Contenu
La Septième victime
Grand format
Réédition
Tout public
Serge Bromberg (présentation)
Paris : Montparnasse, septembre 2005
1 DVD VOST Zone 2 ; noir & blanc ; 19 x 14 cm
Coll. "RKO", 65
Actualités
- 24/07 Cinéma: Film noir et Raoul Walsh à l'Action Christine - semaine II
L'Action Christine* est en mode estival. Les horaires sont allégés, les programmations se suivent et se ressemblent. À l'instar de la semaine dernière, les deux salles de la rue Christine nous offrent les mêmes thématiques que la dernière fois même si, l'on aurait envie de dire, le cycle "Film noir" a une forte tendance Samuel Fuller (ce qui ne nous déplait pas tant le réalisateur américain aux velléité indépendantistes a réalisé nombre de bons films - surtout que cette semaine, ce sont bel et bien les meilleurs qui sont présentés). En dehors de Samuel Fuller, peut-être le plus français des réalisateurs américains, vous retrouverez John Huston et Robert Wise. Mais, le cycle consacré à Raoul Walsh est plein de jolies surprises à commencer par cette Charge fantastique, qui revient sur le massacre des troupes de Custer face à Geronimo. Même si l'on reprocher au réalisateur de coller à la légende américaine et non à la réalité des faits. Réalité que l'année suivante, John Ford ne trahira pas (sauf qu'il changera le nom des protagonistes sans que cela puisse tromper le spectateur). Mais voici le programme. Enjoy!
Festival 1 : Raoul Walsh
"Mon principal objectif a toujours été de divertir. Beaucoup de metteurs en scène ont choisi de se dévouer à un thème particulier ou à un certain genre de films : par exemple, Alfred Hitchcock avec ses films à suspense qui sont à la fois excellents et d'une grande richesse, George Roy Hill avec ses comédies vigoureuses ou Francis Ford Coppola avec ses sagas violentes. Personnellement, toujours en quête de cette chose nébuleuse qui passionne les cinéphiles, j'ai touché à tous les genres de films possibles et imaginables, depuis Au service de la gloire sur la Première Guerre mondiale, jusqu'au Mexique où je suis monté à cheval avec Pancho Villa pour le tournage de Life of Villa, et plus tard à Londres pour tourner Capitaine sans peur. J'allais n'importe où faire n'importe quel film pourvu qu'il puisse plaire au plublic. Je n'étais jamais réticent pour aborder un travail auquel je croyais, quelle que soit sa difficulté et le but vers lequel il me conduirait. Je n'ai jamais recherché une source d'inspiration dans un genre précis. J'ai toujours cherché une histoire, quel que soit le thème ou l'origine, qui semble convaincante au niveau de son intensité dramatique. Après avoir fait le choix qui s'impose, j'essaye de donner à l'action un rythme suffisant pour satisfaire mon besoin de distraire. Il n'y a pas d'autre moment dans la réalisation d'un film qui soit plus essentiel pour le succès du metteur en scène que l'instant où il choisit le sujet. C'est pour lui l'instant de la conception."
(Propos recueillis par le réalisateur Tay Garnett pour son ouvrage Un siècle de cinéma, éditions Hatier).
Mercredi 25 juillet :
Les Fantastiques années vingt (The Roaring Twenties), de Raoul Walsh (18 heures, 20 heures & 22 heures).
Jeudi 26 juillet :
La Charge fantastique (They Died With Their Boots On), de Raoul Walsh (18 heures & 21 heures).
Vendredi 27 juillet :
Intrigue en Orient (Background to Danger), de Raoul Walsh (18 heures, 20 heures & 22 heures).
Samedi 28 juillet :
La Femme à abattre (The Enforcer), de Raoul Walsh (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
Dimanche 29 juillet :
L'Enfer est à lui (White Heat), de Raoul Walsh (14 heures, 16 h 30, 19 heures & 21 h 30).
Lundi 30 juillet :
Manpower (Manpower), de Raoul Walsh (18 heures, 20 heures & 22 heures).
Mardi 31 juillet :
Gentleman Jim (Gentleman Jim), de Raoul Walsh (18 heures, 20 heures & 22 heures).
Festival 2 : Le Film noir
"Le film noir déborde le cadre policier. Il est l'expression d'une passion, d'une obsession, poussées à leur limite extrême, sur fond de conflits sociaux, politiques, psychologiques. C'est surtout le travail du réalisateur qui en fait un film noir. Les plus grands : Fritz Lang, Alfred Hitchcock, Nicholas Ray, Jules Dassin, Joseph L. Mankiewicz, Michael Curtiz, etc., plongent le spectateur dans une ambiance intrigante ou angoissante, sachant, chacun dans son style, créer des images fortement expressives (par le cadre et l'éclairage) et une progression dramatique intense (par le rythme et la précision du montage). Du vrai et grand cinéma."
Mercredi 25 juillet :
In This Our Life (In This Our Life), de John Huston (18 heures, 20 heures & 22 heures).
Jeudi 26 juillet :
Violence à Park Row (Park Row), de Samuel Fuller (18 heures, 20 heures & 22 heures).
Vendredi 27 juillet :
The Naked Kiss (The Naked Kiss), de Samuel Fuller (18 heures, 20 heures & 22 heures).
Samedi 28 juillet :
Shock Corridor (Shock Corridor), de Samuel Fuller (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
Dimanche 29 juillet :
Le Port de la drogue (Pickop On South Street), de Samuel Fuller (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
Lundi 30 juillet :
Né pour tuer (Born to Kill), de Robert Wise (18 heures, 20 heures & 22 heures).
Mardi 31 juillet :
La Septième victime (The Seventh Victim), de Mark Robson (18 heures, 20 heures & 22 heures).
* L'Action Christine
4, rue Christine
75006 Paris
Tél; : 01.43.25.85.78
contact@actioncinemas.com
Liens : Né pour tuer |Les Fantastiques années 20 |Samuel Fuller |Michael Curtiz |Robert Wise |Mark Robson |Raoul Walsh
Kabbalcade urbaine
Sous ses faux airs de film fantastique, La Septième victime est un véritable film noir psychologique avant-gardiste avec des éléments irrationnels qui trouvent pourtant des explications d'une logique imparable pour peu que l'on prenne le temps de réfléchir. Or, du temps pour réfléchir, Mary Gibson (Kim Hunter, Un tramway nommé désir) n'en a pas. Tout juste sortie de son école de jeunes filles, elle part à la recherche de sa sœur Jacqueline soudainement disparue à New York. Elle découvre qu'elle a vendu l'usine dont elle était propriétaire, qu'elle s'est éloignée de son mari et qu'elle a loué une chambre au Dante (avec L'Enfer, c'est tout un programme qui nous est proposé), un hôtel-restaurant, dont elle a fait changer la serrure. Cette dernière enfin forcée révèlera une chaise au-dessus de laquelle une corde de pendu qui par son immobilisme fige le temps et les craintes. La suite est une véritable chasse à la femme avec un détective obtus qui trouve la mort, poignardé de nuit dans l'usine, la rencontre avec un culte sataniste qui prône la non-violence, un avocat mari de Jacqueline qui tombe amoureux de Mary, un poète sans inspiration qui retrouve le goût de l'écriture, et un corps escamoté. Il y a même une clinique pour aliénés pour embrumer le spectateur avec des relents de mystère, disparition, folie et psychiatrie. Le film en noir et blanc de Mark Robson (1943) cultive l'art de l'étouffement mental. Mary est toujours épiée, ceux qui l'entourent manipulés, et sa sœur est aux aguets sans cesse fuyante. Le film déroule un scénario implacable au cœur duquel le réalisateur pointe du doigt l'isolement ressenti dans une grande ville. La thématique et son traités font inévitablement penser aujourd'hui à Rosemary's Baby, de Roman Polanski. Mais pour l'heure, laissez-vous entrainer pendant soixante-dix minutes de folie... rationnelle, et découvrez qui sont les Palladistes.
La Septième victime (71 min.) : réalisé par Mark Robson sur un scénario de DeWitt Bodeen & Charles O'Neal. Avec : Kim Hunter, Tom Conway, Jean Brooks, Isabel Jewell, Evelyn Brest...
Bonus. Présentation de Serge Bromberg.
Citation
L'amour et la compréhension ne feront pas d'un poète un détective.