Transamerica Express

Ce serait sympa si tu pouvais t'en servir pour me fracasser le crâne comme ils ont fait avec la mine. Ça arrachera peut-être l'œil bleu qui me fixe depuis l'intérieur de ma tête. Depuis les choses ont empiré.
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Contenu

DVD - Policier

Transamerica Express

Humoristique - Huis-clos - Trafic - Artistique MAJ jeudi 15 août 2013

Note accordée au livre: 4 sur 5

Grand format
Réédition

Tout public

Prix: 40 €

Arthur Hiller
Silver Streak - 1976
Paris : 20th Century Fox, septembre 2006
1 DVD VOST-VF Zone 2 ; couleur ; 19 x 14 cm

Actualités

  • 31/07 Cinéma: Film noir, Gene Wider & Jerry Lewis
    En cette période estivale L'Action Christine* réinstaure le film noir à l'honneur à travers un festival propice à mettre la lumière sur certains films méconnus comme Racket, de John Cromwell ou encore Feux croisés du controversé Edward Dmytryk. Ceux qui ne l'ont pas vu pourront se précipiter lors de la projection de La Femme à abattre, de Raoul Walsh, l'un des plus intéressants et beaux films noirs à l'instar des Tueurs, de Robert Siodmak, d'après une nouvelle d'Ernest Hemingway. Ce dernier est souvent montré en exemple à la fois pour sa réalisation, la prestation fantastique de ses acteurs mais aussi (et peut-être surtout) parce que le film est complémentaire de la nouvelle. L'humour, qui s'il n'est pas noir n'en est pas pour autant éloigné ni caustique, est toujours sur le devant de l'écran. C'est ainsi que pour la quatrième semaine une salle reste dédiée à la rétrospective Jerry Lewis avec les quatre mêmes films que les trois semaines précédentes, tandis que la seconde se dévoue à un unique film qui met à l'honneur pour, là, la troisième semaine Gene Wilder dans un film comique et satyrique dans un univers que le polar aime, le train. Et ça tombe plutôt bien puisque dans Transamerica Express, vont se retrouver des gens guère catholiques, qui vont servir d'exutoire social au réalisateur Arthur Hiller, à l'instar de ce qu'a pu faire Agatha Christie avec Le Crime de l'Orient-Express... Le tout avec une galerie de seconds couteaux sortis des films de James Bond (certes avec Roger Moore). Comme vous pouvez le constater, l'été cinématographique parisien n'est guère ennuyeux.

    Festival 1 : le polar
    Le polar est un genre majeur qui ne se démode pas. Même si dans le cinéma d'aujourd'hui, il y a une tendance à fabriquer des films bourrés d'énormes effets pyrotechniques ou autres (facilement réalisés par informatique) dans lesquels les acteurs agissent comme des robots humanoïdes. Pourtant, des histoires d'hommes ou de femmes poussés à s'engager dans une voie criminelle, par un mauvais choix d'existence, par un contexte social dur ou injuste ou par faiblesse psychologique, les sujets ne manquent pas pour créer des œuvres passionnantes qui nous fascinent par la violence exposée, et par la vision sans concession qu'elles offrent de la société. Car beaucoup de réalisateurs ne faisaient pas de leurs personnages des héros positifs, montrant plutôt des individus inadaptés, souvent médiocres, tentant de survivre dans un monde sans pitié, et parfois de vrais déments, brutes sadiques ou psychopathes charmeurs et machiavéliques. Voici un programme qui en fait la démonstration.

    Mercredi 31 juillet :
    L'Ennemi public (The Public Ennemy), de William A. Wellman (20 heures & 22 heures).
    Jeudi 1er août :
    L'Affaire Al Capone (The St. Valentine's Day Massacre), de Roger Corman (20 heures & 22 heures).
    Vendredi 2 août :
    Les Tueurs (The Killers), de Robert Siodmak (20 heures & 22 heures).
    Samedi 3 août :
    La Femme à abattre (The Enforcers), de Raoul Walsh sous le pseudonyme de Bretaigne Windust (16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Dimanche 4 août :
    Les Amants traqués (Kiss The Blood Off My Hands), de Norman Foster (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Lundi 5 août :
    Feux croisés (Crossfire), de Edward Dmytryk (20 heures & 22 heures).
    Mardi 6 août :
    Racket (Racket), de John Cromwell (20 heures & 22 heures).

    Festival 2 : quatre Jerry Lewis
    "Quel est le personnage de Lewis ? C'est un allergique, un dépaysé, un inadapté, un être sans proportion. Un garçon hypersensible, très excitable, névropathe. Il semblerait complètement stupide, sot, hors du monde, s'il n'avait parfois des résonances douloureusement humaines."
    Glauco Viazzi Jerry Lewis (cinema nuovo n°21)
    "Jerry Lewis, personnage asocial, personnage en marge, est pourtant un être libre. Ses gestes ne doivent rien à la caricature, ni à l'imitation ; ils sont une continuelle invention, la manifestation extérieure d'un caractère qui ne connaît pas, du fait de sa puérilité, les interdiction de la société qui l'entoure."
    Adriano Aprà Il maraviglioso mondo di Jerry Lewis (Filmcritica n°141)

    Mercredi 31 juillet :
    Le Tombeur de ces dames (The Lady's Man), de Jerry Lewis (18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Jeudi 1er août :
    Artistes et modèles (Artists and Models), de Frank Tashlin (18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Vendredi 2 août :
    Un galop du diable (Money From Home), de George Marshall (18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Samedi 3 août :
    Docteur Jerry & Mister Love (Dr Jerry & Mr Love), de Jerry Lewis (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures). Dimanche 4 août :
    Le Tombeur de ces dames (The Lady's Man), de Jerry Lewis (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Lundi 5 août :
    Artistes et modèles (Artists and Models), de Frank Tashlin (18 heures, 20 heures & 22 heures).
    Mardi 6 août :
    Un galop du diable (Money From Home), de George Marshall (18 heures, 20 heures & 22 heures).

    Exclusivité : Transamerica Express, de Arthur Hiller
    "Un film qui vise à distraire de bout en bout sans se prendre au sérieux tout en accumulant les gags, les quiproquos, les dangers de l'aventure et les gares brûlées dans un fracas d'enfer puisque le film se déroule quasi-intégralement dans l'un de ces express américains au luxe impensable chez nous qui relie Los Angeles à Chicago. Nombre de personnages se rencontrent, se catapultent hors du train, se lient ou s'affrontent au gré des circonstances. L'intrigue : des malfaiteurs veulent s'emparer des preuves mettant en évidence le caractère de faux présentés par des Rembrandt. Ajoutons à cette trame divers personnages mêlés contre leur gré aux rebondissements et, surtout, un anti-héros par excellence qui ne comprend pas grand-chose à ce qui se passe, ni à ce qui lui arrive. Un rôle joué à la perfection par un Gene Wilder dont on a oublié ni l'interprétation de Frankenstein Jr ni celle du Frère le plus fûté de Sherlock Holmes. Le tout aboutit à un excellent spectacle mené tambour battant par un train d'enfer... Ce cinéma-là, dépourvu pourtant de toute prétention et ambition intellectuelle, présente pas mal de connotations sociales visant la société présente dans ce train mais il le fait comme par hasard ce qui, peut-être, est le fin du fin."
    Jacques Belmans (Les Amis du film)

    Mercredi 31 juillet :
    Transamerica Express (Silver Streak), de Arthur Hiller (18 heures).
    Jeudi 1er août :
    Transamerica Express (Silver Streak), de Arthur Hiller (18 heures).
    Vendredi 2 août :
    Transamerica Express (Silver Streak), de Arthur Hiller (18 heures).
    Samedi 3 août :
    Transamerica Express (Silver Streak), de Arthur Hiller (14 heures).
    Dimanche 4 août :
    Transamerica Express (Silver Streak), de Arthur Hiller (14 heures).
    Lundi 5 août :
    Transamerica Express (Silver Streak), de Arthur Hiller (18 heures).
    Mardi 6 août :
    Transamerica Express (Silver Streak), de Arthur Hiller (18 heures).

    * L'Action Christine
    4, rue Christine
    75006 Paris
    Tél. : 01.43.25.85.78
    contact@actioncinemas.com
    Liens : La Femme à abattre |Feux croisés |L'Ennemi public |Arthur Hiller |Raoul Walsh |Norman Foster |Edward Dmytryk |William A. Wellman |George Marshall |Roger Corman

  • 24/07 Cinéma: Jerry Lewis III & Transamerica Express, d'Arthur Hiller
  • 15/07 Cinéma: Jerry Lewis II & Transamerica Express

Comédie express

Les trains, Gene Wilder les connait bien et aurait dû apprendre à s'en méfier lui qui est déjà monté deux ans plus tôt à bord du Transylvanien pour aller hériter d'un château dans les Carpates dans le truculent Frankenstein Junior de Mel Brooks. Il incarne dans cette comédie policière sous forme de huis-clos fuyant le rôle de George Caldwell, éditeur à Los Angeles d'ouvrages pratiques, spécialisé dans le jardinage, mais qui a aussi quelque peu publié sur le sexe, et qui se rend au mariage de sa sœur à Chicago. Seulement, comme il cherche avant tout à s'ennuyer et à lire pendant le voyage, il privilégie le Silver Streak, un train de luxe qui fera le trajet en deux jours et demi, à l'avion (alors même qu'il nous gratifiera d'une petite escapade en coucou piloté par une drôle de dame). Le voyage ne va pas être de tout repos même s'il débute sur un mode "repos du guerrier" après sa rencontre avec la ravissante Hilly Burns (Jill Clayburgh), secrétaire d'un éminent professeur spécialisé dans l'œuvre de Rembrandt. Une bouteille de champagne en entrainant une autre, il se retrouve avec la secrétaire dans sa cabine, folâtrant gaiement et pérorant sur le jardinage pendant que le corps du professeur se balance à la fenêtre avec une balle en plein front. Ce n'est que le début d'un long cauchemar qui va accoucher de péripéties les plus fantasques. Accusé du meurtre d'un agent du FBI, presque seul au monde (il croisera la route du brigand filou Grover Muldoon qui l'épaulera - Richard Pryor - et nous gratifiera de quelques scènes ubuesques), il va lutter contre Roger Devereau, un galeriste d'art qui a vendu deux faux Rembrandt, et qui n'entend pas que les travaux du professeur viennent révéler sa supercherie. Roger Devereau, c'est Patrick McGoohan, le numéro qui n'en est pas un dans la série Le Prisonnier. À ses côtés, le géant Richard Kiel (Requin dans deux James Bond) qui, ironie de l'histoire, se fera harponner. La comédie d'Arthur Hiller offre des moments improbables qui n'ont à lutter qu'avec un comique de répétition avec des dialogues souvent absurdes qui sont à hurler de rire. L'une de ses scènes figure dans le générique de L'Homme qui tombe à pic. C'est bien ficelé, ça souffre au final de quelques longueurs (malgré le scénario catastrophe en gare de Chicago), mais c'est porté par nombre de seconds couteaux jouissifs (Clifton James en truculent shérif, hommage là aussi à ses deux rôles dans des James Bond avec Roger Moore), et le talent d'Arthur Hiller, réalisateur à jamais de Love Story, le mélodrame à Kleenex. Le film n'est malheureusement plus disponible en DVD hormis quelques occasions hors de prix. Et c'est bien dommage !

Transamerica Express (114 min.) : réalisé par Arthur Hiller sur un scénario de Colin Higgins. Avec Gene Wilder, Jill Clayburgh, Richard Pryor, Patrick McGoohan, Ned Beatty, Clifton James, Fred Willard, Len Birman, Richard Kiel...
Bonus. Bande annonce.

Citation

J'ai autre chose à faire que d'écouter des âneries. Ma ligne réservée. Remettez de l'ordre dans vos idées. Je veux des réponses claires et précises. Commencer par celui qui a tué Rembrandt.

Rédacteur: Julien Védrenne dimanche 15 septembre 2013
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