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Grand format
Réédition
Tout public
254 p. ; 21 x 13 cm
ISBN 978-2-35536-069-5
Coll. "Romans noirs"
Se mettre au vert
Germain Tzaricot a un nom étrange, mais comme il a une vie étrange et des préoccupations étranges cela fait ton sur ton. Il s'occupe des plantes et est fort déconcerté lorsque ses boutures chéries commencent à pourrir malgré tout le soin qu'il leur porte. Comme il ne peut demander conseil qu'à un barman qui ne se lave jamais, il ne risque pas de trouver une solution pour qu'elles se rétablissent. Poursuivi par des policiers qui veulent lui arracher des informations qu'il ne possède pas, il court, fuit, se précipite et s'agite. Les plantes menant à tout, Germain tombe amoureux de la belle Rachel qui veut l'aider à comprendre le mystère des plantes pourrissantes, mystère qui ne s'épaissit pas mais se répand comme une poudre contagieuse sur l'ensemble du monde risquant ainsi de le détruire. La solution passera par le pôle Nord où Germain entre deux crises de froid trouvera in extremis la solution à tous nos problèmes. Sur cette intrigue principale se greffe une secondaire car Germain a à la place du cœur, de manière vianesque, une graine qui le supplée. Mais cette graine est-elle elle aussi soumise à la pourriture qui menace le monde ? Lentement, le personnage se transforme en légume, sans doute en chou-fleur, ce qui provoque incrédulité et méfiance des autorités.
Le roman court donc comme une histoire à la Kafka où un homme se transforme dans un monde qui se transforme aussi. Mais ici, l'atmosphère est plus une invitation à la légèreté, l'humour potache, les rebondissements clownesques qu'à la fable métaphysique. Une légèreté virevoltante qui donne le tournis et laisse souvent le lecteur perplexe, l'obligeant à relire un passage car il pense ne pas avoir tout compris et est très surpris de constater que ce n'est pas forcément lui qui doit être mis en cause. Le Phyto-analyste est annoncé par l'éditeur comme le premier thriller botaniste et écologique. S'il n'y a aucun doute sur l'exactitude des adjectifs, le terme thriller est un peu plus sujet à caution, car le roman n'offre que très peu d'actions trépidantes - ou alors noyées dans la bonhommie du narrateur -, peu d'intrigues échevelées ou d'actions palpitantes, peu de rapport avec l'actualité ou les affaires du monde. Il appartient bien plus à la catégorie de l'OLNI (Objet Littéraire Non Identifié) qui regarde du côté de ce qu'écrivait Boris Vian, densité poétique en moins.
Citation
À leurs yeux, je n'étais peut-être qu'un légume, mais ils ne me blanchiraient d'aucun chef d'accusation.