Contenu
Léo Prat et la forme blanche
Grand format
Inédit
Tout public
Orléans : Déméter, avril 2011
294 p. ; 21 x 14 cm
ISBN 978-2-916548-62-3
Coll. "Noir"
La démesure de tout chose
Un tueur en série terrorise la ville avec déjà à son actif trois femmes, et Léo Prat a la furieuse impression que l'affaire le concerne. Lorsqu'il comprend qu'en fait le modèle de femmes tuées correspond au profil de sa tendre et bien-aimée, il s'inquiète encore plus. À partir de ce début d'intrigue, Bernard Vitiello nous montre qu'il n'a peur de rien. Voilà qu'apparaît la forme blanche du titre : un éclair qui réduit les personnages à une taille inférieure. Devenus minuscules, ses personnages sont poursuivis dans les rues de la ville par le tueur lui aussi rapetissé pour l'occasion. Et une deuxième charge réduisante s'ajoute pour compliquer encore les choses avant qu'un savant fou, ami de la famille, ne donne son explication de ces événements. Si une grande partie du roman est donc invalidée, il faut en revenir à cette histoire de tueur en série... Comme la compagne ressemble à une victime potentielle, pourquoi ne pas s'en servir comme chèvre pour capturer le satané tueur en série ? Le vilain odieux méchant sera démasqué après moult développements psychologiques et psychanalytiques sur sa vie. On ne pourra donc pas reprocher à Bernard Vitiello le caractère étriqué de son roman qui au contraire brasse dans tous les sens, virevolte, multiplie les notes de bas de page, se saisit de références marseillaises, part régulièrement là où l'on ne l'attend pas. Dès son exergue, il s'auto-cite pour signaler que le polar peut tout raconter car il est la vie. Effectivement, Bernard Vitiello raconte beaucoup, digresse, tire dans tous les sens comme si sa vie en dépendait. Ces soubresauts créent une ambiance particulière qui peut décourager un lecteur habitué aux intrigues rationnelles, à un fil narratif strict, à des personnages balisés. Les autres, amateurs d'Ovnis littéraires, en seront pour leur imagination.
Récompenses :
Prix Virtuel du Polar 2011
Citation
Je fronçai les sourcils, je me grattai le front, ce qui fit illico résonner sous mon crane une corne de brume époque Vikings flamboyants.