un professeur de chimie à la retraite en mal de reconnaissance. Ils seront sept pour monter le coup. Deux Américains et cinq Français. Parmi les cinq, la merveilleuse Joan Collins qui passera par tous les états dans un film où elle se lance également dans un striptease langoureux. De quoi tourner les têtes mais quand il est question de quatre millions de dollars, le sérieux est de mise. Le cerveau, c'est Edward G. Robinson (Johnny Rocco dans Key Largo qui dit à Humphrey Bogart "Give me a pleasure: die!"), épaulé pour l'occasion d'un repris de justice en la personne de Rod Steiger (qui vient d'incarner Al Capone dans le film éponyme de Richard Wilson). Le film, très bien réalisé, reste d'un classicisme inversement proportionnel à l'audace du casse. Qu'importe, il se déroule en trois temps : la préparation, le casse et la fuite finale. C'est bien la seconde partie du film qui est la plus intéressante avec de l'esbroufe, de l'agilité, de la peur, de la chance et de la précision. Mais l'aspect psychologique (et moralisateur) qui apparait en toute fin de film de façon implacable accompagné d'un double retournement de situation donne une autre ampleur au film d'Henry Hathaway. Car Les Sept voleurs n'est pas un énième film banal sur la réalisation d'un braquage, c'est avant tout une formidable aventure humaine couplée à une amitié respectueuse entre deux hommes, qui ne sont motivés que par un défi : partir en beauté. Qu'importe le résultat, pourvu qu'il y ait la manière. À cela, il incombe de rajouter une qualité d'image, un merveilleux travail sur les ombres et la lumière, un jeu de chalumeau en salle des coffres tourné et filmé acrobatiquement, et un final tout en pathos et sentiments, pour un film noir maitrisé de bout en bout qui a inspiré Steven Soderbergh pour Ocean's Eleven.

Les Sept voleurs (102 min.) : réalisé par Henry Hathaway sur un scénario de Sydney Boehm d'après un roman de Max Catto. Avec : Edward G. Robinson, Rod Steiger, Joan Collins, Eli Wallach, Alexandre Scourby, Michael Dante...
Bonus. Présentation de Patrick Brion. Présentation de François Guérif. Bande annonce. Documentaire sur les films noirs (26 min.).

Illustration intérieure


Citation

Il faut cerner les gens pour les détester.

Rédacteur: Julien Védrenne mardi 09 avril 2013
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