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Inédit
Tout public
Paris : L'il neuf, février 2009
130 p. ; 20 x 11 cm
ISBN 978-2-915543-25-4
Coll. "Une brève histoire"
Actualités
- 11/10 Prix littéraire: 813 rend ses trophées
Le salon Toulouse Polar du Sud a accueilli l'association 813 le 11 octobre dernier pour son assemblée générale. Au cours de cette dernière, comme il est de coutume, 813 a délivré ses Trophées. Voici les résultats :
Trophée du roman francophone : Tranchecaille (Gallimard), de Patrick Pécherot
Trophée du roman étranger : Un pays à l'aube (Rivages), de Dennis Lehane
Trophée Maurice Renault : Une brève histoire du roman noir (L'Œil neuf), de Jean-Bernard Pouy avec la collaboration de Stéphanie Delestré.
La rédaction de k-libre a lu les trois ouvrages (un est en attente de chronique). Elle ne saurait trop suggérer à Jean-Bernard Pouy d'écrire dans une nouvelle langue pour tenter un pari impossible : obtenir le Trophée dans la catégorie roman étranger !
Liens : Un pays à l'aube |Patrick Pécherot |Jean-Bernard Pouy |Dennis Lehane |813 - 03/07 Revue: Du noir chez Marianne
Les 1001 livres noirs qu'il faut avoir lus dans sa vie
Avec sa plume habituelle, Jean d'Ormesson, oups !, Jean-Bernard Pouy écrit son autre histoire de la littérature noire. En quelques 120 pages, il parcourt avec nous sa bibliothèque de romans noirs. D'abord de manière ordonnée, chronologique puis vire à l'énumération avec un classement un tantinet chaotique. Au début, toutes proportions gardées et méchanceté de JBP aux oubliettes, on est pris au piège comme on peut l'être à la lecture du Journal des frères Goncourt. On a envie de hurler notre haine et notre inculture. De dire à JBP qu'en cette période de crise si nous sommes amoureux des livres on va être obligé de nous précipiter vers la première bibliothèque venue pour déguster toute cette littérature qu'il nous propose. Et craindre de ne pas la trouver. Plein d'allant au moment d'empoigner la bête (comme il titre son premier chapitre), JBP nous parle avec passion, talent, précision de Camus, de Hammett, d'Hemingway, de Chandler, de Cain. Il y a de quoi apprécier. D'autant que quand il maitrise son sujet, qu'il vulgarise et explique pourquoi il faut lire Goodis, tout en parsemant son texte d'anectodes, JBP envoûte, fascine, détonne. De quoi haïr l'auteur au moment d'escalader notre tour de Babel à nous. De voir qu'on n'a rien lu en ayant lu toute notre vie. La mayonnaise est là. Malheureusement, par la suite, JBP collecte, un peu de façon désordonnée. Tente de cimenter avec son phrasé qu'on aime lire, cette désinvolture au moment de nous asséner "une version 'pouêt-pouêt polar' comme on en a lu bien souvent". Échoue quand il parle d'auteurs qu'il ne connaît que trop peu ou qui n'ont pas encore cet impact que seul le temps peut avoir sur la littérature. Réussit quand il parle d'auteurs qui l'ont très certainement accompagné dans sa vie de lecteur impénitent et qui, eux, marquent déjà cette histoire de la littérature. S'excuse du peu d'auteurs féminins. S'amuse des différentes castes. Se fait plaisir. Évidemment peut être taxé de condescendance quand il parle de ces amis auteurs de noir qu'il côtoie dans la vie de tous les jours (ne pas en parler peut froisser l'écrivain en question, en parler peut semer le doute, interpeller le lecteur averti : cruelle équation). Et, surtout, Jean-Bernard Pouy nous rappelle que dans littérature noire il y a avant tout littérature. Un précis certes imprécis mais qui donne simplement envie de lire. En ces jours sombres, ça peut toujours nous éclairer !
On en parle : La Vache qui lit n°100 |La Tête en noir n°141 |La Tête en noir n°137
Citation
Dorénavant, peu d'espaces de notre vie contemporaine sont oubliés par le roman noir. Il est devenu, peu à peu, l'un des petits bouts sombres de la lorgnette par laquelle des écrivains observent notre monde et en dressent une poignante ethnographie de première importance.