Contenu
Il marchait la nuit
Grand format
Réédition
Tout public
Pamiers : Wild Side, avril 2011
1 DVD VOST Zone 2 ; noir & blanc ; 19 x 14 cm
Coll. "Vintage Classics", 37
Actualités
- 18/06 Cinéma: Série B et La Dernière rafale - acte II
- 11/06 Cinéma: Série B et La Dernière rafale
- 21/08 Cinéma: Le Mystérieux docteur Korvo
On est maintenant habitué à voir L'Action Christine mettre un coup de projecteur sur un film avant, la semaine suivante, de l'incorporer à une thématique. Ce coup-ci, c'est le deuxième des quatre films d'Otto Preminger avec la splendide Gene Tierney qui est à l'affiche. Rien que le titre doit susciter chez vous interrogation, mystère et envie d'en savoir un peu plus. Il s'agit du Mystérieux docteur Korvo. Mais l'on note également le retour dans la fameuse série B des films noirs de La Tigresse ou encore du Voyage de la peur. De qui passer de longues minutes noires dans cette salle obscure...
Le Mystérieux docteur Korvo : Whirlpool, d'Otto Preminger
"Deuxième des quatre films de Preminger avec Gene Tierney. Variation ultra-sophistiquée sur un triangle de personnages proches de celui de Laura. Ce récit d'une aventure plus pathologique encore, mais non moins criminelle que celle de Laura, est fondé sur le contraste entre les deux points de vue différents que prennent deux hommes sur la même femme. Le cynisme et le pessimisme de Preminger (qui tendront à s'effacer par la suite) veulent ici que l'amour soit aveugle et que la malice voie plus clair, plus juste et plus loin que l'amour. C'est José Ferrer, le sans foi ni loi, qui, voulant se servir de Gene Tierney, comprendra ses tourments intérieurs, que son mari pourtant spécialiste en la matière, n'avait su ni voir ni deviner. C'est ici le triomphe d'un cinéma de fascination, laquelle joue aussi bien entre les personnages qu'entre ces personnages et le spectateur. Ayant à rendre crédible, attachante, voire même touchante, une intrigue beaucoup plus tirée par les cheveux que celle de Laura, Preminger a usé en maître de tous les prestiges de sa mise en scène à la fois souple et autoritaire : mouvement d'appareils enfonçant les personnages dans le décor comme dans une eau dormante et dangereuse, subtils contrastes d'ombre et de lumière isolant parfois les visages dans une dure clarté d'aquarium. Il les a mis au service de cette exploration des gouffres intimes des personnages et, plus particulièrement, de ceux de son héroïne, qui est, comme bien souvent dans son œuvre, le pivot de l'histoire (très grande similitude des scènes d'interrogatoires de Laura et, ici, d'Ann). Personne d'autre que Gene Tierney ne pouvait livrer avec autant de sincérité et d'ambiguïté la double nature de son personnage : élégance et sérénité à l'extérieur, malaise, bouleversements, régression douloureuse et crispée vers l'enfance à l'intérieur. À côté d'elle, l'excellent José Ferrer cisèle avec talent son personnage diabolique, à la fin victime de ses diableries. Il appartient à cette catégorie, toujours perdante, des grands solitaires premingériens, experts en charme et en sortilèges, manipulateurs d'âmes et de volontés, où se recrutent quelques-uns des plus attachants personnages de l'auteur."
Jacques Lourcelles
Mercredi 22 août :
Le Mystérieux docteur Korvo (Whirlpool), de Otto Preminger (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
Jeudi 23 août :
Le Mystérieux docteur Korvo (Whirlpool), de Otto Preminger (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
Vendredi 24 août :
Le Mystérieux docteur Korvo (Whirlpool), de Otto Preminger (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
Samedi 25 août :
Le Mystérieux docteur Korvo (Whirlpool), de Otto Preminger (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
Dimanche 26 août :
Le Mystérieux docteur Korvo (Whirlpool), de Otto Preminger (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
Lundi 27 août :
Le Mystérieux docteur Korvo (Whirlpool), de Otto Preminger (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
Mardi 28 août :
Le Mystérieux docteur Korvo (Whirlpool), de Otto Preminger (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
Cinq pépites du film noir : richesse de la série B
"Pépinière de nouveaux auteurs, terrain d'élection de cinéastes chevronnés, la Série B est indissociable de l'ère des grands studios et d'une forme de cinéma hollywoodien tristement disparu depuis une vingtaine d'années. Méprisée par les incompétents paresseux qui ne voyaient en elle que le refuge d'une bande de cinéastes sans talent, confrontés tout à la fois à des sujets sans intérêt et à des budgets de misère, la Série B était au contraire, pour ceux qui voulaient bien la fréquenter, une succession de surprises... C'est dire que, contrairement à une idée souvent répandue, un film de Série B peut être une véritable œuvre d'auteur, produite avec un soin exceptionnel, le même que celui qui présidait à la fabrication de films plus onéreux. La présence des mêmes techniciens, le fait que les scénaristes travaillaient indifféremment pour des films de Série B ou de Série A et surtout la grande modestie des cinéastes hollywoodiens - y compris les plus célèbres - créaient une perpétuelle osmose au sein du studio, entre ces deux types de films."
Patrick Brion (extraits de la préface de Série B de Pascal Mérigeau & Stéphane Bourgoin - Édilig).
- Le Voyage de la peur (The Hitch-Hicker), un film de Ida Lupino.
- Je dois tuer (Suddenly), un film de Lewis Allen avec Frank Sinatra.
- La Tigresse (Too Late For Tears), un film de Byron Askins avec Lizabeth Scott et Dan Duryea.
- Le Balafré (Hollow Triumph), un film de Steve Sekely avec Paul Henreid et Joan Bennett.
- Il marchait la nuit (He Walked By Night), un film de Alfred L. Werken et Anthony Mann avec Richard Basehart.
Mercredi 22 août :
La Tigresse (Too Late For Tears), de Byron Askins (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
Jeudi 23 août :
Le Balafré (Hollow Triumph), de Steve Sekely (14 heures, 15 h 30, 17 heures, 18 h 30, 20 heures & 21 h 30).
Vendredi 24 août :
Je dois tuer (Suddenly), de Lewis Allen(14 heures, 15 h 30, 17 heures, 18 h 30, 20 heures & 21 h 30).
Samedi 25 août :
Le Voyage de la peur (The Hitch-Hiker), de Ida Lupino (14 heures, 15 h 30, 17 heures, 18 h 30, 20 heures & 21 h 30).
Dimanche 26 août :
Il marchait la nuit (He Walked By Night), de Alfred L. Werken & Anthony Mann (14 heures, 15 h 30, 17 heures, 18 h 30, 20 heures & 21 h 30).
Lundi 27 août :
La Tigresse (Too Late For Tears), de Byron Askins (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
Mardi 28 août :
Le Balafré (Hollow Triumph), de Steve Sekely (14 heures, 15 h 30, 17 heures, 18 h 30, 20 heures & 21 h 30).
* L'Action Christine
4, rue Christine
75006 Paris
Tél; : 01.43.25.85.78
contact@actioncinemas.com
Liens : La Tigresse |Le Voyage de la peur |Je dois tuer |Ida Lupino |Otto Preminger |Anthony Mann |Lewis Allen - 06/08 Cinéma: Égéries et série B - acte II
- 01/08 Cinéma: Égéries et série B
Tueur au visage d'ange
Lorsqu'il abat un policier qui rentrait chez lui intrigué par ses faits et gestes au 5057 State Street, Roy Morgan - l'impénétrable Richard Braveheart au regard de tueur névrosé -, un cambrioleur mythomane et psychopathe, ne se doute pas encore de la traque impitoyable et novatrice dont il va faire l'objet par la police de Los Angeles. Le code 3 est déclenché car on ne tire pas impunément sur un représentant de la loi. Ce film de procédure, tourné en 1948 à quatre mains, use d'entrée d'une voix off qui lui donne une tonalité documentaire. Normal, pour une histoire basée sur un véritable fait divers. D'une forme éminemment classique avec une maîtrise excellente du noir et blanc avec l'éternel conflit entre la lumière et les ombres, Il marchait la nuit est novateur à plus d'un titre. D'une part parce qu'il propose une séance d'identification du tueur originale. Lorsque le tueur aux abois aura changé de mode opératoire sentant l'étau se resserrer autour de lui, et aura délaissé ses petites magouilles électroniques pour multiplier les braquages de commerces de spiritueux, il laissera derrière lui des victimes qui sont autant de témoins. Et, réunies dans une même pièce, elles aideront à réaliser un portrait-robot idéal à l'aide d'éléments du visage dessinés puis projetés sur un mur blanc. La scène est répétitive et chacun y va d'une partie du visage, mais l'effet est saisissant. D'autre part, parce que le tueur s'échappe et s'oriente en utilisant les égouts de Los Angeles cinquante ans avant Terminator II. Une première dans l'histoire du cinéma dans la ville de Los Angeles. L'enquête linéaire occulte les motivations du tueur dont on saura qu'il a fait la guerre - un traumatisme caché ? Nous n'en saurons rien. Cependant, la réalisation parfaite de deux réalisateurs de talent propose des passages impressionnants de réalisme où l'adrénaline monte en même temps que le suspense. Et même si le finale (qui propose des scènes hallucinantes dans les égoûts) se conclut abruptement et sans réponses quant aux motivations de Roy Morgan, Il marchait la nuit est l'un des meilleurs films noirs américains des années 1940 proposé ici dans un excellent master mais sans bonus (comme le veut la collection).
Il marchait la nuit (79 min.) : réalisé par Alfred L. Werker et Anthony Mann sur un scénario de John C. Higgins et Harry Essex d'après une histoire de Crane Wilbur. Avec Richard Baseheart, Scott Brady, Roy Roberts, Whit Bissell, Kenneth Tobey, James Cardwell, Jack Webb...
Citation
- Mettez-moi avec Chuck sur l'affaire.
- D'accord, mais je ne veux pas enterrer de héros. Juste coffrer l'homme qui a tiré sur Rowlins.