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Inédit
Tout public
Paris : Warner Bros., avril 1931
noir & blanc ;
Actualités
- 01/04 Cinéma: Polars en 35 mm
- 04/02 Cinéma: Bo Widerberg et les réalisateurs méconnus
- 31/07 Cinéma: Film noir, Gene Wider & Jerry Lewis
- 11/09 Cinéma: Film noir et Ernst Lubitsch
- 27/03 Cinéma: Le retour des "Bad Guys"
- 19/03 Cinéma: Les mauvais garçons
L'Action Christine* revient à ses anciennes amours : celles du film noir sous tous ses angles. Cette semaine, "les mauvais garçons" sont à l'affiche. Et s'il en est un qui est absent de la thématique, mais qui est présent tous les jours en exclusivité, c'est bel et bien Burt Lancaster (un vrai "bad guy" qui aime les armes, rappelons-le !). La raison de sa présence quotidienne ? Laissons la parole à Jacques Lourcelles, que L'Action Christine cite allègrement et de bon aloi : "Le caractère asocial et sauvage de ce pur héros de film noir interprété par Burt Lancaster trouve une justification psychologique et sociale, tout à fait conforme aux lois du genre, dans le traumatisme de son expérience guerrière. Ce traumatisme a eu pour effet d'accentuer jusqu'à le rendre pathologique la violence naturelle du personnage. Après The Killers et Brute Force, Burt Lancaster incarne un de ces personnages tourmentés qui lui vont à merveille, vulnérables sous leur apparente solidité, oscillant constamment entre la douceur et la férocité. Le thème du couple en fuite, cher également au film noir, est traité avec force et habileté. L'interprétation de Joan Fontaine exprime de façon convaincante cette attirance d'un personnage pour son contraire, qu'elle va suivre dans sa trajectoire tragique. Douce, effacée et maternelle, l'infirmière est, en effet, fascinée par les explosions de violence incontrôlables de son partenaire. Elle croit pouvoir modifier son comportement (et cet espoir l'attache encore plus à lui), alors qu'en réalité c'est elle qui est entraînée dans son sillage et devient, par l'enchaînement des circonstances, criminelle à son tour." Propos tirés du Dictionnaire du cinéma. Mais les mauvais garçons sont présentés sous les excellentes réalisations signées Jules Dassin, Nicholas Ray et Samuel Fuller pour les plus connus. Alors, si vous êtes parisiens, et que le retour du mauvais temps vous incite à ne pas trop vous promener ou vous installer aux terrasses des cafés, vous savez ce qui vous reste à faire !
Exclusivité : Les Amants traqués (Kiss the Blood Off My Hands), de Norman Foster
Mercredi 21 mars : 14 heures, 15 h 30, 17 heures, 18 h 30, 20 heures & 21 h 30.
Jeudi 22 mars : 14 heures, 15 h 30, 17 heures, 18 h 30, 20 heures & 21 h 30.
Vendredi 23 mars : 14 heures, 15 h 30, 17 heures & 18 h 30.
Samedi 24 mars : 14 heures, 15 h 30, 17 heures, 18 h 30, 20 heures & 21 h 30.
Dimanche 25 mars : 14 heures, 15 h 30, 17 heures, 18 h 30, 20 heures & 21 h 30.
Lundi 26 mars : 14 heures, 15 h 30, 17 heures, 18 h 30, 20 heures & 21 h 30.
Mardi 27 mars : 14 heures, 15 h 30, 17 heures, 18 h 30, 20 heures & 21 h 30.
Festival : le polar - les mauvais garçons
Mercredi 21 mars :
L'Ennemi public (The Public Enemy), de William A. Wellman (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
Jeudi 22 mars :
L'Affaire Al Capone (The St. Valentine's Day Massacre), de Roger Corman (14 heures, 16 heures & 18 heures).
Vendredi 23 mars :
La Cité sans voiles (The Naked City), de Jules Dassin (14 heures, 16 heures & 18 heures).
Samedi 24 mars :
Les Forbans de la nuit (Night and the City), de Jules Dassin (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
Dimanche 25 mars :
Le Port de la drogue (Pickup on South Street), de Samuel Fuller (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
Lundi 26 mars :
Mitraillette Kelly (Machine Gun Kelly), de Roger Corman (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
Mardi 27 mars :
Born To Be Bad (Born To Be Bad, de Nicholas Ray (14 heures, 16 heures, 18 heures, 20 heures & 22 heures).
* L'Action Christine
4, rue Christine
75006 Paris
Tél; : 01.43.25.85.78
contact@actioncinemas.com
Liens : Samuel Fuller |Nicholas Ray |William A. Wellman |Roger Corman
Montée de James Cagney
L'Ennemi public, c'est avant tout l'itinéraire de deux gamins d'origine irlandaise qui, de méfaits en méfaits, vont grandir et gravir les échelons de la pègre dans le Chicago des années 1920 et palper l'argent facile des bootleggers, puis prendre part à la guerre des gangs inhérente à la Prohibition avant de se faire abattre.
Tom Powers et Matt Doyle, amis inséparables, petits branleurs, têtes brûlées, accumulent les mauvais coups et finissent par attirer l'attention de Paddy Ryan et Nails Nathan. Les deux gangsters dirigent un commerce d'alcool frelaté qui approvisionne les speakeasies de la ville de Chicago. Il n'en faut pas plus pour les convaincre de participer à cette nouvelle vague criminelle que l'Amérique des années 1920 n'attendait pas. Après la Première Guerre mondiale, et le retour de soldats qui découvrent les prémisses de la crise économique, l'heure est aux années folles. Et pourtant, les lobbies contre l'alcool réussissent à en interdire la vente autrement que pour des raisons pharmaceutiques. C'est dans ce climat de liberté et d'interdiction, que les gangs s'organisent, pullulent, s'arment de pistolets et des premières mitraillettes, jouent les durs le jour et dansent le charleston le soir dans des clubs selects en smoking avec leurs filles.
Tom Powers n'est pas à proprement parler l'ennemi public numéro un. C'est une petite frappe teigneuse prompte à lever le poing, parfaitement interprétée par un James Cagney, star montante et bientôt habituelle d'un rôle de gangster dur à cuire aux réflexes brutaux qui lui sera à de nombreuses reprises dévolu. Il n'est pas franchement méchant, mais il se laisse griser par l'appât facile du gain, les beaux costumes et les filles tout autant faciles. C'est un épidermique troublé par les non rapports qu'il a avec son frère, et qui tient l'amitié en haute estime. Le film de William A. Wellman décline une intrigue où l'ascension de Tom Powers et de Matt Doyle est aussi fulgurante que leur mort annoncée. Car, il n'y a aucune sortie par le haut à côtoyer la pègre de Chicago. Dans ce film, si la police est particulièrement inefficace - après tout, elle sera impuissante à empêcher l'enlèvement de Powers dans un hôpital -, la rivalité entre gangs lui mâche le travail. "Laissons les loups s'entretuer" semble sous-entendre le scénario. La mise en scène du réalisateur, elle, est brillante et met au jour une violence inconnue du grand public. Une violence dénoncée tout du long par le frère de Tom, Mike, le seul de la fratrie à être allé à l'école, à avoir combattu sur le front, et à survivre désemparé à ce massacre urbain. Et dans le même temps, le brillant usage du noir et blanc donne toute leur profondeur aux yeux d'un James Cagney très convaincant qui tient le film à bout de bras. La bête est lâchée, et n'abandonnera pas ces rôles qui lui collent à la peau.
L'Ennemi public (96 min.) : réalisé par William A. Wellman sur un scénario de Harvey Thew, d'après l'histoire de Kubec Glasmon et John Bright. Avec : James Cagney, Jean Harlow, Edward Woods, Joan Blondell, Donald Cook, Leslie Fenton, Beryl Mercer, Robert O'Connor...
Illustration intérieure
Citation
Le meilleur n'est pas assez bon ce soir. C'est une célébration de mariage. Matt a décidé de prendre quelque chose de légale : une femme.