Transamerica Express

Qu'il trouve ou pas une bonne histoire, il lui manquerait toujours cette denrée essentielle au métier de romancier qu'est l'imagination. Et sa vie, monotone et sans saveur, ne suffisait pas à réunir les ingrédients nécessaires à remplir les cases vides. Et elles étaient nombreuses.
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DVD - Policier

Transamerica Express

Humoristique - Huis-clos - Trafic - Artistique MAJ jeudi 15 août 2013

Note accordée au livre: 4 sur 5

Grand format
Réédition

Tout public

Prix: 40 €

Comédie express

Les trains, Gene Wilder les connait bien et aurait dû apprendre à s'en méfier lui qui est déjà monté deux ans plus tôt à bord du Transylvanien pour aller hériter d'un château dans les Carpates dans le truculent Frankenstein Junior de Mel Brooks. Il incarne dans cette comédie policière sous forme de huis-clos fuyant le rôle de George Caldwell, éditeur à Los Angeles d'ouvrages pratiques, spécialisé dans le jardinage, mais qui a aussi quelque peu publié sur le sexe, et qui se rend au mariage de sa sœur à Chicago. Seulement, comme il cherche avant tout à s'ennuyer et à lire pendant le voyage, il privilégie le Silver Streak, un train de luxe qui fera le trajet en deux jours et demi, à l'avion (alors même qu'il nous gratifiera d'une petite escapade en coucou piloté par une drôle de dame). Le voyage ne va pas être de tout repos même s'il débute sur un mode "repos du guerrier" après sa rencontre avec la ravissante Hilly Burns (Jill Clayburgh), secrétaire d'un éminent professeur spécialisé dans l'œuvre de Rembrandt. Une bouteille de champagne en entrainant une autre, il se retrouve avec la secrétaire dans sa cabine, folâtrant gaiement et pérorant sur le jardinage pendant que le corps du professeur se balance à la fenêtre avec une balle en plein front. Ce n'est que le début d'un long cauchemar qui va accoucher de péripéties les plus fantasques. Accusé du meurtre d'un agent du FBI, presque seul au monde (il croisera la route du brigand filou Grover Muldoon qui l'épaulera - Richard Pryor - et nous gratifiera de quelques scènes ubuesques), il va lutter contre Roger Devereau, un galeriste d'art qui a vendu deux faux Rembrandt, et qui n'entend pas que les travaux du professeur viennent révéler sa supercherie. Roger Devereau, c'est Patrick McGoohan, le numéro qui n'en est pas un dans la série Le Prisonnier. À ses côtés, le géant Richard Kiel (Requin dans deux James Bond) qui, ironie de l'histoire, se fera harponner. La comédie d'Arthur Hiller offre des moments improbables qui n'ont à lutter qu'avec un comique de répétition avec des dialogues souvent absurdes qui sont à hurler de rire. L'une de ses scènes figure dans le générique de L'Homme qui tombe à pic. C'est bien ficelé, ça souffre au final de quelques longueurs (malgré le scénario catastrophe en gare de Chicago), mais c'est porté par nombre de seconds couteaux jouissifs (Clifton James en truculent shérif, hommage là aussi à ses deux rôles dans des James Bond avec Roger Moore), et le talent d'Arthur Hiller, réalisateur à jamais de Love Story, le mélodrame à Kleenex. Le film n'est malheureusement plus disponible en DVD hormis quelques occasions hors de prix. Et c'est bien dommage !

Transamerica Express (114 min.) : réalisé par Arthur Hiller sur un scénario de Colin Higgins. Avec Gene Wilder, Jill Clayburgh, Richard Pryor, Patrick McGoohan, Ned Beatty, Clifton James, Fred Willard, Len Birman, Richard Kiel...
Bonus. Bande annonce.

Citation

J'ai autre chose à faire que d'écouter des âneries. Ma ligne réservée. Remettez de l'ordre dans vos idées. Je veux des réponses claires et précises. Commencer par celui qui a tué Rembrandt.

Rédacteur: Julien Védrenne lundi 05 août 2013
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