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Lames de fond commence comme un polar très classique avec un héros, Thel, ancien flic reconverti détective privé, féru de jazz, qui reçoit sa cliente qui a tout de la femme fatale mure, qui vient le voir afin de retrouver son père qui a disparu depuis des années mais dont elle vient d'avoir des nouvelles par l'intermédiaire d'un avocat. Le roman prend alors la tangente et continue tel un thriller classique. Il y est question d'un trésor caché à redécouvrir, de tueurs qui vous surveillent pour s'en emparer, d'un secret lié aux nazis, de coups de feu, de multiples déplacements sur la Terre pour accumuler des indices tant en Allemagne qu'au Zanzibar ou au Yémen. Puis il se poursuit comme un polar classique lorsque l'adjointe du détective est grièvement blessée alors qu'elle s'approche de la vérité. Thel baguenaude dans les arrières-plans exotiques de l'Afrique de l'Est et rencontre des missionnaires. Cependant, les révélations à travers une documentation sérieuse arrivent, et il est longuement question de kriegsmarine, de richesses volées aux juifs, de politique intérieur en Tanzanie. Enfin, tout s'achève à l'ancienne avec une rencontre des différents protagonistes et les explications finales du détective qui relient tous les fils, Chris Costantini offrant même en guise de conclusion un happy end rafraichissant.
Lames de fond s'appuie sur des figures classiques du genre pour en offrir une variation de qualité. L'auteur est amateur de jazz et, en tant que tel, il s'inspire des mélodies connues pour se livrer à ses propres variations. Son histoire et sa description des personnages restent toujours crédibles, sa documentation sérieuse, et les aventures sont autant de trilles joyeuses et colorées du thème principal. Sans prétendre à renouveler totalement le genre, ni à même tenter de le révolutionner, ce troisième volet mettant en scène son détective Thel continue sur sa lancée pour offrir un agréable moment de détente, que l'on peut tout à fait agrémenter en sirotant un whisky avec en fond sonore un vieux Duke, un soir, quand la cheminée crépite.
Citation
On se lasse des gens sans aspérité, ne trouvez vous pas, détective ? Cela valait peut-être mieux que de se taillader au contact des miennes.