Contenu
Grand format
Réédition
Tout public
392 p. ; 18 x 11 cm
ISBN 979-10-90609-03-7
Coll. "Soleil noir", 4
Brûle, sorcier, brûle
Lorsque l'on parle de voitures qui flambent, d'adolescents carbonisés, on pense facilement aux banlieues, à leurs caves et leurs trafics. On a moins en tête des zones rurales, des jeunes gens de bonne famille et des malédictions ancestrales. Alain Eymer nous emmène aux États-Unis, dans une zone forestière. C'est là que l'on découvre des personnages brulées. Que penser de ce témoin qui aurait vu des boules de feu jaillir des mains d'un homme masqué ? Et comment s'appuyer sur un seul et unique témoin, qui plus est qui a vu des événements au premier abord paranormaux ?
Comme nous sommes dans un roman de feu, il y a beaucoup de fumées derrière lesquelles peuvent se cacher les coupables. Certains chapitres jouent sur cette atmosphère où lumière crue et violente alterne avec brouillard cachant tout, créant un suspense souvent artificiel. Cela permet de semer des confusions que l'intrigue ne résoud pas totalement : en effet, une partie de l'histoire se réfère à des malédictions qui courent de générations en générations et s'appuient sur des pouvoirs surhumains : le sorcier en prenant les maladies des uns accumule de l'énergie qu'il peut repousser sur d'autres sous forme de boules de feu.
Le récit a le mérite de ne pas se perdre dans des analyses fantastico-scientifiques mais de foncer, de rouler comme un feu, d'événement en événement, d'arbre en arbre, jusqu'à incendier la forêt entière. Il est conçu comme une honnête série Z, un feuilleton de l'été, aux rebondissements et passages obligés comme les liens familiaux, les malédictions ancestrales, un peu de magie, des personnages ténébreux avec des secrets, des ermites cachés aux fonds des grottes et des maisons isolées...
Il est des feux longs, couvant sous la cendre, toujours prêts à se revivifier et d'autres qui s'éteignent et ne dispensent plus de chaleur, foyer mort et cendres, ayant rempli leur office de chauffer une soirée ou un repas forestier. Combustion est plutôt de la deuxième catégorie, un livre sans prétention, que l'on lit vite et que l'on oublie tout pareillement, à l'instar de nombre de ses congénères de série Z, sans que cela ne retire un certain plaisir de lecture.
Citation
L'homme fouillait minutieusement dans le placard, niché à l'intérieur du dressing. De toute évidence, il cherchait un objet précis.